Élections en Toscane, le cas des pays des massacres nazis où Giorgia Meloni vole Il Tirreno

Élections en Toscane, le cas des pays des massacres nazis où Giorgia Meloni vole Il Tirreno
Élections en Toscane, le cas des pays des massacres nazis où Giorgia Meloni vole Il Tirreno

À Stazzéma à 33%, un Civitella Val di Chianà 35 ans. Même une augmentation par rapport aux politiques d’il y a deux ans. Cela ressemble presque à une affaire politique. Dans les deux communes des massacres nazis-fascistes, celles dans lesquelles les SS et l’armée allemande ont laissé la marque indélébile des massacres, Giorgia Meloni et ses Frères d’Italie volent, ils sont la principale force politique. Une sorte de représailles absurdes contre des pays devenus symbole de mémoire et d’antifascisme. Il est pourtant convaincu Paolo Pezzino, pendant des années professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Pise et principal expert italien des massacres perpétrés par les nazis dans le pays, « Sant’Anna di Stazzema est l’Italie. Nous aurions tort de penser qu’il y avait d’autres raisons que celles qui ont poussé une majorité relative du pays à voter pour Meloni” dit l’enseignant qui a également collaboré à la reconstitution historique du massacre du petit village de Versilia dans lequel les Allemands ont massacré 560 personnes.

L’affirmation du droit ni à Stazzema ni à Civitella n’est nouvelle. Le FdI a déjà obtenu plus de 30% dans les deux pays lors des élections politiques passées, et dans la commune de Versilia, qui compte également Sant’Anna parmi ses hameaux, on a également enregistré l’essor de la Ligue, avec même dans les années 1990 une affirmation importante d’An. Bref, ce n’est pas la première fois que des partis post-fascistes apparaissent. Sant’Anna n’est quant à elle qu’une fraction d’une commune de montagne dotée d’un vaste territoire. Qui plus est, une sorte de même scène se répète depuis maintenant dix ans. Aux élections européennes, la droite l’emporte massivement, mais dans les mêmes jours, les citoyens de Stazzema récompensent un maire de gauche. Cela s’est également produit hier à Stazzema, où Maurizio Vérone, maire inscrit au Parti démocrate et partisan du registre antifasciste créé à Sant’Anna, a remporté son troisième mandat avec 77 % des voix. Certes, pendant des années, certains récits anciens, dépourvus de tout fondement historique, mais ancrés dans la mémoire et transmis de famille en famille, attribuant la responsabilité du massacre aux partisans, ont pu peser sur l’opinion publique stazzemaise. Non seulement la vieille légende du tract dans lequel les résistants invitaient les habitants de Sant’Anna à ne pas évacuer, mais même un rôle de compagnon des SS Paccottiglia, post-vérité. Qui n’a pourtant encore aujourd’hui aucune difficulté à imprégner l’imaginaire de certains.

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