le “noyau” d’un gang parfait formé en dehors de la Sardaigne La Nuova Sardegna

le “noyau” d’un gang parfait formé en dehors de la Sardaigne La Nuova Sardegna
le “noyau” d’un gang parfait formé en dehors de la Sardaigne La Nuova Sardegna

Sassari Il n’y a pas un seul leader mais plusieurs leaders. Des professionnels capables de donner des instructions précises et de superviser personnellement les opérations de retrait d’argent, même si à quelques mètres de là des gens tirent sauvagement. Et non pas un ou deux coups mais plusieurs, plus de 200. Une démonstration de confiance envers les autres membres du commando, chacun avec sa tâche. Oui, car cette bande féroce a tout planifié, s’est assurée d’avoir au sein de l’organisation des éléments entraînés à tirer pour tuer. C’est une croyance qui circule depuis quelques temps et qui semblerait confirmer l’existence d’une structure composée de personnes qui auraient pu « se former » dans des centres de formation pas trop loin de la Sardaigne. En Corse par exemple, la zone d’où – les soupçons sont récurrents – pourrait également arriver une bonne partie des armes de guerre utilisées, comme les kalachnikovs et leurs munitions. Beaucoup de pièces, de quoi pousser le groupe à ne ménager aucun effort. Et puis des gilets pare-balles, d’autres équipements militaires. Systèmes de communication cryptés, difficiles à intercepter.

Le procureur général Luigi Patronaggio hier, il les a qualifiés de « féroces » parce qu’ils tiraient à hauteur des yeux. Tuer. Éð c’est quelque chose qu’on ne fait pas par hasard, cela demande une préparation, une longue période d’entraînement. Pourquoi vous n’utilisez pas parfaitement les AK-47 la première fois que vous les récupérez.

Le groupe semble avoir une structure stable, capable de s’actualiser au fil des années et de corriger les erreurs. Ce fut le cas lors de l’attentat contre Mondialpol vendredi soir. A peu près à la même heure que les deux autres horaires (20h), sauf que fin juin il fait encore jour. Le choix des moyens est déterminant, notamment le bulldozer équipé d’un bras extensible et capable d’atteindre l’intérieur de la « salle de comptage » tout en restant le long de l’enceinte avec le véhicule. Qui ne peut pas être renversé car – les bandits le savent, c’est clair – après les deux assauts précédents, il était armé et renforcé donc ouvrir une ouverture aurait été une opération longue et probablement irréalisable.

Des corrections lors de la construction donc, comme la formation de groupes avec des tâches spécifiques : le bon fouilleur (également soumis à une longue formation ?) qui agit avec un geste presque chirurgical, brise le mur de la salle de comptage puis récupère un à un les de gros sacs remplis d’argent et les emmène hors de la structure. Autre correction : finis les sacs d’alimentation inadaptés ainsi que les sacs polochons. La bande a opté pour les « sacs neufs » à usage industriel les plus sûrs, pouvant être manipulés sans risque de casse et garantissant ainsi une plus grande capacité. En regardant les vidéos, les bandits emportent une dizaine pleine de billets de banque. Ceux qui tirent et couvrent le groupe chargé de retirer l’argent : ils explosent à plusieurs coups de feu comme s’ils étaient en guerre. Ils ont tiré sur le pare-brise de la Gazelle des Carabiniers, ont frappé la porte arrière d’une voiture de la police de la circulation et – selon les rumeurs d’hier – également le volant d’une voiture de patrouille de la police locale. Miraculeusement, il n’y a ni morts ni blessés. Des clous sur la chaussée, des voitures incendiées pour semer le chaos et désorienter, ou terroriser. Et tandis que les noyaux tirent un barrage, les autres, avec beaucoup de sang-froid, continuent de charger l’argent, pas du tout inquiets.

Il y en a beaucoup, une vingtaine. Chacun sa tâche, personne n’improvise. Ils ne s’enfuient pas, ils ne quittent pas leurs positions jusqu’à ce que l’ordre arrive. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’autre partie du plan entre en jeu. Où vont-ils, où se cachent-ils ? Il est impensable qu’ils retournent immédiatement dans leurs territoires d’origine, il serait trop facile de les attraper et de les attendre. Il existe certainement un passage intermédiaire, un lieu qui les accueille, avec des espaces adéquats pour cacher les véhicules, pour les accueillir sans attirer l’attention. Et chaque action comporte une phase de préparation, une planification de plusieurs mois ainsi qu’une formation des bandits. C’est le nouveau front, celui d’après les enlèvements, le trafic de drogue désormais miné par les organisations criminelles internationales. On s’oriente ainsi vers l’assaut des objets de valeur et des coffres-forts des sociétés de sécurité. Beaucoup d’argent tout de suite, grâce aussi aux bonnes informations qui ne sont jamais trouvées par hasard.

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