Pouzzoles, un permis de construire a été délivré pour une maison dans la zone du bradyséisme

Dans un surprenant paradoxe administratif, la municipalité de Pozzuoli a récemment délivré un permis de construire d’amnistie pour une maison située via Solfatara, l’une des zones les plus à risque de la Flegrea. Cette décision intervient alors même que le bradyséisme continue de secouer la région, augmentant les inquiétudes quant à la sécurité des habitants. La nouvelle a été rapportée par le Corriere del Mezzogiorno.

Permis délivré pour une maison via Solfatara

Le permis, numéro 90 du 5 juin, a été délivré deux semaines seulement après qu’un séisme de magnitude 4,4 ait causé d’importants dégâts et entraîné l’évacuation de 717 personnes. Bien que la procédure procédurale ait été respectée et que la documentation soit conforme aux lois en vigueur, l’autorisation soulève des questions sur la gestion des risques dans une zone à haut danger sismique et volcanique.

La propriété en question se compose de deux appartements, d’un garage en sous-sol, d’une extension au premier étage, d’une véranda et d’un débarras. Selon le bureau technique municipal, il s’agit d’une des violations de construction auxquelles il est possible de remédier conformément à la loi 47/85. La Commission locale du paysage a émis un avis favorable, tandis que la Surintendance de l’archéologie, des beaux-arts et du paysage n’a pas encore répondu à la demande d’avis adressée en 2013. Toutefois, la législation prévoit qu’en l’absence d’avis dans le délai imparti , l’autorisation peut toujours être accordée.

L’affaire met en évidence un vide réglementaire important : dans la zone rouge des Campi Flegrei, il n’existe pas de loi régionale interdisant la construction, contrairement à ce qui se passe dans la zone vésuvienne. Depuis 2003, en effet, une loi régionale interdit de nouvelles constructions sur 250 kilomètres carrés du territoire vésuvienne, une restriction absente dans les Campi Flegrei, malgré des risques similaires.

Dans la commune de Pozzuoli, depuis 1984, dix mille demandes d’amnistie ont été déposées, concernant non seulement de petites violations dans des bâtiments comme des vérandas et des balcons, mais aussi des maisons entières. Ce phénomène persiste même lors de l’urgence du bradyséisme, tandis que les équipes techniques continuent de surveiller les bâtiments pour évaluer d’éventuelles évacuations.

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