Cremona Sera – Silvio Pedroni de Crémone trois fois au Tour avec le maillot de l’équipe nationale

Cremona Sera – Silvio Pedroni de Crémone trois fois au Tour avec le maillot de l’équipe nationale
Cremona Sera – Silvio Pedroni de Crémone trois fois au Tour avec le maillot de l’équipe nationale

Encore trois jours d’attente puis lundi une étape du Tour de France au départ de Plaisance avec destination Turin. A l’occasion de l’événement nous continuons à proposer l’histoire des coureurs crémonais qui ont couru la “grande boucle”. Aujourd’hui, c’est au tour de Silvio Pedroni

Silvio Pedroni de Castelverde parmi les protagonistes crémonais du Tour, il en a joué trois, au cours des trois premières années de professionnalisme, sous les couleurs de l’équipe nationale.

Deuxième aux championnats du monde amateurs de 1947 derrière Alfo Ferrari, peu chanceux aux JO l’année suivante à Londres, il décide de passer professionnel à trente ans.

De nombreuses équipes, même importantes, avaient proposé un emploi à Silvio, notamment les Bianchi de Fausto Coppi déjà après Reims, mais il avait renoncé à un joli pécule, convaincu que les JO pouvaient se jouer. Malheureusement, les choses ne se sont pas déroulées comme il l’espérait. C’est ainsi qu’au printemps suivant commence son aventure parmi les professionnels.

A ses débuts, il a terminé dixième du Milan-Sanremo remporté par Coppi. Il a couru dans l’équipe dirigée par le Suisse Ferdy Kubler, un capitaine très exigeant, et a également terminé le Giro d’Italia à la dixième place. Coppi l’a emmené avec lui dans l’équipe nationale qui a participé au Tour 1949, bien qu’il soit un rookie et le commissaire technique Alfredo Binda a immédiatement accepté en l’insérant dans la formation n°2 italienne, mais dans l’étape qui s’est terminée à Briançon, il a été la victime d’une terrible chute qui lui a causé une profonde blessure au cuir chevelu. Il a réussi à terminer l’étape, mais n’a pas pu repartir le lendemain. Seule la malchance l’a privé de la satisfaction de voir son capitaine sous le maillot jaune à Paris

L’année suivante, en 1950, lors du Giro d’Italia remporté par Hugo Koblet, il fait encore mieux. Il a terminé septième, premier du classement par équipe avec Kubler et Balducci, premier du classement maillot blanc. qui a été décerné aux meilleurs parmi ceux qui ne comptaient que deux années d’activité professionnelle.

Une nouvelle fois sur le Tour, il se met au service de Bartali qui, attaqué par des supporters français sur l’Aspen (il racontera plus tard une vieille femme qui l’aurait poursuivi en brandissant un couteau, une voiture noire qui aurait tenté de enfoncez-le…) imposé au retrait de l’équipe nationale italienne, avec Magni sous le maillot jaune qui aurait probablement remporté ce Tour.

La dernière participation à l’épreuve française remonte à 1951 lorsque Metz‐Reims frôla le maillot jaune dès la première étape.

Reims avait sans doute réveillé des souvenirs importants avec Silvio, sa médaille d’argent aux championnats du monde quatre ans plus tôt, le meilleur résultat de sa carrière. Il s’est lancé dans l’attaque. Dès le début, il a créé une échappée à quatre avec le Suisse Rossi et les Français Redolfi et Bouin. Il connaissait bien ces routes et savait qu’il ne pouvait pas rivaliser avec ses adversaires au sprint, alors il a tenté de repartir seul à quelques kilomètres de la ligne d’arrivée. Ils l’ont filmé juste à l’entrée de l’hippodrome. Il a terminé quatrième et même le rêve d’un éventuel maillot jaune s’est évanoui.

Cependant, ce sont ces résultats qui ont convaincu Fiorenzo Magni de le faire signer dans son équipe et il est resté avec le pilote toscan jusqu’à la fin de sa carrière de pilote en 1956.

Peu de coureurs ont eu la satisfaction d’avoir Coppi, Bartali et Magni comme capitaines.

«Quand j’ai Pedroni à côté ou devant dans une montée – Coppi a avoué à un journaliste : J’ai l’impression d’être au paradis», mais lors de l’étape qui s’est terminée à Agen, un verre de lait froid lui a causé des problèmes intestinaux qui l’ont contraint à l’abandon.

Ainsi, par malchance, il n’a pu terminer aucun des trois Tours de France auxquels il a participé avec l’équipe nationale.

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