un jeune de vingt ans s’est pendu à Novare

L’attente du décret pénitentiaire n’arrête pas le massacre dans les prisons italiennes. Hier, le nombre de suicides dans les cellules a atteint 45 (46 si l’on inclut le migrant qui s’est pendu au CPR de Ponte Galeria). Cette fois, c’est arrivé à Novare où hier matin, vers 11h30, les agents pénitentiaires ont trouvé un prisonnier âgé d’à peine 20 ans, mort pendu dans sa cellule. L’alarme a été immédiatement donnée, mais le jeune homme n’avait plus rien à faire. Il était en prison pour délits liés à la drogue et aux biens. Il n’est même pas certain qu’il soit algérien. Le garant du Piémont Bruno Mellano il a expliqué à Agi qu’à l’heure actuelle, sa nationalité est douteuse “car aucun membre de sa famille ou connaissance n’a été trouvé” capable de confirmer ses origines.

Nous ne sommes pas encore à la moitié de l’année 2004, le chiffre des suicides est impressionnant et nous espérons dépasser le record de 2022 d’ici la fin de l’année. avec 85 personnes qui se suicideront en prison et 70 en 2023. Par ailleurs, il convient également de souligner la relation étroite entre les taux de surpopulation et le nombre d’événements critiques : en effet, sur les dix pénitenciers ayant le plus grand nombre de suicides, neuf ont des taux de surpopulation effectifs supérieurs à 130 %.

Dans toute l’Italie, selon les dernières données du Département de l’Administration Pénitentiaire ( Dap) communiqué par le ministère de la Justice, le nombre de détenus présents au 31 mai 2024 est égal à 61 547 : ils ont augmenté de 1 381 unités depuis le début de l’année (+2,3%). Une tendance également confirmée par l’étude de l’Istat “Noi Italia – 100 statistiques pour comprendre le pays”, selon laquelle fin 2023, les détenus présents dans les établissements pénitentiaires pour adultes étaient plus de 60 mille, soit une augmentation de 7,1% par rapport à l’année précédente. .

Presque tous les prisonniers sont des hommes ( 95,8%), tandis que les étrangers représentent 31,4 % du nombre total de détenus. Compte tenu d’une capacité d’accueil des établissements pénitentiaires inchangée (-0,3%), entre 2022 et 2023, l’augmentation du nombre de détenus présents a entraîné une augmentation de l’indice de surpeuplement carcéral, qui est passé de 109,5 détenus pour cent des postes réguliers en 2022, à 117,6 en 2023. Fin 2023, 69,3 % des établissements pénitentiaires (131 sur 189) étaient surpeuplés. 80,2 % des personnes détenues en Italie sont hébergées dans des établissements surpeuplés. Au niveau régional, la plus grande surpopulation se trouve dans les Pouilles et en Lombardie (respectivement 151,8 et 141,8 détenus pour 100 lits réguliers).

Il y a trois mois, à ce sujet, le Président de la République avait invité la classe politique italienne à adopter d’urgence des mesures immédiates pour apaiser le climat de tension qui existe dans les prisons italiennes, causée principalement par la surpopulation, par le manque de personnel et l’inefficacité des soins de santé intra-muros. Mais le gouvernement n’a pour l’instant pris aucune initiative. Le décret-loi contre l’état d’urgence dans les prisons, qui devait recevoir hier le feu vert du Conseil des ministres, a également échoué. Cela n’aurait pas atténué l’urgence carcérale, mais aurait au moins mis l’accent sur l’augmentation des entretiens téléphoniques, un aspect fondamental pour garantir l’efficacité.

Mais les mesures qui résolvent l’urgence évoquée par le président Mattarella sont très différentes, et on ne sait toujours pas clairement ce que le gouvernement Meloni a l’intention de faire. Les propositions, comme l’a rappelé le député il y a deux jours à la Chambre Riccardo Magi de + Europa, il y a : il y a la proposition avec la première signature du député d’Italia Viva Roberto Giachetti (avec Nobody Tocchi Caino) sur la libération anticipée spéciale et la proposition sur les foyers de réinsertion sociale présentée de + Europe. Les deux propositions sont également signées par le Parti démocrate et les Verts et Alliance de gauche.

Ce que nous savons jusqu’à présent, c’est que la proposition Giachetti est prévue pour lundi prochain, le 24 juin, à l’Assemblée de Montecitorio. Rita Bernardini par Ne touchez pas à Caïn a décidé de reprendre son action non-violente ce jour-là: «Je ferai une grève totale de la faim et de la soif à Montecitorio pour affirmer la vérité et la justice contre ceux qui humilient la communauté pénitentiaire, le Président de la République, les garants des prisonniers, les chambres pénales, les associations qui s’occupent des détenus. Spes contre Spem.” Qui sait si la majorité saura porter un coup à nombre de ses propres détracteurs qui, pour contrer la proposition de libération anticipée spéciale, parlent d’une grâce. Alors qu’en réalité, cela n’a rien à voir et c’est un canular évident. Les actions de bon sens, comme lutter véritablement contre la surpopulation, sont toujours récompensées sur le long terme.

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