Massacre du bus de Mestre, les dix dernières secondes de la vidéo de la boîte noire. Et les photos du joint raté

La vidéo dure dix secondes. Ceux qui ont transformé le voyage de retour voyage à Venise dans une tragédie avec 22 morts. C’était le 3 octobre 2023, lorsqu’un bus est tombé d’un viaduc, et une chose est désormais claire : cela aurait pu être évité. Ces derniers mois, les consultants du procureur sont parvenus à établir quelques certitudes. La première : le chauffeur, Alberto Rizzotto, n’a aucune responsabilité. La seconde : le véhicule a dérapé à cause de la rupture d’une goupille qui avait été trop sollicitée les mois précédents. Enfin, le garde-corps : il n’a pas résisté au choc car inadapté, personne n’avait procédé à l’entretien et – c’est l’aspect le plus impressionnant – tout le monde savait qu’il pouvait céder.

Chauffeur assidu

Les images prises par la caméra sont issues de l’analyse de la boîte noire du bus positionné à l’avant du bus, qui reprend la route. On voit le bus déraper vers la droite, heurter le garde-corps et le froisser, jusqu’à tomber en dessous. Dix secondes, puis l’obscurité. Le conseiller du procureur, l’ingénieur Nicola Chemello, a également analysé le téléphone portable du conducteur, dans l’hypothèse qu’il aurait pu être distrait en conduisant. Il en ressort que Rizzotto a envoyé le dernier message à un ami à 19h24 (« As-tu fêté ton anniversaire ? »), avant même de démarrer le bus depuis l’arrêt Tronchetto, puis plus rien. C’était un conducteur responsable: pas de navigation sur internet, tous les emails sont “non lus” et “tous les appels envoyés ou reçus après 19h15 n’ont pas trouvé de réponse”. Et il a respecté les limites : au moment du dérapage, il roulait à 50 kilomètres par heure.

Ce qu’écrit l’expert

L’hypothèse est que l’autobus a dérapé en raison de la rupture d’un joint relié au plateau de direction. «La rupture de la verge – écrit l’expert Giovanni Meneghetti – affecte la contrôlabilité du véhicule et dégrade sa stabilité, sans la compromettre complètement. Lors du freinage, la contrôlabilité et la stabilité du véhicule sont compromises. » Voici ce qui a déclenché l’accident. Échec conjoint – continue l’expert – cela ne peut s’expliquer “qu’en supposant que ce composant avait déjà été endommagé précédemment”. L’expert le définit comme “une rupture par fatigue” : la fissure de la goupille avait probablement commencé à apparaître depuis quelque temps, peut-être déclenché par une surcharge dans l’utilisation de la direction. Reste à comprendre pourquoi il s’est envolé dans le vide. L’ingénieur Placido Migliorino a analysé le garde-corps et a découvert qu’il avait été construit à la fin des années 1960 sans respecter le projet initial : au lieu d’une barrière ininterrompue, des brèches ont été créées. Ce n’est pas tout : dans un rapport technique de 2022, il est ressorti qu’il n’a jamais « fait l’objet d’un entretien extraordinaire et d’un renforcement structurel ». Bref, depuis plus d’un demi-siècle, personne n’a mis la main dessus sauf pour remplacer les éléments endommagés lors d’accidents, mais avec pour conséquence que le composants d’origine avec différents élémentsintroduisant ainsi des discontinuités structurelles.

Le manque de contrôles

Par ailleurs, « ni le Directeurni l’un ni l’autre Anasni le Région Vénétieni l’un ni l’autre Cav ni même le Avec» il apparaît qu’« ils n’ont effectué aucun contrôle » quant à l’adéquation des barrières. Tout cela alors que le trafic intense sur cette artère a augmenté de 750 % en 50 ans. La Municipalité savait tout. Un rapport de 2016 : « Les barrières routières semblent usées et oxydées » ; et un de 2018 : « Les défauts d’entretien ont la conséquence inévitable d’une dégradation et d’une dégradation importantes des caractéristiques mécaniques des matériaux ». Pour l’expert, c’est clair : « La municipalité de Venise, depuis le début des années 2000, était conscient de la nécessité urgente et non différée d’effectuer les travaux de réaménagement des barrières de sécurité, car celles installées n’étaient pas en mesure d’assurer des conditions de sécurité adéquates. La Municipalité a donc fait ses preuves sourd aux rapports de préjugés à la sécurité routière”.

La dynamique

Ce soir-là, le bus s’est écrasé à 35 mètres contre la barrière qui, bien que réparée, a résisté. Mais à un moment donné le garde-corps s’arrête, laissant un écart de 2,40 mètres, avant de recommencer. C’est le fameux «trou» non prévu par les concepteurs et dans lequel le bus s’est glissé, heurtant (cette fois de plein fouet) le nouveau segment de garde-corps qui était déjà endommagé depuis au moins 4 ans, sans que personne ne l’ait réparé : la barrière s’est effondrée et le bus s’est écrasé . Si cet écart n’avait pas existé, “il est plausible de supposer” que le garde-corps « continuerait à offrir au bus » une résistance suffisante et à le maintenir sur la chaussée. Et aujourd’hui, ils seraient tous en vie.

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