“Le recteur nie toute discussion sur le rôle des industries militaires dans la recherche”


L’AQUILA – « Notre préoccupation – déclare le porte-parole d’Etudiant pour la Palestine – a été définie comme une offense envers le corps académique puisque, selon eux, nous remettons en question leur éthique : à notre avis, une autre façon de délégitimer la nécessité de reconstruire -discuter et problématiser l’accès des entreprises militaires aux universités et à la recherche. Cette réunion ne nous a laissé que peu de questions au-delà des questions habituelles : quand y aura-t-il la possibilité de la réunion publique que nous souhaitons, d’un débat ouvert ? Quand Univaq aura-t-il le courage de s’exposer et de discuter ?

C’est un passage de la note des étudiants universitaires de L’Aquila qui poursuivent la protestation contre les crimes commis par Israël contre la population palestinienne, suite à l’invasion militaire de la bande de Gaza, en réaction au massacre de civils israéliens par les Milices fondamentalistes islamiques du Hamas, armées et soutenues par le régime théocratique d’Iran.

Ci-dessous la note émise après la rencontre avec le recteur de l’Université de L’Aquila Edoardo Alesse.

« RÉPONSES INSUFFISANTES DU RECTEUR, NOUS VOULONS UNE RÉUNION PUBLIQUE »

Jeudi après-midi, à 16 heures, nous avons rencontré de manière informelle le Recteur de l’Université de L’Aquila Edoardo Alesse dans le bureau du recteur, acceptant ce qu’il a lui-même défini comme une “invitation de courtoisie”. Le recteur s’est d’abord montré désintéressé à l’idée de tenir une réunion publique à laquelle pourraient assister étudiants, professeurs et journalistes, déclarant qu’il ne reconnaissait pas les problèmes que nous avions soulevés et ajoutant qu’il n’avait pas de temps à perdre malgré la collecte de Les 200 signatures qui lui ont été présentées, déposées soit par les étudiants, soit par les enseignants et par les citoyens, ont démontré l’intérêt du corps étudiant pour la conversation que nous proposions.

Pour sa part, la proposition était d’agir à travers le sénat académique, comme si les demandes des étudiants n’étaient légitimes que si elles étaient transmises par les canaux institutionnels : la sensation était celle d’assister à une tentative de report d’une discussion qui n’a aucune intention de face.

C’est la raison principale pour laquelle nous avons décidé hier de fermer les portes du centre économique, qui devait accueillir hier à 10h30 une conférence avec Edoardo Alesse, avec une chaîne et un cadenas. Il y a du temps pour les conférences, mais pas pour les étudiants ?

En outre, au cours de la réunion, il a réitéré les positions du CRUI et s’est montré catégorique, refusant une réévaluation des relations qu’Univaq entretient avec Leonardo. Ce qui a rendu sa position encore plus évidente, c’est son refus de définir cette dernière comme une « entreprise de guerre », préférant le terme de « collaborateur bénéficiaire », bien que son rôle de principal exportateur d’armes d’Italie soit du domaine public. Nous sommes inquiets car nous craignons que cette relation entre l’université et Leonardo puisse générer des données qui aideront ces entreprises de guerre à inventer de nouvelles armes et à perfectionner celles qui existent déjà. En fait, le recteur lui-même a admis que ces projets pouvaient également être utilisés à des fins de guerre par l’entreprise, mais il ne semble pas particulièrement intéressé.
Les contrats précisent qu’ils ne le feront pas “directement”, donc leur conscience est tranquille, leur responsabilité dégagée.
Le recteur affirme la présence de formes de contrôle à cet égard sans toutefois préciser lesquelles, mais il suffit de faire quelques recherches pour apprendre que la législation en la matière est très faible surtout à partir du moment où, à la fin du Dans le cadre de la recherche, les résultats deviennent la propriété de l’université tout autant que de l’entreprise qui peut les utiliser aux fins qu’elle préfère. Il a déclaré que pour lui la recherche est toujours sacrée et on se demande si la recherche visant à la production d’armes et, indirectement ou non, au génocide d’un peuple est aussi sacrée.

Enfin, notre préoccupation a été définie comme une offense envers le personnel académique puisque, selon eux, nous remettons en cause leur éthique : une manière selon nous encore de délégitimer la nécessité pour l’étudiant de rediscuter et de problématiser l’accès. que les compagnies de guerre ont dans les universités et la recherche. Cette réunion ne nous a laissé que peu de questions au-delà des questions habituelles : quand y aura-t-il la possibilité de la réunion publique que nous souhaitons, d’un débat ouvert ? Quand Univaq aura-t-il le courage de s’exposer et de se confronter à l’étudiant3 ?


Version imprimable et PDF


MOTS CLÉS

l’aigle univaq


PREV Après dialyse, Aned porte le cas de néphrologie au préfet de Crotone
NEXT Tout est prêt pour la procession en l’honneur de San Crispin