Gay (Confindustria Piemonte) : « Le Nord-Ouest sait fonctionner en système et les résultats sont visibles »

Gay (Confindustria Piemonte) : « Le Nord-Ouest sait fonctionner en système et les résultats sont visibles »
Gay (Confindustria Piemonte) : « Le Nord-Ouest sait fonctionner en système et les résultats sont visibles »

Marco Gay est président de Confindustria Piemonte et vice-président de Confindustria Digitale. «Notre système de production – dit-il – a vécu, comme beaucoup d’autres, ces dernières années un moment très délicat. Aujourd’hui, il reste des problèmes critiques, mais nous connaissons une croissance moyenne dans le reste de l’Italie, et dans certains cas même mieux, depuis la période post-Covid jusqu’à aujourd’hui. »

Quels sont les investissements nécessaires en ce moment pour permettre aux entreprises de se développer ?

«Nos entreprises ont fait preuve jusqu’à présent d’une grande résilience. L’aspect le plus encourageant sont les chiffres de nos exportations qui démontrent à quel point le Made in Italy est apprécié dans le monde entier. Cela dit, l’aspect le plus préoccupant concerne les retards que nous constatons dans la mise en œuvre du Plan de Transition 5.0 qui prévoit des investissements publics en faveur des entreprises et récompense la numérisation et la maîtrise de la consommation, offrant une incitation significative aux entreprises italiennes à investir. dans les technologies logicielles et matérielles. Le programme vise essentiellement à soutenir les entreprises qui adoptent la numérisation et s’engagent à contenir la consommation.

L’ensemble du système de production du Nord-Ouest ne peut se passer de nouvelles infrastructures, dont une grande partie est attendue depuis des années. Pourquoi y a-t-il eu tant de retards ?

«Sans infrastructure, aucune économie ne peut croître et le Nord-Ouest ne fait évidemment pas exception, surtout si nous devons à juste titre penser comme un système unique et non comme des régions individuelles. En outre, le Nord-Ouest représente une partie très importante du système de production national et, au fil des années, il y a eu trop de ralentissements dans les grands travaux qui étaient attendus et qui ne sont toujours pas réalisés aujourd’hui. Le manque de développement des infrastructures est évident et, en tant qu’industriels, nous l’avons dénoncé à plusieurs reprises. Je m’appuie sur les paroles du Ministre Urso qui a promis certains délais pour les travaux dont ce territoire a besoin. Il y a certainement de grands travaux qui concernent et impactent notre territoire et qui n’avancent pas pour le moment, des projets qui attendent encore de voir démarrer. La discussion que nous avons décidé d’engager il y a quelque temps sert également à débloquer ces travaux, en soulignant combien ils sont essentiels pour l’avenir industriel d’une partie de l’Italie qui est non seulement un centre infrastructurel national mais aussi et surtout européen”.

Le Nord-Ouest italien, du point de vue de la production, a-t-il été capable de créer un système ?

«Nous le faisons et les résultats sont visibles. Nous travaillons tous ensemble pour améliorer les différentes chaînes d’approvisionnement industrielles de la région et les mettre en contact les unes avec les autres. L’aspect gagnant et certainement le plus positif est que sur notre territoire nous avons non seulement un nombre très élevé d’entreprises mais une quantité énorme de secteurs et de secteurs très différents présents”.

Que reste-t-il aujourd’hui du triangle industriel Turin-Milan-Gênes ? Peut-on encore avoir raison dans cette perspective d’un point de vue entrepreneurial ?

«Je pense qu’il en reste encore beaucoup. C’est pourquoi je veux souligner le projet MiToGeNO, un plan de relance promu par l’Union Industrielle de Turin et partagé avec la Confindustria Genova et Assolombarda avec leurs municipalités, universités et fondations bancaires respectives, visant à formuler des propositions concrètes au gouvernement pour la croissance de notre région. Sur la table figurent des sujets tels que l’industrie, la recherche, les infrastructures et la logistique, la formation, la transition technologique et les enjeux ESG. Un effet multiplicateur important est attendu de cette alliance : par exemple, la demande potentielle d’entreprises activées par les investissements du Pnrr, égale à 28,6 milliards d’euros, pourrait s’élever à 36,7 milliards compte tenu des synergies entre les trois territoires. Il s’ensuivrait une augmentation de la compétitivité et une plus grande attractivité pour les nouvelles installations de production. En tant qu’industriels, nous pensons que pour être véritablement compétitifs dans les années à venir, nous devons regarder vers un horizon plus large. C’est pourquoi nous avons lancé ce projet pour relancer l’ensemble du Nord-Ouest à travers une stratégie de développement durable partagée entre les principaux acteurs du système socio-économique et productif.

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