Cuir toscan : l’évolution de l’artisanat de luxe

Cuir toscan : l’évolution de l’artisanat de luxe
Cuir toscan : l’évolution de l’artisanat de luxe

Cuoio di Toscana renouvelle son soutien aux talents émergents à l’occasion de la 106ème édition du Pitti Uomo, en collaboration avec Marine Serre : marque de la créatrice française du même nom, créatrice invitée de l’événement.

Dans le cadre du Prix CDT, le Consortium a accompagné les débuts de la créatrice à la foire florentine, en la soutenant pour son événement. La collaboration a été dévoilée le 12 juin dernier lors du défilé.

Nous en avons parlé avec Antonio Quiriciprésident de Cuoio di Toscana.

Antonio Quirici

Parlez-nous de la collection que vous présentez ici chez Pitti.

L’invitée d’honneur est Marine Serre avec qui nous avons réalisé des accessoires en cuir, tous en cuir fleur. Ensuite, nous sommes présents au salon avec des chaussures à semelles en cuir toscan, l’emblématique semelle verte. Ce qui représente pleinement la durabilité. D’ailleurs, cette collection sera exposée ce soir au Pitti.

Quelle a été la tendance en 2023 ?

La fin de 2023 a été un peu difficile et les premiers mois de 2024 ont été tout aussi difficiles. Il semble désormais y avoir un signe de redémarrage, un peu plus positif. Car disons que le premier semestre, notamment pour le cuir, a connu des problèmes majeurs dus à divers facteurs : les guerres, l’incertitude générale du moment, etc. Bref, les problèmes provenaient d’une série de causes. Il y a aussi des difficultés pour les grands groupes internationaux qui ont fortement réduit les commandes de maroquinerie et de maroquinerie jusqu’à 30-40%, donc visiblement les entreprises créées pour produire certaines quantités pour les marques se retrouvent dans de très grandes difficultés. .

Comment réagissez-vous ?

J’essaie de limiter les dégâts au maximum. Evidemment, la production n’est pas au plus haut : elle a désormais diminué de 20 %.

Cuoio di Toscana Club x Amoureux

Vous avez également une présence très massive au niveau du marché.

Le Cuoio di Toscana représente 95 % de la production italienne et 90 % de la production européenne. Nous exportons dans tous les pays du monde où sont fabriquées des chaussures de qualité moyenne à élevée. Tant les districts européens que les fabricants de chaussures, les italiens d’abord puis les européens, pour les grandes marques (françaises et italiennes) et puis surtout aussi les marques asiatiques, comme la Chine, le Japon, la Corée.

Mais y a-t-il une traçabilité sur ces cuirs fournis ? Comment ça marche?

En Europe, seules deux ou trois petites tanneries espagnoles produisent du cuir. Ensuite, ils fabriquent un autre type de cuir, différent de notre technique de tannage en cuve, donc à tous égards nous représentons l’excellence : nous avons en effet été récompensés par Forbes comme une excellence italienne.

Pendant le Covid, les tanneries se sont arrêtées. Il y avait de réels problèmes à trouver un moyen d’éliminer le cuir qui n’était pas réellement tanné.

Nous devons faire comprendre au consommateur que nous utilisons les déchets de l’industrie alimentaire. 90 % du bétail est élevé pour ensuite devenir de la viande. Il y a évidemment la peau animale que nous recyclons, bronzons naturellement et vendons ensuite à d’importantes marques de chaussures de luxe. Lorsque les tanneries ont été fermées, je me suis également retrouvé dans la difficulté de devoir écouler ces cuirs à des coûts élevés.

par Cristiano Zanni

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