“Tarante difficile à atteindre”… – Corriere di Taranto

« Pouilles faciles d’accès », un slogan qui, comme nous l’avons souligné lors du débat ouvert ces derniers jours – https://www.corriereditaranto.it/2024/05/21/taranto-non-e-una-city-for -touristes/ – il ne s’agit pas de Tarente. La capitale ionienne, deuxième ville la plus importante de la région, ancien berceau de la Grande Grèce, n’est pas du tout facile d’accès. Ce n’est certainement pas aujourd’hui… Mais jusqu’à ce qu’apparaisse la possibilité qu’elle puisse devenir une destination touristique émergente, au-delà de l’aval des journalistes étrangers « choyés » par les administrateurs locaux, la question avait été sous-estimée pendant des décennies par la politique de classe locale. projeté en mode veille sur l’ensemble Aciérie-Arsenal.

Trouvez une ville industrielle en Europe plus belle que Tarente. C’est pourquoi il est exaspérant que personne n’ait jamais sérieusement voulu se concentrer sur cette beauté racontée il y a des milliers d’années. L’isolement territorial (trains longue distance circulant au ralenti, aéroport de Grottaglie refusé aux vols civils, arrêt de l’autoroute à Massafra) vient de loin et il ne faut certainement pas faire porter toutes les responsabilités sur l’actuel maire, qui est également président de la province. Malheureusement, l’isolement n’est pas seulement territorial mais aussi mental. L’enracinement de ce provincialisme culturel dans l’esprit de beaucoup de nos concitoyens a entraîné pendant des années un esprit de clocher plutôt stérile – “Je ne veux rien avoir à faire avec les habitants de Bari, les habitants de Lecce aussi” – alors qu’il aurait été économe de s’unir et de réseauter (l’idée du Grand Salento, par exemple, n’était pas si farfelue).

Mais pour en revenir aux difficultés d’un touriste pour atteindre Tarente, il est très simple de simuler le voyage d’espoir qui l’attend, par exemple, s’il arrive de Milan.

S’il vient en voiture, cela nous emmène, entre un chantier et un autre sur l’autoroute A/14 (l’Adriatique) et quelques arrêts, au moins 11 heures. Puis il aperçoit le péage de la Barriera di Taranto Nord mais en réalité il lui reste encore 19 km pour traverser Massafra, avec ses nombreux ronds-points encombrés de circulation aux heures de pointe, et la zone industrielle de la capitale ionienne (pas exactement un bon billet) visite…).

En bus (n’importe quel Flixbus) le calvaire dure entre 17h et 18h. Sur le train, au lieu de cela, nous partons de environ 9 heures d’une Frecciarossa (jusqu’à Bari) avec deux changements (Bologne et Bari), àplus de 11 heures d’un Intercity (celui de 7h05 du matin).

Et maintenant nous voilà à l’avion. Arrivée à l’aéroport le plus « pratique », à savoir Brindisi. Entre l’embarquement et le débarquement, avec le vol entre les deux, disons que cela prend au moins trois heures. Une fois, valises en main, vous quittez l’aéroport du Salento, vous devez prendre une navette depuis CTP, disponibles en moyenne, traversant les horaires peu propices (5 trajets par jour du lundi au samedi : à 9h00, à 11h55, à 16h15, à 19h05 et à 23h45), au moins une heure, voire quatre-vingt-dix minutes après l’atterrissage. Temps de trajet : 70 minutes. Une fois arrivé au terminus (Parco Cimino) vous devrez prendre un bus urbain pour rejoindre le centre-ville (cela prendra en moyenne une vingtaine de minutes). Durée totale du voyage : environ 6 heures.

Mais nous voulons rendre le voyage plus intéressant. Disons qu’un touriste venant de Milan décide de passer une semaine de vacances à Campomarino (une agréable station balnéaire de la province, la Marina di Maruggio pour nous les locaux) où il a réservé un hôtel ou un B&B à quelques centaines de mètres de la plage de sable fin et de mer cristalline.

Voici une simulation avec l’avion, le moyen de transport le plus rapide, disons pour le vendredi 21 juin : vol d’Oro al Serio (Bergame) à 8h35 arrivée à Brindisi à 9h55. Navette pour Tarente disponible à 11h55. Arrivée à Tarente au Parco Cimino à 13h05. Numéro de bus urbain et arrivée à l’arrêt CTP près du Lungomare avec attente jusqu’à 14h30 pour arriver à Campomarino à 15h33, soit 8 bonnes heures après l’arrivée à l’aéroport de Milan (au moins une heure avant le départ du vol) et après avoir Je suis monté et descendu d’un véhicule quatre fois.

Que diriez-vous? Une belle traversée non ? Mais attention….. Le Province de Tarente a annoncé avoir envoyé le projet de l’initiative à la Région des Pouilles ces derniers jours « Les Pouilles faciles à atteindre » pour relier les aéroports aux principaux sites touristiques via les bus CTP. Il s’agit de fonds alloués par la Région pour encourager le tourisme dans les différentes localités des Pouilles en les reliant mieux aux aéroports. Le projet prévoit que les voyages seront effectués tous les jours, pendant la période estivale, à destination et en provenance de la vallée d’Itria, de la zone ionienne orientale (Campomarino, Marina di Pulsano, Marina di Leporano, Leporano, Pulsano) et de la zone ouest (Castellaneta , Laterza, Ginosa, Ginosa Marina, Castellaneta Marina). Eurêka !!!

En attendant, bonne traversée à nos héroïques touristes… Pour l’instant et qui sait combien de temps : “Tarante difficile à atteindre”.

*photo Paolo Occhinegro

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