Festival de Spolète, les gens aiment “Le Bourgeois gentilhomme-Ariadne auf Naxos” | Tiramisu déconstruit d’Ivan Fisher

Festival de Spolète, les gens aiment “Le Bourgeois gentilhomme-Ariadne auf Naxos” | Tiramisu déconstruit d’Ivan Fisher
Festival de Spolète, les gens aiment “Le Bourgeois gentilhomme-Ariadne auf Naxos” | Tiramisu déconstruit d’Ivan Fisher

Rares sont ceux qui n’aiment pas un tiramisu, un dessert familial traditionnel, riche en calories et glycémique au bon niveau. De plus, ceux qui ignorent la recette de préparation se comptent sur les doigts d’une main. Ainsi, quand un artiste savoyard et mascarpone décide de “déconstruire” Dans la recette, l’indécision souveraine est de savoir s’il faut donner la prééminence à la saveur, au caractère classique du produit ou au sang-froid et à la compacité visuelle du cadeau, devant une cuillerée mortelle.

Et ainsi, presque comme si nous étions confrontés à une règle divine de vie, il pourrait aussi arriver que nous nous laissions emporter par la déstructuration, ce qui en ferait un postulat presque non prouvé de réussite dans toute forme d’action humaine.

Il se trouve donc que la mise en scène de l’opéra, considérée par de nombreuses voix, est un grand classique de la production musicale du début des années 1900, comme d’ailleurs l’Ariadne auf Naxos/Le Bourgeois gentilhomme De Richard Strauss sur le livret de Ugo Von Hofmansthall, au final ça ressemble à un tiramisu déconstruit selon les besoins d’affirmation de soi tels que chef cuisinier du bon directeur d’orchestre Ivan Fischer, qui se délecte de directions parfois surprenantes comme le dessert précité.

Opéra et destin ou encore « le destin de l’Opéra »

Il Festival des Deux Mondes de Spolète guider Monique Veaute, a décidé il y a quelques années que l’opéra était la meilleure forme d’ouverture d’un festival international, comme celui de Spolète. Non pas que tout cela ait été une grande découverte, mais plus tard une tempête dévastatrice et l’annulation du concert inaugural en 2023, la croyance est devenue une certitude opérationnelle. Que le sort de l’Œuvre soit ainsi, pour toujours et à jamais.

Mais le production d’opéra semble être une sorte de “bête noire” de ce courant artistique actuel. Et le choix qui en résulte est l’achat d’un produit déjà joli et emballé par des mains expertes comme celles d’Ivan Fisher et du sage Orchestre du Festival de Budapest, considéré par la plupart, et à juste titre, comme l’un des meilleurs orchestres d’Europe. Nous lisons dans le livret de la salle : «production- Festival Dei Due Mondi de Spolète, Orchestre du Festival de Budapest Compagnie d’opéra Iván Fischer, Müpa Budapest, Festival d’opéra de Vicence«. Comme d’habitude, il convient de préciser que nous parlons de production, mais nous nous retrouvons ici dans la sémantique complexe du jargon théâtral qui s’étend, se rétracte et se soulève comme les jambes du théâtre. Sœur Lella.

Nous sommes profondément convaincus de l’enthousiasme général pour les capacités musicales du directeur Fischer et de tous les professeurs de Budapest. Mais où nous entrons en crise, comme devant le célèbre tiramisu déconstruitest dans les tests de mise en scène de Fischer.

Café ou orge Bimbo ?

Hier soir également, 28 juin, rendez-vous avec le classique prima Ouverture du rideau de Spoleto67, il nous a fallu une bonne demi-heure après les premières notes pour pouvoir comprendre où allait notre leader.

Si seulement on le lisait attentivement synopsis offerte par le Festival lui-même aux spectateurs qui remplissaient toutes les places disponibles du Teatro Nuovo Gian Carlo Menotti, on pouvait apprécier une certaine complexité d’approche (excellentement illustrée par Giovanni Gavazzeni) dans l’étude de cette mise en scène de Spolète. Cependant, le produit qui apparaît alors sur scène, à l’exclusion de l’interprétation musicale et de la direction orchestrale, laisse parfois un arrière-goût indéchiffrable. Un peu comme au lieu de imbiber les boudoirs de café, imbiber les biscuits de Bimbo Barleydéconstruisant à gauche et à droite et ne faisant confiance qu’à l’effet salvateur du sucre.

E abonder pour abonder (dirait Totò), le “pauvre” Budapest finit une fois de plus déployé par Fisher sur les planches de la scène Nuovo, abandonnant une fois de plus le trou “magique” ménottien, ce Golfe Mystique qui pouvait donner tant de satisfaction à l’acoustique du notes produites par l’ensemble hongrois.

Les professeurs “petit” ils viennent comme ça nécessairement « trempé » (impliqué) dans comédie artistique étudié par Hofmansthall qui, entre plaisanteries et plaisanteries, met en scène les masques que nous connaissons de Arlequin, Scaramuccio, Truffaldino et Brighella. Les “pauvres gens”, obligés de jouer des notes complexes debout ou dans des poses de mummers, tandis que les flâneurs agaçants les comblent d’attentions avec d’improbables chapeaux et capes de tulle et rivalisent de mètres de scène pour avoir un minimum de visibilité. Même plage, même mer que l’année dernière. Après tout, on ne change pas une équipe gagnante.

