Elections européennes 2024, l’éditorial du réalisateur Roberto Napoletano : c’est l’heure de la Méditerranée

Elections européennes 2024, l’éditorial du réalisateur Roberto Napoletano : c’est l’heure de la Méditerranée
Elections européennes 2024, l’éditorial du réalisateur Roberto Napoletano : c’est l’heure de la Méditerranée

Nous n’avons pas besoin d’une Europe qui continue à arbitrer et à imposer des contraintes, mais qui reconnaît ses priorités et prend de grandes décisions. Le premier à nos yeux est le choix politique de la Méditerranée comme direction cruciale du développement et de la paix. De ce choix forcé par le nouveau contexte géopolitique, marqué par deux guerres lointaines mais liées, l’Ukraine et le Moyen-Orient, naît le rôle clé du Sud italien, non plus une périphérie, mais un centre stratégique de toute l’Europe en raison de sa positionnement géographique entre les deux rives de la Mare Nostrum.

Ce qui signifie en fait le seul pont possible entre le continent africain de l’espoir – ressource de jeunesse et trésors de matières premières énergétiques et avenir mis en péril par une poudrière à ciel ouvert alimentée par les armes russes et l’argent usuré chinois – et la rive sud réveillée. une partie du Vieux Continent. Qu’est-ce que cela signifie, précisons-le, le seul Sud non autocratique au monde entièrement réglementé et intégralqui est également en croissance, d’un pays du G7.

Ce qui est en jeu dans ce vote européen, qu’un débat public malade dominé par des questions internes a empêché de saisir, n’est pas la simple défense de l’intérêt évident du site italien, mais sa valeur incontournable comme point de positionnement moteur pour l’ensemble du L’Europe, du Nord au Sud, nous soutient ici par la force stratégique de l’intuition qui appartient à la grande politique et qui est celle du plan Mattei lancé par Giorgia Meloni.

Il porte la marque de l’esprit fondateur européen et propose avec force cette approche non-prédatrice, totalement nouvelle aujourd’hui par rapport à l’Afrique et à la Méditerranée au sens large, qui appartient aux nobles chromosomes des meilleurs hommes de l’histoire passée de notre pays.

Nous devons reconnaître que l’Afrique ne tolère plus les anciens et les nouveaux colonialismes d’un seul pays, mais exige précisément cette hypothèse non prédatrice proposée et mise en œuvre par l’Italie. Pour être clair, Eni laisse 90% de ce qu’elle extrait en Afrique, qui devient un pays subordonné. Stratégie opérationnelle européenne du choix stratégique politique euro-méditerranéen. Le mouvement anti-français de la nouvelle génération africaine doit faire réfléchir car il exprime un sentiment anticolonialiste largement répandu et pousse vers un plan Mattei européen d’inspiration italienne qui demande de la patience et une action cohérente sur le long terme. Les choses ne changent pas avec un agenda quotidien, mais avec le marathon des changements de l’histoire qui ne peuvent que déterminer une grande politique qui sent avant les autres et leur montre le chemin. C’est celui qui encadre, aborde et tente de résoudre des questions cruciales comme l’immense problème démographique. Qui ne se lasse pas d’avancer et d’engager un dialogue concluant avec ses interlocuteurs.

Nous avons besoin d’une Europe de grandes décisions politiques. Nous avons besoin du courage politique des grands États européens. Le profond malaise qui traverse les populations des pays d’Europe de l’Est, limitrophes des territoires de la guerre d’invasion de Poutine en Ukraine, a été au moins en partie atténué par le choix de l’élargissement il y a vingt ans, souhaité à l’époque au milieu de nombreux conflits de Romano Prodi, parce que cela les rendait relativement plus riches et plus sûrs. Aujourd’hui, pour l’Europe politique, qui émergera du vote des citoyens européens, l’heure est au choix de la Méditerranée. Qui a eu dans la direction du gouvernement italien une cohérence de position et une linéarité de comportement qu’il sera difficile pour tous d’ignorer.

Pour l’Italie en particulier, il faut alors être en mesure d’exploiter la seule trésorerie réelle dont elle dispose, qui est celle des fonds européens. C’est ce qu’a garanti le précieux travail du Ministre Fitto en Europe dans la mise en œuvre du Plan National de Relance et de Résilience (Pnrr) et qui se réalise dans la gestion de tous les fonds européens à gouvernance unique, une nouvelle définition des domaines d’intervention du les programmes européens de cohésion et de développement et avec la création de la zone économique spéciale unique (Zes). Un ensemble d’interventions qui font de notre Sud le théâtre d’intérêts qui ne sont plus seulement italiens, mais européens et mondiaux. Surtout européen, touchant à l’économie maritime comme l’ancienne et la nouvelle industrie manufacturière, l’énergie et les ports, le capital humain et la nouvelle frontière numérique. Les faits exposés jusqu’à présent sont évidents pour ceux qui ne sont pas prévenus et sont rapportés pour cette raison précise.

Il faut au moins que ce soit clair pour le plus grand nombre possible d’électeurs qui passent par ces choix, soutenus par la politique européenne, la consolidation d’un Sud productif qui unit enfin le pays. La sauvegarde de la stabilité italienne passe par ces choix et peut contribuer à déterminer la stabilité européenne dont l’Europe a besoin pour éviter de devenir le vase en terre cuite entre l’expansionnisme manufacturier chinois et les revenus technologiques américains.

La protection des intérêts italiens passe par une Europe capable de décider des choix stratégiques, à partir de la Méditerranée, et dans lequel nous, en tant qu’Italie, pouvons à nouveau jouer un rôle efficace en tant que Pays fondateur. Avec la sereine conscience que nous avons de nombreuses cartes à jouer. Parce que nous sommes une économie en croissance sans inflation. Parce que nous avons protégé le crédit international. Parce que nous disposons d’une intelligence que nous pouvons exploiter bien davantage et, surtout, parce que nous disposons de l’atout stratégique de l’avenir de toute l’Europe qu’est notre Sud. Le premier atterrissage au-delà du pont entre l’Afrique et l’Europe. Une fois que nous avons traversé ce pont, nous y sommes. Cette situation aujourd’hui, dans le nouveau contexte géopolitique, représente une opportunité historique. L’important est d’arrêter de sous-estimer les lieux où se prennent les décisions en Europe. La politique européenne doit le comprendre et être cohérente. Nous pouvons être décisifs.

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