Le 2 juin 1946 dans la province de Barletta-Andria-Trani

Nous recevons et publions le récit des événements du 2 juin 1946 sur le territoire de la province de Barletta-Andria-Trani.

Le 2 juin 1946, lors d’un référendum au suffrage universel, les citoyens italiens furent appelés à choisir entre la République et la Monarchie. Une date cruciale qui, en plus de déterminer un bouleversement dans la structure de l’État italien, a marqué la réalisation d’une conquête difficile : le premier vote des femmes. 78 ans se sont écoulés.
Cet anniversaire, qui a une valeur civile et symbolique particulière, ainsi que les changements qui ont caractérisé le conflit politique dans la démocratie italienne au cours de ces décennies, comme on le comprend facilement, revêtent une importance toute particulière.

Devant choisir une manière inhabituelle de raconter l’histoire de la République italienne, j’ai pensé à la relier au territoire de la province de Barletta Andria Trani, en regardant avant tout la manière dont les composantes sociales ont abordé cet important rendez-vous électoral. Nous pouvons ainsi voir aussi comment, dans l’histoire italienne, des changements d’époque se sont produits qui ont conduit à la disparition de la scène politique des partis historiques qui avaient contribué à la vie de la République dans ses premières années.

Fin mai 1946, c’étaient encore partout des maisons détruites par les bombardements, des gens entassés dans des cohabitations précaires, des familles attendant les derniers prisonniers militaires, des camps anglais et américains avec leur tribunal des petits trafics et de la petite délinquance. Les “nouveaux” responsables des affaires publiques se préparaient aux tâches de paix sans précédent : reconstruire des maisons et des usines, aider les personnes les plus touchées, donner un nouveau sens à un pays sortant de vingt ans de dictature et d’une guerre qui avait impliqué , pour la première fois, des civils aussi bien que des armées.

La campagne électorale s’est déroulée dans les rues, sur les places, sur les marchés, dans les maisons, en demandant conseil aux personnes âgées qui avaient vécu dans l’Italie préfasciste et dans les pays de leur exil mais surtout en inventant des moyens et des lieux. Mais les principaux protagonistes de la campagne électorale étaient les jeunes (il fallait 21 ans pour voter !), la présence la plus visible dans les manifestations avec de belles pancartes faites à la main, avec des caricatures, des photomontages, des écrits imaginatifs, des drapeaux, des chansons. C’étaient eux qui collaient les affiches avec de la colle maison, de l’eau et de la farine préparées par des mères obligeantes, qui faisaient l’écriture avec de la peinture rouge ou de l’encre d’imprimerie, s’il y avait un imprimeur sympathique. Ce sont eux qui distribuaient des tracts, animaient les débats de rue et apprenaient aux gens à voter. Les symboles et les slogans accrochés aux murs, les rassemblements bondés étaient l’aspect le plus frappant et le plus nouveau, mais la véritable propagande était celle de milliers d’activistes qui allaient de maison en maison et créaient des moments de discussion sur le marché, sur la place, dans le café.

Au terme de ce conflit électoral, certes pas facile, les Pouilles et Barletta en particulier ont eu l’honneur de représenter l’une des 21 femmes élues pour faire partie de l’Assemblée constituante. Je fais référence à Titomanlio Vittoria Anna Sterpeta.

Née à Barletta via Canosa au numéro 20 à deux heures vingt le 22 avril 1899 de Titomanlio Sabino, inspecteur d’État résidant à Naples mais à Barletta pour le travail et de De Boffe Carolina, elle a vécu ses premières années dans la Ville de Challenge. De retour à Naples, où elle a travaillé comme institutrice et a mis fin à ses jours à l’âge de 89 ans le 28 décembre 1988, elle a été élue dans ce collège en 1946 à l’âge de 47 ans à l’Assemblée constituante puis le 3 juin 1958. au Parlement dans le groupe de la Démocratie Chrétienne jusqu’au 15 mai 1963. Au cours de ce mandat, il fut membre de la VIIIe Commission de l’Éducation et des Beaux-Arts, de la XIIe Industrie et Commerce et enfin de la Commission spéciale pour l’examen du projet et des propositions législatives. concernant les mesures pour la ville de Naples.

Outre la constituante Vittoria Titomanlio, Aldo Moro et Vito Antonio Monterisi de Barletta pour la Démocratie Chrétienne et Giuseppe Di Vittorio avec Francesco Capacchione pour le Front Démocratique Populaire ont été élus à la Chambre dans la circonscription de Bari-Foggia. L’amiral de Barletta Ferdinando Casardi et l’avocat d’Andria Onofrio Jannuzzi sont entrés au Sénat, dans le collège électoral des Pouilles, tous deux élus dans les rangs du DC

Dans les villes de l’ancienne province de Bari, aujourd’hui Barletta Andria Trani, outre les consultations pour l’identification des représentants à l’Assemblée constituante et au Parlement, ont également eu lieu les votes pour l’élection du premier maire républicain. Barletta a présenté quatre listes, à savoir la Démocratie Chrétienne avec Isidoro Alvisi comme leader, élu ensuite Maire, le Parti Communiste avec Teodoro Giannone, le Parti Socialiste avec Giuseppe Giovanni Paparella et la liste civique avec le symbole Ettore Fieramosca qui renverse La Motte, Ester Alinei. .

À Andria, il y avait une liste supplémentaire pour un total de cinq. Les têtes de liste étaient Carlo Chicco pour la Démocratie Chrétienne, Onofrio Jannuzzi, élu plus tard au Sénat, pour une liste civique liée à la Démocratie Chrétienne, Vincenzo Carbonara pour le Parti Socialiste, Tommaso Giuffreda pour une autre liste civique et Carlo Antolini pour le Parti Communiste. , élu premier maire républicain.

Pour Trani, enfin, nous revenons à quatre listes dirigées par Beniamino Ricco pour la Démocratie Chrétienne, Giacinto Francia, plus tard maire, pour le Parti Socialiste, Cesare Bianchi pour une liste civique et Nicola Rasoli pour un groupe d’ex-combattants. Ainsi, 78 ans plus tard, 1946 représente non seulement un anniversaire pour le pays et pour le droit de vote acquis par les femmes, en termes d’électorat actif et passif, mais aussi l’occasion de donner une impulsion forte et revigorée à l’égalité des droits, réelle et non. justement un genre normatif entre hommes et femmes, à travers la promotion d’actions visant à éliminer les inégalités dans les domaines social, professionnel, politique et culturel.

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