Du « pilori médiatique » à l’obsession de Giuseppe Neri pour la presse jusqu’au « complot ». «Ils m’arrêtent parce que j’étais le leader»

Du « pilori médiatique » à l’obsession de Giuseppe Neri pour la presse jusqu’au « complot ». «Ils m’arrêtent parce que j’étais le leader»
Du « pilori médiatique » à l’obsession de Giuseppe Neri pour la presse jusqu’au « complot ». «Ils m’arrêtent parce que j’étais le leader»

REGGIO CALABRE « Ils l’ont arrêté, n’est-ce pas ? Quel idiot, il a ruiné sa vie… son frère l’a ruiné. Imbécile, il s’est ruiné…”. Comme Peppe Neri, chef de groupe au conseil régional de Fratelli d’Italia commenté l’arrestation, survenue le 25 février 2020, de 65 personnes résidant pour la plupart dans la municipalité de Sant’Eufemia d’Aspromonte et Sinopoli, tenues pour responsables du délit d’association de type mafieux et d’autres délits connexes. Blitz auquel participent, entre autres, les frères Domenico et Antonino Creazzo. A l’issue du procès au premier degré d'”Eyphemos”, la contestation de l’association mafieuse a cependant été abandonnée, avec l’acquittement de Domenico Creazzo et la condamnation à 3 ans de prison de son frère pour menaces et recel. Neri, cependant, fait l’objet d’une enquête dans l’enquête “Ducale” menée par le DDA de Reggio de Calabre qui a abouti aujourd’hui à 11 arrestations, dont 7 en prison et 4 en résidence surveilléele juge d’instruction du tribunal de Reggio ayant rejeté la demande d’arrestation formulée par l’autorité antimafia du district.

Selon ce qui est rapporté dans l’ordonnance, compte tenu des contacts avec les frères Creazzo et, surtout, de l’affaire liée au conflit entre les Alvaro et les Araniti “en soutien aux candidats respectifs Creazzo et Neri”, ces derniers auraient se méfient d’être interceptés et, en tout cas, impliqués dans des enquêtes similaires à celles des Creazzos. «(…) quelque chose peut arriver à n’importe qui, même à moi, je vais vous dire la vérité». C’est l’une des conversations rapportées dans l’ordonnance alors que Neri discute au téléphone avec un futur conseiller régional, pour ensuite préciser : «(…) quelque chose comme ça ne peut pas m’arriver», comme le rapporte l’ordonnance. Tandis que la conversation se poursuivait, Neri expliqua au futur conseiller qu’il ne pouvait pas exclure d’avoir parlé à des membres de la ‘Ndrangheta ou même à d’éventuels chefs de gangs. «(…) mais je ne savais pas qu’il était patron et je n’ai pas parlé d’engagements… Je mets la main là-dessus, mais je n’exclus pas que pendant la campagne électorale il a peut-être rencontré quelqu’un qui avait un problème, parce que j’ai vu dix mille personnes, mais je n’ai conclu des affaires avec personne, hein…”.

Et c’est notamment dans une conversation avec Barillà – nous sommes le 28 mars 2020 – qu’apparaissent le mécontentement et aussi une certaine frustration envers la presse, tant locale que nationale, se plaignant d’être soumise au véritable pilori médiatique. «(…) cette chose… nous devons voir comment nous la gérons» dit Neri à Barillà tandis qu’ils discutent «des prochaines stratégies à mettre en œuvre pour retrouver la crédibilité politique», est-il écrit dans l’ordonnance «mais toujours fonctionnelles» à la répartition des bénéfices que Neri avait promis lors de la campagne électorale », lit-on encore. «(…) non, rien, tout le monde à la maison, seulement Mario, parce que Mario a 50 ans et ça fait 30 ans qu’il est avec moi, point barre…». Au cours de la conversation, Neri évoque également un ancien candidat à la direction de la Région qui, sur les réseaux sociaux, l’a attaqué. « Sur sa page Facebook répandue dans le monde entier, il disait qu’il avait perdu parce qu’il y avait des mafieux comme moi, tu comprends ? Alors j’étais fatigué hein… dès que je dis quelque chose ou que je fais quelque chose, il y a quelqu’un, c’est-à-dire que j’ai écrit un article discret, sur le virus corona… bien sûr, je vais le poursuivre en justice, mais c’est devenu une tendance maintenant…”. Et encore: «Je suis plus dans les journaux que Creazzo lui-même…» «(…) regarde, depuis le 28 février, un article sort tous les jours… ces conneries sont ce qui n’a pas fait de moi le premier ministre. Cette connerie, c’est celle qui ne m’a mené nulle part… c’est celle qui ne m’a même pas laissé devenir chef de groupe…”. Et quand Daniel Barillà l’invite à changer de camp, Neri répond sèchement : « Oh Daniel, alors ils vont me tuer définitivement… non, ça suffit… J’étais du PD, puis je suis parti à Fratelli d’Italia, maintenant que je retourne où ? d’Italia Viva ?

Dans la conversation, Neri fait référence à deux journalistes de Reggio de Calabre, Daniel Barillà expliquant : «(…) le problème c’est que ces journalistes sont maintenant quatre attardés… enfin, tu comprends ?”, Neri répond: «Daniel, ne te trompe pas, à mon avis… si tu veux mon avis, il y a eu une opération contre moi… mais elle a aussi été menée à mon avis, comme je peux te le dire. .. astucieusement, mais aussi… Je ne veux pas dire par le parquet, mais par tout le monde, compris ? Ils m’ont arrêté parce que j’étais devenu le leader du centre droit à Reggio de Calabre malgré la gauche…”. Barillà expose ensuite sa théorie selon laquelle “si vous êtes de gauche, pour le meilleur ou pour le pire, vous n’avez rien à foutre de ces choses-là, car tous les journalistes sont des putains de journalistes communistes”. ([email protected])

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