Riccardo Spolaore, le plus jeune conseiller municipal d’Italie : élu à Alba avec Fdi. «J’aime Giorgia Meloni, elle est cohérente»

Riccardo Spolaore, le plus jeune conseiller municipal d’Italie : élu à Alba avec Fdi. «J’aime Giorgia Meloni, elle est cohérente»
Riccardo Spolaore, le plus jeune conseiller municipal d’Italie : élu à Alba avec Fdi. «J’aime Giorgia Meloni, elle est cohérente»

DeThérèse Cioffi

Il a 18 ans et fréquente le lycée classique Govone. «Ce n’est pas vrai que les jeunes détestent la politique. Antifascisme ? Ceux de mon parti qui luttent pour se définir ainsi ne le font que pour éviter de céder aux provocations.”

Promotion 2006, Riccardo Spolaore il est le plus jeune conseiller municipal d’Italie. Il fréquente l’avant-dernière année du lycée classique Giuseppe Govone originaire d’Alba, il préfère les matières humanistes mais envisage de fréquenter la faculté d’économie.

«J’ai encore un an pour y réfléchir – dit-il -. Entre-temps Je me consacre à la politique, ma grande passion.” Il a présenté sa candidature aux élections administratives d’Alba (avec Frères d’Italie) qui était encore mineur. «J’ai eu 18 ans à la mi-mai – dit-il -. J’ai pu me présenter parce que si j’étais élu, j’aurais été majeur. J’ai essayé et je dirais que ça s’est bien passé.” Il siégera sur les bancs de l’opposition du conseil municipal de sa ville, où le centre-gauche a triomphé avec la victoire du maire Alberto Gatto.

C’est le pLe plus jeune conseiller municipal d’Italie : que ressentez-vous ?
«Je suis fier, voire excité. On pense souvent que les jeunes ne s’intéressent pas à la politique et ce n’est pas toujours vrai. J’aime avant tout écouter les gens et leur être utile. Peut-être que le fait d’être le plus jeune conseiller municipal d’Italie peut devenir un avertissement pour tous les garçons et les filles qui voudraient se consacrer à la politique mais qui ont peut-être peur ou qui croient qu’ils ne sont pas à la hauteur de ce rôle.”

Il courut avec les Frères d’Italie. Certains représentants de partis ont du mal à se qualifier d’antifascistes. Qu’en penses-tu?
«Je crois qu’en réalité tout le monde est antifasciste. Le Gouvernement ne jure que par la Constitution, qui interdit toute réorganisation, sous quelque forme que ce soit, du fascisme. Quiconque ne se dit pas antifasciste, à mon avis, le fait uniquement pour éviter de céder aux provocations. Le fascisme appartient au passé, il ne constitue pas un risque pour le présent ou l’avenir. Heureusement, il ne peut jamais être reproduit en raison des différentes époques et contextes historiques. Je n’ai aucun problème à me qualifier d’antifasciste. Ensuite, il y a une différence à considérer : autoritaire et autoritaire ne sont pas du tout la même chose. J’ai choisi Fratelli di Italia pour la solidité des idées. J’aime ça chez Giorgia Meloni : la cohérence. Des idées qui, je le répète, sont loin du fascisme. »

Quand votre engagement a-t-il commencé ?
«J’ai toujours été très actif dans des rôles représentatifs. Le premier en deuxième année de lycée : délégué de classe. Ensuite, je suis devenu président du conseil provincial des étudiants de Cuneo, puis également président de la Coordination des conseils provinciaux des étudiants du Piémont. Je dois cependant dire que l’étincelle a été allumée pendant la pandémie. »

Dans quel sens?
«À cette époque, il n’y avait rien d’autre à faire que de suivre des cours en ligne. Les réseaux sociaux étaient devenus une fenêtre sur le monde et je lisais souvent les posts des politiques ou regardais leurs vidéos. A partir de là, j’ai commencé à les suivre et à m’intéresser de plus en plus à leurs idées, donc à approfondir.”

On parle souvent de la distance entre les jeunes et la politique. Entendez-vous une exception ?
«Non, beaucoup de jeunes s’intéressent, ils s’informent, ils essaient de comprendre. Même par des canaux différents de ceux du passé, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’attention. Beaucoup d’autres ont le désir, comme moi, d’apporter leur contribution. Et puis, évidemment, il y a aussi ceux qui ne sont pas intéressés. Mais nous ne sommes pas une génération paresseuse, comme on nous le décrit souvent. »

Que manque-t-il à la politique que réclament les jeunes ?
«Une plus grande transparence et une plus grande proximité avec les citoyens. Il me semble que la politique est un peu isolée, perçue comme quelque chose qui dépasse le quotidien des gens. Nous devons plutôt travailler à abattre ce mur. Et puis il y a aussi la question des questions auxquelles les jeunes sont plus attentifs : de la durabilité environnementale aux droits civiques. Entrer en politique à mon âge, c’est aussi mettre de plus en plus en lumière ces questions.”

Est-ce le début d’une carrière politique ?
«Je n’ai aucune ambition d’être un homme politique. C’est une passion, mais je n’ai pas pour objectif d’en faire un métier. J’aborde ce nouveau rôle avec une volonté d’apprendre. Il me manque toute une série de choses : un diplôme, une formation, une expérience. Mais l’envie de s’occuper est là.”

Pensez-vous que vous êtes un exemple ?
“Non. Les enfants souffrent beaucoup de devoir toujours être performants, je ne veux pas être l’exemple à suivre. J’ai poursuivi un rêve et c’est le début d’un voyage. Mais c’est toujours une question de passion, d’opportunités, de temps et d’envie. Il y a ceux qui deviennent conseillers municipaux à 18 ans, ceux à 30, 40, 50, 60 ans. Chacun atteint ses objectifs et peut les atteindre à différents âges, et il n’y a rien de mal à cela.”

Le premier conseil municipal ?
«28 juin. Je suis prêt, j’ai hâte. Et mon âge ne me fait pas peur : je m’y opposerai avec sérieux et conviction.”


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23 juin 2024 (modifié le 23 juin 2024 | 19h45)

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