Arezzo et Santo Spirito triomphent à la Giostra del Saracino

«La Giostra del Saracino à Arezzo est cet événement dans lequel quatre quartiers s’affrontent mais à la fin Santo Spirito gagne toujours». L’expression, empruntée au football, est peut-être un peu galvaudée mais elle exprime bien le sens de la première édition, de nuit, de ce qui est peut-être, après le Palio, le plus sincère des événements folkloriques toscans et nationaux, une véritable célébration de gens avec 4 mille spectateurs qui remplissait les tribunes de la Piazza Grande, du moins d’autres 10 000 personnes attendent dehors et le reste de la ville était accroché aux téléviseurs d’Arezzo qui diffusaient en direct les informations de la soirée.

Épilogue seulement au dernier plan d’une compétition très serrée, scores élevés, suspense, rebondissements continus, scellés justement par quarantième victoire du quartier jaune-bleu, désormais seul en tête du tableau d’honneur. C’est aussi la treizième lance des treize dernières années, ainsi que la treizième du couple Gian Maria Scortecci (le véritable showman) et Elia Cicerchia, peut-être la meilleure des quatre-vingt-treize années depuis la renaissance en 1931 d’un costume médiéval. événement qui trouve ses racines dans la Comédie du Divin Dante.

C’était vraiment un défi époustouflant pour le culbuteur, ou plutôt pour son bras avec le tableau d’affichage dont les scores varient d’un des coups extérieurs à cinq du centre, un disque de seulement 4 centimètres, que désormais les huit jouteurs, deux par district dont vous additionnez les tirs, ils frappent avec une régularité extraordinaire. Porta del Foro, la “grand-mère” de Giostra, ouvre le bal, c’est-à-dire celui qui n’a pas gagné depuis le plus longtemps, avec les quatre de Francesco Rossi. Bon mais pas excellent, car il a été immédiatement dépassé par le cinq de Lorenzo Vanneschi pour Porta Crucifera, répété dans sa troisième carrière par un autre centre, l’inévitable Scortecci di Santo Spirito, qui en une semaine de tests et de matchs n’a jamais manqué le coup de pied le plus convoité. Porta Sant’Andrea se termine mal avec les trois jeunes Tommaso Marmorini : les verts et blancs avaient été très populaires dans les journées d’essais et dans les nuits des simulations de Giostra et Provaccia avec les réserves, mais ils manquent le rendez-vous avec le vrai match.
En effet, dans leur deuxième carrière, un autre centre, celui de Davide Parsi pour Porta del Foro, leur coupe très tôt la parole. Porta Crucifera reste dans la compétition et avec les quatre de Gabriele Innocenti rejoint les hypothétiques barrages. A quoi s’ajoute Santo Spirito; le tir d’Elia Cicerchia, habituellement tireur d’élite, n’est pas à la hauteur de sa renommée, le jury oscille longtemps entre deux et quatre mais attribue finalement la note à ce dernier. Le quatre plus clair du vert et du blanc Saverio Montini n’est qu’à titre statistique.

Barrages à trois, donc, et c’est là que se concentrent les émotions d’une nuit particulière, une heure et demie de course jusqu’au seuil de minuit sans un instant de répit. Au début de Borgunto Parsi revient pour Porta del Foro et dans l’impact avec Buratto fait crier de triomphe son équipe : la lance se brise en effet contre le Roi des Indes et c’est un événement qui dans le règlement vaut doubler le score. Il serait dix heures, car à première vue, le tir semble en avoir atteint cinq. Mais une mesure plus minutieuse fait s’effondrer les partisans du quartier jaune-cramoisi : c’est un deux doublé à quatre. Ce n’est pas assez.
Même émotion pour la suite de la carrière de Vanneschi : c’est un cinq qui trompe Porta Crucifera. Le héraut est cruel dans la lecture de la partition : il confirme le centre mais après une pause de quelques secondes il ajoute un « mais » fatal.

C’est une carrière lente, en dessous des temps minimum attendusautre particularité du règlement qui vaut une pénalité, le cinq devient un trois.

À ce stade, le désormais légendaire Scortecci a la voie libre, mais il doit frapper le centre s’il veut éviter de nouvelles séries éliminatoires. Lui, froid comme un glaçon, ne se laisse pas influencer et lui fait un high-five avec sa lance. Jeu, set et match, la fête jaune-bleu explose sur la place.

Il observe également dans les tribunes Ferruccio Ferragamo, invité d’honneur de la soirée.

Le couple de Santo Spirito atteint également Martino Gianni, le glorieux roi de la place, à la deuxième place du classement de tous les temps des jouteurs. Il reste toujours devant, en tête, suivi de Donato Gallorini, le mythe des mythes, Tripoli Torrini, le seul de l’histoire à avoir remporté ensemble le Palio de Sienne et la Giostrasix fois sur la Piazza del Campo, 15 sur la Piazza Grande.

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