Capes et voiles auxquels le réalisateur Fischer ne renonce certainement pas, qui en 2023 (en Pelléas et Mélisande) en arborait une charmante, enrichie d’un collier de feuilles. Cette année, au lieu de l’excentricité des divers colliers, Fischer, naturellement vêtu d’une cape, jetait son cœur par-dessus l’obstacle et se transformait parfois en acteur-mime, feignant des évanouissements débilitants qui ne l’empêchaient cependant pas de diriger en position couchée. avec un seul bras. Le Maître est décidément en pleine forme, même lorsqu’il se lève brusquement de son lit, sorte de triclinium rocheux, spécialement conçu pour cette tâche. Une claque morale pour les critiques, comme celle absente ici. Parfois, Fischer ressemble légèrement à un chef d’orchestre moins formé musicalement mais très scénique que certains d’entre nous, cinéphiles de soixante ans, connaissons bien.

Et s’il n’y avait pas eu la coloration explosive et descriptive des costumes des protagonistes, soigneusement étudiés Anna Biagiotti, bonne connaissance artistique de Spolète, la scène « porettaccia » très enclin aux tons passés et à un certain paupérisme des matières, il aurait non seulement déconstruit définitivement le travail du Tiramisu mais, toujours en guise de métaphore de la confiserie, il aurait « creusé le tunnel dans la crème du Mont Blanc », comme une célèbre blague de Nanni Moretti dans le film Bianca . Et on continue à se faire du mal !

Le choix de maintenir le personnage pratiquement figé à plusieurs reprises sous les projecteurs est incompréhensible et imprudent. Ariane (la soprano Emilie Magee), au cours des soliloques à propos de l’abandon qui lui sont fournis dans la partition. Une absence de dramaturgie qui au lieu de cela, cela laisse le public abandonné juste de la musique et du chant. Dommage pour la soprano, qui souffre un peu. Et beaucoup de salutations au célèbre (mais efficace) Directions géométriques De Giorgio Ferrare.

Quand la saveur ne manque pas, au casting…

Et pourtant, la saveur de cette œuvre d’ouverture du Festival n’a pas manqué. Magnifique prestation, gigisme mis à part, direction très ponctuelle et efficace. Des chanteurs expérimentés et très solides dans la vivacité accompagnant un livret aux défauts et à la robustesse divers. UN Zerbinette (Anna-Lena Elbert) excellent et avec une voix charmante. UN Bacchus (Andrew Staples) si solide qu’il en fait un véritable “Baccone” puissant et coureur de jupons. Arlequin (Gürgen Baveyan), Scaramuccio (Stuart Patterson), Truffaldino (Daniel Noyola), Brighella (Juan de Dios Mateos), tous d’un niveau d’acteur extraordinaire et avec des voix très réfléchies. Bravo et c’est tout ! Enfin, à quel point ils ont été efficaces La Naïade (Samantha Gaul), La Dryade (Olivia Vermeulen), Éco (Mirella Hagen), très agréable et doux comme on peut s’y attendre de la part de nymphes réconfortantes. Gymnastiquement irrépressible Acteurs- Utka Gavuzzo et Camilo Daouk. Co-direction et chorégraphie- Chiara D’Annascène- Andrea TocchioLucie Tamas Banyai.

Et le public de la première applaudit généreusement et avec conviction. Une très belle réussite, au-delà de tout sens-non-sens.

Les gens de “qui était là” et…”qui n’était pas là du tout”

La cérémonie a également été déconstruite. Maigre budget VIP, spectacle mis à part, pour le début de cette 67ème édition du Festival dei 2 Mondi où très peu de personnalités ont été vues au Théâtre Gian Carlo Menotti. Le Gouvernement – ​​le Ministre – est absent Gennaro Sangiuliano il a envoyé un message de bons vœux lu depuis la scène, au milieu de quelques murmures de trop, par le maire Andrea Sistitout en représentant la Région de l’Ombrie, il était conseiller pour la culture et le budget Paola Agabiti.

Présence bipartite des parlementaires auprès des sénateurs Franco Zaffini (fdI) e Valter Verini (Pd) tandis que sur le front extérieur il y avait l’ambassadeur du Cambodge en Italie. Au niveau local, aux côtés du Maire, il y avait quelques membres du Conseil même si la tension entre certains d’entre eux confirme la période grise que traverse les forces majoritaires. Parmi les conseillers municipaux notés Giancarlo Cintioli e Alessandra Dottarelli. Presque tous les membres de l’assemblée des membres et du conseil d’administration du Festival étaient présents.

Parmi les institutions militaires présentes figuraient le commandant de la région Ombrie de la Guardia di Finanza, le général Francesco Mazzotta (accompagné du général Alberto Réda qui, mardi dernier, lui a confié le commandement d’une autre mission importante) et le colonel Pier Giorgio Giordano, commandant du 2e régiment de grenadiers de Sardaigne. Le célèbre critique musical du Corriere della Sera était également présent dans le public. Valério Cappelli.

Mais ce n’est pas seulement le manque de participation des autorités qui « pèse » sur la cérémonie. En fait, la gaffe que le nouveau collègue de Pérouse a vue dans la loge du maire n’est pas passée inaperçue, Vittoria Ferdinandi (qui a dû quitter le théâtre à l’entracte), tandis que le représentant de la Région était assis dans la salle voisine avec le maire reconfirmé d’Orvieto Roberta Tardani.

Une dernière note de couleur a été apportée par la tenue des deux grands noms de la soirée, notamment les chaussures portées par la directrice artistique Monique Veaute et le maire-président Andrea Sisti : mocassins rouges et costume blanc pour le premier, richelieu vert foncé. chaussures sur un costume bleu (et cravate rouge), avec les inévitables chaussettes rayées pour le second. Cela ne fait aucun doute, le défunt maître Giorgio Ferrare qui a tellement aimé “expliquer” avec les couleurs et le style de ses chaussures, il a encore frappé ! (Carlo Ceraso)

Photos du coup de projecteur final : Tuttoggi.info (Carlo Vantaggioli)
Photo fixe : Festival dei 2Mondi
Il a coopéré : Carlo Ceraso

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