en moto à Reggio de Calabre pour une audience

Devant cet avocatqu’il savait avoir au moins plus de soixante-dix ans et qui savait surtout qu’il venait de l’autre bout du pays, le jugeestimant que l’affaire avait été réglée à l’amiable la veille, il s’est assuré de s’en occuper en premier, afin de lui permettre de monter à bord du premier avion. Sans même imaginer la réponsece qui le laisserait sans voix, incapable de croire ce qu’il venait d’entendre. Tellement abasourdi qu’il a invité l’avocat à répéter et, après avoir reçu confirmation, a même demandé à l’autre partie de suspendre l’audience pendant quelques minutes pour aller vérifier que tout était vrai.

Qu’avait répondu cet avocat de si étrange que cela semblait incroyable ? Que de Bergame à Reggio de Calabre il n’était pas arrivé (et encore moins aurait fait le chemin inverse) en avion, mais plutôt sur sa moto. Ce que le juge put finalement s’assurer en descendant dans la cour, où il fit belle figure. la puissante BMW avec lequel ça«Highlander en toge et casque» J’avais traversé l’Italie. Prêt, d’ailleurs, à rééditer l’exploit, sans doute hors de portée même pour des motocyclistes de la moitié de son âge.

Il rit Ettore Tacchiniavocat inscrit à Motoga, l’association des avocats du deux-roues, au souvenir de cet épisode et à l’expression imprimée sur le visage de ce juge. Et il rit aussi en repensant au visage incrédule de son ami face à la nouvelle. aujourd’hui, au seuil des 81 printemps (il aura 81 ans le 22 juin), il a organisé un “voyage” de six mille kilomètres au Portugal. Des choses qui à 20 ans peuvent paraître normales, mais à son âge, cela a toute la saveur d’un livre Guinness des records. Des trucs qui font même disparaître le souvenir de l’exploit accompli Emilio Scotto, journaliste devenu une légende parmi les motards après avoir parcouru 735 000 kilomètres sur sa Honda Ala d’Oro en 10 ans.

Combien Ettore Tacchini a-t-il monté au cours de ses 60 années de selle, sachant qu’il l’a monté à 21 ans et n’en est plus jamais descendu ? «Je n’ai jamais pensé à garder une trace mais je pense que c’est un chiffre à six chiffres»dit le célèbre avocat avec un amusement croissant Bergame aussi pour avoir présidé l’association professionnelle et capable d’inquiéter collègues et magistrats les très rares fois où il se présentait à l’entrée du tribunal sans être sur deux roues. Ceux d’un scooter, “idéal pour éviter le trafic lors des déplacements professionnels”, tandis que pour les déplacements “d’agrément” son garage a l’embarras du choix, avec sept ou huit motos dont il ne s’est jamais séparé. Et avec les puissants en pole position BMW 1250R fraîchement révisé à emporter au Portugal. Comme si à quatre-vingts ans, c’était la chose la plus normale sur terre.
Et avec en plus un détail destiné à rendre le tout encore plus étonnant : la “motofattoria”, le marathon automobile portugais, aura lieu après deux arrêts aux stands programmés en salle d’opération pour faire poser un maximum de prothèses de genou. Des trucs qui arrêteraient n’importe qui au-delà d’un certain âge, mais pas quelqu’un qui, 88 jours après l’opération, il a remis ses skis et ses peaux de phoque aux pieds pour une randonnée en ski-alpinisme, une autre de ses “passions”. «J’ai deux genoux en titane qui fonctionnent très bien», dit l’avocat Tacchini, éclatant d’un nouveau rire au souvenir d’un récent week-end à Paris où ses rotules à l’aéroport ont fait sonner les détecteurs de métaux «comme cela arrive toujours».

Une « évasion » dans le villas de lumière ce qu’il envisageait de faire en selle alors qu’il se faisait pratiquement traiter de fou par son compagnon. Les chapitres d’une histoire d’amour sur deux roues qui dure depuis plus d’un demi-siècle, ont commencé sur les traces de son grand-père, directeur des mines de Gorno qui dans les années 1920 conduisait sa moto en Toscane, et enchaînait les voyages de plusieurs centaines de kilomètres, notamment pour rejoindre les bureaux d’un client important, Italcementi, avec des entreprises dispersées dans toute l’Italie, y compris dans les îles. «Voyages d’affaires et d’agrément, avec un dénominateur commun: le véhicule, le seul capable d’offrir un observatoire inimitable et de donner une extraordinaire sensation de liberté», conclut Tacchini, qui, selon de nombreux amis, pourrait facilement parcourir des dizaines d’itinéraires les yeux bandés, après les avoir fait des centaines de fois : peut-être au volant de son “premier amour”, un Gerosa 48 acheté chez Sandro Dall’Ara «avec 100 mille lires de la bourse gagnée sur les codes», ou sur le mythique Morini «tête plate» utilisé sur les chemins muletiers de Bergame. Ou encore, sur Kawasaki 500 coupable, avoue l’avocat, d’avoir brûlé un kilo de pétrole pour voyager de Bergame à Trente et retour. Une “culpabilité” dont l’avocat l’a pourtant toujours absoute “car c’était trop beau à conduire pour être condamné”.

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