Le ralentissement des exportations fige le secteur bois-ameublement

Les exportations, qui continuent de ralentir, « gèlent » les meubles. En attendant les données territoriales relatives au premier trimestre, qui arriveront la semaine prochaine, les données nationales ne sont pas rassurantes. FederlegnoArredo, rappelant l’élaboration de son bureau d’études, souligne comment la chaîne d’approvisionnement au cours des deux premiers mois de l’année a enregistré une baisse des exportations égale à 1,3% par rapport aux mêmes mois de ’23, confirmant la tendance négative également enregistrée en janvier.

«Pour un secteur voué à l’exportation comme le nôtre, ce n’est pas un chiffre encourageant mais, en même temps, contextualisé dans une situation économique négative et dans un cadre géopolitique très instable, il est juste de dire qu’il aurait été peu probable des chiffres différents» déclare le président de FederlegnoArredo, Claudio Feltrin, qui interprète les données comme un élément de stabilité et d’ajustement du secteur, à la lumière du contexte général.

Et si telle est la tendance nationale, on a le sentiment que dans la zone la contraction non seulement se confirme, mais est encore plus pénalisante «car les exportations, pour les entreprises de notre chaîne d’approvisionnement, représentent plus de 40% du chiffre d’affaires», rappelle Edi Snaidero, président du cluster bois-ameublement-systèmes FVG, «Je crois que les chiffres relatifs à notre région sont similaires, sinon pires, à la moyenne nationale. Le fait que les exportations aient clôturé en négatif en 2023 (avec une baisse d’environ 10%, ndlr) et que le premier trimestre puisse également se clôturer sur un signe négatif est évidemment inquiétant.” Face à la baisse des exportations dans cette première phase de 2024, il faut maintenant « réagir », indique Snaidero. «Pour nos entreprises, il était certainement important d’avoir participé au Salone del Mobile, ce qui lui a certainement donné un élan, mais nous devons avancer avec plus de détermination sur le front de l’internationalisation, en recherchant de nouvelles approches pour de nouveaux marchés et en travaillant sur de nouveaux produits. En tant que Cluster, nous définissons une série de projets et d’initiatives qui pourront accompagner les entreprises sur ces chemins.

Une autre étape nécessaire “sera une étude approfondie des causes du ralentissement, ce qui est fondamental pour développer des stratégies adéquates”. En termes de design, « les entreprises italiennes sont excellentes » remarque Snaidero « et je crois que l’attention croissante portée à la durabilité pourrait être un moteur important pour le succès de nos produits sur les marchés internationaux et nationaux ».

Revenant aux exportations des deux premiers mois, les -4% de la France pèsent lourd, et les -8,1% de l’Allemagne encore plus. Il y a également eu un signe négatif pour le Royaume-Uni, qui a chuté d’environ 10 %. En revanche, le marché américain fait état d’une reprise. La confirmation de la contraction vient également des données sur la production industrielle du secteur, qui a enregistré en mars -7,3%, plus ou moins en ligne avec janvier, -7,1%.—

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