Davide Cassani : « Le Tour de France fin juin en Romagne : il faut être fier de notre territoire un an après l’inondation » / Sport / Accueil

Davide Cassani : « Le Tour de France fin juin en Romagne : il faut être fier de notre territoire un an après l’inondation » / Sport / Accueil
Davide Cassani : « Le Tour de France fin juin en Romagne : il faut être fier de notre territoire un an après l’inondation » / Sport / Accueil

La route vers Barbotto depuis Sogliano est une série de “manger et boire”, avec des montées même difficiles alternant avec des descentes pour reprendre son souffle. Nous ne sommes pas « dans la course », mais nous devons nous engager à tenir le volant Davide Cassanile parcours est donc un bon entraînement – il discute, on halète – et l’occasion de parler un peu plus du “Grand Départ Italia” du Tour de France 2024 et de la montée au Barbotto (peut-être la “côte” la plus attendue de l’étape 1) sans être sur le canapé, comme la veille, à la rencontre avec les journalistes italiens qu’Apt Emilia-Romagna, dont il est président, a conviés exactement un mois après le départ historique italien de la plus célèbre course cycliste de le monde.

Davide Cassani fait partie des deus ex-machina d’un événement sportif, mais aussi social, économique, qui va catapulter le territoire sur les écrans de centaines de millions de personnes (le Tour est le troisième événement sportif le plus important, après les JO et la Coupe du monde de football). Son rôle à la tête du Conseil Régional du Tourisme est la « vie » la plus récente de ce véritable Romagne, avec un agenda très chargé, mais qui n’abandonne pas le vélo sur ses routes natales quand il le peut. L’un des coureurs les plus fiables entre les années 80 et 90, à une époque de Argentin, Fondriest, Bugno et Chiappucci (pour ne citer qu’eux), puis commentateur technique très apprécié de la Rai aux côtés de “Voce” Adriano De Zán, puis entraîneur de l’équipe nationale cycliste. Cette année, il est revenu à Rai pour le Giro d’Italia et maintenant le Tour de France, dont les trois premières étapes représenteront 80 pour cent du parcours en Émilie-Romagne.

« Save the Date » : samedi 29 juin Étape 1 départ de Florence et arrivée sur le front de mer de Rimini. dimanche 30 juin, départ de l’étape 2 de Cesenatico en l’honneur du “Pirate” et arrivée à Bologne, en gravissant deux fois la colline de San Luca. Étape 3 départ de Plaisance et arrivée à Turin. (information de service, mais indispensable : pour tout savoir, le site officiel est https://www.letouritalia.it)

Cassani, ce “Grand Départ” (c’est ainsi qu’on appelle les “départs” de la course jaune) est un rêve pour tout amateur de cyclisme, surtout s’il est originaire de la Romagne. Votre principale émotion ces dernières semaines ?

Fierté. Pour la première fois en 111 éditions, le Tour de France part d’Italie et notre Région en est le protagoniste. J’ai participé à neuf éditions en tant que coureur (la première en 1985, la dernière remportée par un Français, Bernard Hinault, ndlr) et j’en ai commenté 18 (la première en 1996). Et justement cette année, où je suis revenu au commentaire télévisé… Je me demande encore : est-ce vrai ?

A Imola, dans une récente présentation du « Grand Départ », il en a raconté la genèse. L’idée est-elle née après le Championnat du Monde Imola 2020, en plein Covid ?

Exact. Cet événement a été un succès compte tenu de la situation que nous vivions et le président Bonaccini m’a dit : “Davide, après le Giro et le Championnat du Monde, le Tour manque.” C’est à partir de là que tout a commencé.

Qu’est-ce qui a convaincu Aso, organisateur de la course, et son directeur Christian Prudhomme ?

Tout d’abord, notre capacité à organiser un Championnat du Monde dans des délais courts, en pleine pandémie, tout en préservant tous les protocoles de sécurité sanitaire. Dans une Région qui accueille déjà la Formule 1, le Moto GP… Et puis l’idée, la ‘narration’ derrière le parcours…

Expliquez-nous mieux.

Une course par étapes est un grand roman fait de champions, d’histoire et de territoires. Et les organisateurs du Tour y sont très attentifs. Le Grand Départ Italia, que notre Région a construit en collaboration avec la ville de Florence et la Région Toscane, Turin et la Région Piémont, traverse des lieux d’un grand charme et d’une beauté extraordinaire, avec des ascensions qui ont contribué à rendre le cyclisme grand en Italie et dans le monde et qui ont été le berceau de champions et de certains vainqueurs italiens du maillot jaune.

Des exemples ?

Ottavio Bottecchia, le premier vainqueur italien du Tour il y a à peine 100 ans. Les Toscans Gino Bartali et Gastone Nencini, évidemment Marco Pantani (le départ de l’étape 2 de Cesenatico fera un arrêt au départ devant l’espace dédié au “Pirate”, ndlr) et le champion Fausto Coppi, à qui l’étape Le 3 est dédié et Vincenzo Nibali, dernier italien en jaune il y a 10 ans.

Un événement aux chiffres incroyables…

“Oui, on estime à deux millions de personnes dans les rues, une organisation puissante qui remplira des milliers de chambres d’hôtel, à laquelle il faut ajouter les nombreux touristes étrangers, qui combineront l’événement avec la découverte, à vélo, des beautés de la zone. Le Tour de France sera une célébration extraordinaire lors d’un grand week-end d’été.

