Nouvelles antennes 5G, Banti : “Sérieux amendement au Sénat, les communes privées d’autorité autre que celle de parler d’autonomie”

Nouvelles antennes 5G, Banti : “Sérieux amendement au Sénat, les communes privées d’autorité autre que celle de parler d’autonomie”
Nouvelles antennes 5G, Banti : “Sérieux amendement au Sénat, les communes privées d’autorité autre que celle de parler d’autonomie”

« Une décision grave, inacceptable, peut-être même inconstitutionnelle. » Le maire de Maissana Egidio Banti est très strict dans ses commentaires sur l’amendement présenté par surprise au Sénat par les sénateurs Liris et Nocco de Fratelli d’Italia lors de la conversion du décret-loi “cohésion”, et approuvé par le Sénat avec un vote de confiance ( donc sans discussion de fond) lors de la séance de jeudi dernier. Le maire de Maissana avait déjà exprimé son avis mardi, suite à un amendement qui vient d’être présenté, lors de la réunion de la “table technique” établie par l’ANCI Ligurie et la Région pour répondre aux besoins des communes dans la préparation du “Plan Antennes”. Il faut dire que précisément ces « Plans », aussi bien ceux déjà existants que ceux en phase d’élaboration, sont en fait vidés de tout pouvoir réel par la nouvelle loi approuvée par le Sénat et maintenant passée à la Chambre, qui devra cependant l’approuver dans quelques jours, sous peine de révocation du décret. L’amendement, en effet, qui introduit le paragraphe 7bis à l’article 4 du décret en question, annule jusqu’à fin 2026 tout pouvoir résiduel des Communes et Régions en matière de planification des systèmes de télécommunications téléradio installés progressivement sur le territoire par les entreprises privées intéressées. . Le texte établit que, “jusqu’au 31 décembre 2026” l’installation de nouvelles antennes et de nouveaux systèmes faisant référence au “Plan Italie 5G” est prévue “également en dérogation aux réglementations municipales visées dans la loi 36/2001″. « La Région – explique Banti – avait également récemment demandé aux communes d’élaborer les Plans et la Commune de Maissana, sur la base d’une motion approuvée à l’unanimité par le conseil municipal, a déjà entamé les procédures. Mais ces plans, dont l’élaboration est particulièrement lourde pour les petites communes, ne serviront à rien pendant au moins deux ans. Et à partir de 2027, elles seront probablement inutiles, car les nouvelles installations sont liées aux fonds du PNRR (des fonds privés en l’occurrence), donc les entreprises concernées les installeront en premier, justement pour perdre le financement”.
Selon le maire de Maissana, qui a demandé l’intervention de l’ANCI au niveau national, il ne s’agit pas de questions idéologiques, mais plutôt de respect de la Constitution, des lois réglementaires et des réglementations régionales. « Je ne suis pas opposé à la 5G par préjugé – explique Banti -, je ne pourrais pas l’être, mais il est juste qu’en tant que maire, responsable de la santé publique, j’adopte tous les éléments de précaution possibles. Ce n’est pas un hasard si j’étais le seul maire présent il y a quelques samedis à Spezia, à la conférence sur le sujet qui s’est tenue à la Maggiolina. C’est pour cette raison que j’ai demandé à participer à la « table technique » ANCI – Région, en sollicitant également un avis motivé de la direction régionale de la santé, avis qui n’a pas encore été reçu. Mais aujourd’hui, tout cela risque de ne plus valoir rien et constitue donc une démarche encore plus suspecte. »
« On parle beaucoup d’autonomie – dit Banti – mais ceux qui disent vouloir l’étendre l’annulent en réalité avec des mesures de ce type. Et on parle de tourisme expérientiel, de tourisme « de plein air » lié à l’usage du paysage, et puis on le combat en substance. Il est clair que, du moins pour l’instant, aucune commune ne dépensera davantage d’argent pour élaborer des plans inutilisables, et les perdants seront les territoires et les populations. Je comprends l’urgence du PNRR, mais il était alors possible, si jamais, d’accélérer le processus, et de demander une prolongation à Bruxelles si nécessaire, sans supprimer les pouvoirs des collectivités locales. De plus, il fallait préciser que l’exception admise devait être justifiée, ce qui aurait laissé aux communes la possibilité de faire appel au TAR. Mais non : il s’avère que les lois et les amendements tiennent compte d’autres intérêts que ceux de la Constitution”.
La “table technique” de l’ANCI-Région s’est fermée, également à la suite d’interventions comme celle de Banti et du médiateur régional, avec la décision de renvoyer la question à une “table politique” qui devrait être activée dans les prochains jours.

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