Suicides derrière les barreaux, marathon à Busto : « En Italie, des gens meurent en prison » – ilBustese.it

Suicides derrière les barreaux, marathon à Busto : « En Italie, des gens meurent en prison » – ilBustese.it
Suicides derrière les barreaux, marathon à Busto : « En Italie, des gens meurent en prison » – ilBustese.it

UN marathon oratoire, sur la Piazza San Giovannifait d’interventions pleines de passion : ils l’ont « couru », discours après discours, intervenants qualifiés, avocats principalement. Mais bien d’autres sont également apparus devant le micro ce matin dès 9h30. Le juge Adet Toni NovikPar exemple, Cristina Torrettadu Centre Anti-Violence Eva Odv, Nino Caianiellocondamné à la suite de l’enquête de la Mensa dei Poveri, Stefano Bindaaujourd’hui bénévole, accusé demeurtre de Lidia Macchi et acquitté après avoir passé plus de trois ans en prison, Pietro Roncari Et Don David Maria Riboldi, garant et aumônier de la prison Busto Arsizio. Unis par le message lancé par Chambres pénales, dont celle de Busto Arsiziopour arrêter les suicides en prison : «Il n’y a plus de temps».

Parce que je suis 45, rien qu’en 2024, les personnes qui se sont suicidées derrière les barreaux. Au cours des six premiers mois de 2023, beaucoup s’en souviennent, il y en avait 28. Les chiffres débités par l’avocat étaient impitoyables. Lorenzo Parachini dans l’intervention la plus riche en chiffres sur la surpopulation et les gestes d’automutilation. La capacité des prisons italiennes s’arrête à 47 mille places mais aujourd’hui il y a plus de 61 mille détenus dans les structures. «Et ils grandissent – ​​a-t-il souligné – comme tentatives de suicide, 887. La prison de Busto devrait accueillir au maximum 240 personnes. Il y en a 430, nous sommes arrivés à 470. Au niveau national, le plan pénitentiaire était censé apporter 9 000 places supplémentaires. Cela dit, cela n’a aucun sens d’agir uniquement sur cet aspect, environ 2 000 ont effectivement été obtenus.”

Premier à prendre la parole sur la Piazza San Giovanni, Samuele Genoni, président de la Chambre Pénale de Busto Arsizio, a souligné l’importance de la réalisation du marathon en plein cœur de la villebien que quelques-uns, dans les allées et venues du centre, s’arrêtaient pour écouterdémonstration que des initiatives comme le marathon sont utiles et, en même temps, que la prison fait l’objet d’une suppression: «Nous prêtons notre voix à ceux qui n’en ont pas et qui sont souvent oubliés […]. Des gens meurent en prison dans ce pays, un suicide tous les quatre jours depuis le début de l’année. Un drame réducteur à définir comme indigne d’un pays civilisé […]».

Dans son discours, surpopulation, conditions de vie et de travail, manque de personnel et d’activités de soins, gestion des problèmes de santé, présence de détenus ayant des problèmes psychiatriques. «On s’attend à des perplexités, des doutes […] du ventre de la société mais aussi d’une certaine politique qui a une fausse perception de la prison”, a-t-il prédit avec amertume.

Pietro Roncari: «Les détenus demandent à parler à leur famille et à leur avocat. Cela semble anodin mais c’est comme ça et ce n’est pas toujours facile pour eux de le faire. La bureaucratie est en cause mais aussi les difficultés économiques. Il arrive que ceux qui se retrouvent à l’intérieur n’aient même pas dix euros de disponibles. » L’intervention de Adet Toni Novik, parfois ému. Le juge a entre autres abordé la question des espaces, citant des cas à fort impact émotionnel : « La détention doit porter atteinte à la liberté de mouvement et non à la dignité. Un minimum de trois mètres carrés par personne ? Et combien font trois mètres carrés ? C’est l’espace qu’on trace en tournant sur son axe, debout, à bras ouverts.”

Nino Caianiello, avec derrière lui plusieurs expériences de détention : « J’ai vu des gens mortifiés par l’éloignement de leurs proches. À Busto, j’ai connu une surpopulation difficile à vivre. Et à gérer, pour le personnel pénitentiaire. Des déséquilibres se créent qui sapent l’espoir. » Parmi le public, Stefano Binda, de « La Vallée d’Ézéchiel » : « Beaucoup de choses se jouent sur cette question, la civilisation de notre pays, sa qualité civile est en jeu. Il ne s’agit certainement pas d’être favorable aux criminels. »

Don David Maria Riboldi : «La surpopulation atteint un plafond insupportable. Le pape François demande aux gouvernements nationaux, pour l’année jubilaire 2025, deamnistie pour les personnes détenues. Et pour la société entière, appelée non pas à faire un don mais à y absorber les personnes qui ont commis des erreurs, en les faisant changer de vie. En attendant, facilitons aux détenus le contact avec leurs familles. Si la prison doit être une privation de liberté, pourquoi l’avons-nous aussi transformée en une privation de contacts affectifs, seuls capables de raviver le désir d’espérer et de vivre ?”.

Question liée à celle exprimée par le président Genoni : « Celui qui est emprisonné, une fois sa peine purgée, sera libéré. Quel genre de personne souhaitons-nous voir réintégrer la société ?»

PREV les bleus éliminés. Seul Donnarumma a été sauvé
NEXT Dziekonski jouera le député Okoye