Démocratie et énergie, la victoire du réalisme

C’est avant tout une victoire pour le démocratie, parce que les idées révolutionnaires vertes, cheval de bataille de la Commission depuis 5 ans, ont perdu et que les électeurs réclament plus de réalisme. Le prix du Co2 en Europe, exprimé par son mécanisme d’échange de permis, avait atteint 100 euros, alors qu’en Chine et dans d’autres pays il ne dépasse pas 10. Aujourd’hui, il se situe autour de 70, après avoir également chuté à 62, mais c’est une valeur ce qui, avec les règles actuelles, entraînerait la fermeture de nombreuses usines. L’ETS, le système d’échange de droits d’émissionné il y a 21 ans, s’attend à ce que dans les prochaines années les installations industrielles achètent tous les permis et que la distribution gratuite qui, pendant quelques années, a contribué à contenir les coûts, cessera.

Les intentions, évidemment louables, sont de stimuler l’innovation technologique grâce à des investissements qui réduisent ou éliminent les émissions. Puisque l’abandon des fossiles est essentiellement impossible, et pas seulement difficile, il ne reste alors que la fermeture. C’est le paradoxe de l’Europequi d’une part fait un énorme effort pour être plus vert, pour sauver la planète, mais qui, en même temps, se désindustrialise. Bien sûr, ce n’est pas si dramatique pour un continent de personnes âgées, mais les quelques jeunes qui existent méritent davantage de croissance.

L’année dernière, l’Italie a consommé 306 milliards de kilowattheures d’électricité, le niveau le plus bas depuis 2001, 23 ans plus tôt, lorsque l’on prévoyait une croissance d’environ 2%, ce qui aurait porté aujourd’hui la demande à 400. Grande satisfaction de voir la croissance des énergies renouvelables atteindre 17. % si 100 % continue de baisser. Un pays moderne a besoin de plus d’industries qui consomment plus d’énergie, alors les touristes qui veulent beaucoup de climatisation sont également les bienvenus. L’industrie est ce qui est indispensable non seulement pour atteindre plus de productivité, plus de valeur ajoutée par salarié, mais aussi pour garantir l’innovation, car la complexité de la transition nécessite des solutions qui n’existent pas encore. Si c’était aussi simple, comme l’avaient annoncé les révolutionnaires verts qui ont inspiré la Commission avec le Pacte vert, il suffirait de pelles et de panneaux, qui étaient tous fournis par la Chine, qui nous fournit également toutes les batteries électriques. Nous encourageons l’éolien et le photovoltaïque depuis trente ans, mais leur poids global sur le bilan énergétique, et pas seulement électrique, de l’UE ne dépasse pas 5 %.

Nous avons désormais besoin de plus de réalisme pour aborder la question de la sécurité et de la compétitivité, les deux autres piliers des politiques, avec l’environnement. Ne jetons pas l’eau avec le bébé, améliorons nos politiques, réduisons les prix du Co2 à des valeurs plus conformes à celles du reste du monde, favorisons les énergies renouvelables, dont les coûts se sont effondrés, mais rouvrons l’énergie nucléairerappelons-nous le gaz et le pétrole, qui couvriront pendant longtemps plus de 50 % de la demande de l’UE.
Le monde entier reconnaît le leadership culturel de l’Europe, y compris dans les domaines de l’environnement et de l’énergie, mais c’est précisément pour cette raison que nous avons la responsabilité de le rendre réaliste et non révolutionnaire, afin de ne pas nous nuire.

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

Lire l’article complet sur
Le matin

PREV Rome, incendie de protestation dans la prison pour mineurs de Casal del Marmo : 3 hospitalisés
NEXT Florence, les candidates aux élections municipales 2024