Qu’attendez-vous des communautés locales, hors des milliers de passionnés ?

« Il y a une grande curiosité et une grande attente parmi les gens : j’ai parlé à beaucoup de gens qui, même s’ils ne sont pas passionnés, ne veulent pas rater cette étape. Je parlais de parcours fascinants : pour la Romagne en particulier, après tout ce que nous avons vécu il y a à peine un an, ce sera encore plus une fierté de voir Pogacar tenter le doublé Giro-Tour, son grand adversaire et champion en titre Vingegaard et le champion du monde Van Der Poel concoure sur le Passo del Carnaio et le Barbotto (photo ci-dessous)

sur Gallisterna et San Luca. Et les jours qui précèdent seront beaux : les équipes arriveront à Florence lundi, avec toute la machinerie d’organisation, avec des milliers de journalistes accrédités et la caravane publicitaire qui anticipe la course.

J’imagine qu’elle aimerait aussi être en lice. En tant que fan, où aimeriez-vous voir en live ?

J’aurai le privilège de le commenter, mais si je devais choisir un lieu pour les deux premières étapes, j’irais au sommet de San Leo dans la première et bien sûr à Bologne sur San Luca, dans le virage Orfanelle, en la deuxième.

Quand les routes seront-elles interdites ?

Trois heures avant, pour laisser le temps au passage de la « caravane » du Tour, environ quatre-vingts véhicules qui serviront d’apéritif spectaculaire au passage des coureurs. En France, on dit que 50 pour cent du public reste sur le bord de la route aussi, et peut-être surtout, pour voir la caravane publicitaire. Un spectacle dans le spectacle.

Qu’est-ce que le Tour de France, pour l’expliquer à ceux qui ne suivent pas le cyclisme ?

La course la plus importante au monde et son poids est ressenti par tous les coureurs. Et il y aura tout de suite une bataille pour porter le maillot jaune, les premières étapes sont comme des grandes classiques, avec de nombreux kilomètres et beaucoup de dénivelé.

Vos favoris des scènes italiennes ?

Pour le premier peut-être Van Der Poel, mais il devra surmonter des montées difficiles, voire Pogacar. Pour le deuxième je répète Van Der Poel, pour le troisième un sprinter : Philipsen.

Autre question au président d’Apt. Combien de nuitées prévoyez-vous ?

Je préfère souligner le grand engagement de tous les acteurs de l’accueil pour préparer les journées précédant l’événement, les jours de compétition et les jours suivants. En tant qu’organisme de promotion, nous travaillons depuis plus d’un an et demi sur les marchés étrangers pour promouvoir l’événement et notre excellence, lors des salons du secteur et en accueillant des tour-opérateurs et des journalistes lors des différents événements cyclistes de la Région.

Quels sont les pays les plus stratégiques ?

Allemagne, Pologne, Angleterre et au-delà. L’Europe reste centrale et l’objectif prioritaire est d’augmenter la part des touristes étrangers.

Que laissera le Grand Départ en héritage à l’Émilie-Romagne ?

Nous voulons de plus en plus être la Région qui peut accroître le tourisme à travers des événements sportifs : nous sommes les seuls à accueillir le Grand Prix de F1, le MotoGP, l’Iron Man, la demi-finale de la Coupe Davis, cette année aussi les Internationaux d’Italie de golf. . Et maintenant le Tour.

Comme sur le parcours du Championnat du Monde Imola 2020, aura-t-on une signalisation routière ad hoc ?

Nous l’évaluerons. La course passera par des ascensions symboliques comme le Barbotto, qui disposent déjà de panneaux dédiés, mais cela pourrait être une bonne idée.

Une plongée dans son passé de commentateur du Tour. Il a débuté en 96 aux côtés d’Adriano De Zan…

Souvenirs inoubliables. Nous n’avions qu’une voiture avec chauffeur et parfois nous emportions le déjeuner dans le coffre. Après avoir reçu Averna à la gare, Adriano a écrit la page d’introduction du commentaire, m’a fait la lire et c’est parti. Et puis Gianni Mura, pour qui le Tour était essentiel : je n’ai jamais raté ses articles.

De coureur à commentateur, un saut presque immédiat.

Pour me préparer, j’ai créé mes propres « banques de données » avec des profils et des anecdotes sur tous les coureurs : je me suis abonné à tous les magazines de cyclisme, dont L’Equipe, le journal de référence en France. La même conviction que j’avais depuis que je suis petit en devenant coureur, et pour cette raison je suis toujours heureux aujourd’hui parce que j’ai rendu mon père fier, je suis devenu commentateur cycliste. Je suis toujours heureux de rencontrer des fans qui ont « grandi » également grâce à mes commentaires.

Dont celui de Pantani en 1998…

« Parmi les nombreuses anecdotes de cette édition : son coéquipier Fabiano Fontanelli avait déjà « fini » la moitié du Tour et Marco était en retard au classement. Il voulait prendre sa retraite et Pantani lui a dit : « C’est amusant…

Que fera Davide Cassani « quand il sera grand » ?

Pour l’instant, je veux profiter du présent et de ce moment inoubliable.

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