PAVIE. Près de 600 personnes ont participé à la traditionnelle procession que les villageois consacrent à la Madonna della Stella. Samedi soir, la statue a glissé sur les eaux du Tessin, transportée par le bateau Battellieri Colombo et accompagnée par d’autres associations d’aviron, tandis que des centaines de fidèles, conduits par le curé Don Giulio Lunati, la suivaient par voie terrestre, via Milazzo. Sur le même bateau qui transportait la Madone, se trouvait Mgr Sanguineti. Après avoir atteint le Pont Couvert, la statue est arrivée sur la Piazzale Ghinaglia où l’attendaient de nombreux Paviens qui ont également participé à la procession cette année. Ils ont atteint l’église de Santa Maria de Betlem où est conservée la précieuse statue de la Vierge et où se trouve la chapelle construite au XVIIIe siècle qui abrite la sculpture en bois du XIIIe siècle représentant la Madonna della Stella.
«Le nombre de personnes présentes – souligne Stefano Schinelli, président de l’association Meistoinburgh – est un signe de la grande dévotion des villageois envers la Vierge. Une tradition importante que ceux qui vivent dans le Borgo ont su préserver au fil des années. La légende raconte que certains marchands de Pavie, venus à Venise pour vendre leurs marchandises, étaient prêts à rentrer chez eux. Ce fut un voyage lent et fatigant “car il fallait remonter le Pô et le Tessin”, explique Schinelli.
«Tout à coup, alors qu’ils étaient encore dans le port vénitien, une femme leur apparut et demanda qu’on les conduise à Pavie pour elle et l’enfant qu’elle portait dans ses bras. Mais les marins lui ont refusé l’embarquement. Le voyage était trop long, il aurait duré environ un mois et c’était encore deux bouches à nourrir. Un seul, « Paron Antonio », a accepté de les accueillir et de leur donner le lit en partageant la nourriture. A l’aube, alors que tout le monde dormait, l’un des rameurs se rendit compte qu’il était déjà à Pavie. La ville lui paraissait couverte de neige, même si nous étions en août. Tout le monde a été réveillé par cette surprenante nouvelle mais, dans la confusion, personne n’a remarqué que la femme et l’enfant avaient disparu.” Schinelli rappelle un autre passage de la légende: «Quelqu’un remarqua que la mystérieuse passagère avait laissé ses empreintes dorées sur la couche de neige et, en suivant ces empreintes, les marchands arrivèrent à l’église de Borgo où, avec une grande surprise, ils rencontrèrent la femme qui était à côté de l’autel avec l’enfant dans les bras et une étoile à la main”. Stefania Prato
