“Il y avait un ‘prédateur’ gay au séminaire.” Cette enquête qui s’est ouverte et clôturée sans résultat

“Il y avait un ‘prédateur’ gay au séminaire.” Cette enquête qui s’est ouverte et clôturée sans résultat
“Il y avait un ‘prédateur’ gay au séminaire.” Cette enquête qui s’est ouverte et clôturée sans résultat

VENISE – Lors de l’audience d’hier, relative aux tracts diffamatoires du soi-disant « corbeau » du patriarcat de Venise, nous parlons à nouveau de prétendues attitudes inappropriées à caractère homosexuel. Ce serait un séminariste âgé de l’époque qui les aurait mis en action (à l’époque il avait un rôle éducatif au sein de la structure et aujourd’hui il est à la tête d’un important bureau pastoral de la Curie de Venise) auprès de condisciples plus jeunes et à lui d’une manière subordonnée.

Tout cela a été raconté par un séminariste, alors étudiant au Séminaire patriarcal de Venise et aujourd’hui prêtre à Padoue. Les faits remontent à une dizaine d’années : des épisodes que lui et un de ses collègues décidèrent de rapporter au patriarche, obtenant l’ouverture d’une enquête canonique, qui n’aboutit cependant à rien : « Malgré la gravité des faits, il a été expliqué au moi que ce n’était pas une question qui relevait de la doctrine de la foi puisque le responsable n’était pas encore clerc.”

Des gestes embarrassants

Le prêtre de Padoue a été convoqué pour témoigner par le défenseur du principal accusé, l’ancien manager milanais de Montedison, Enrico Di Giorgi, 79 ans, l’une des deux personnes accusées d’être les auteurs des tracts jugés diffamatoires parus au tribunal. en même temps avec la mutation contestée de Don Massimiliano D’Antiga, à l’époque curé de San Salvador et recteur de San Zulian.

L’objectif de l’avocat est évidemment de démontrer que les faits rapportés dans les tracts sont vrais et il y est en partie parvenu : le prêtre padouen a en effet confirmé la partie relative au Séminaire racontée dans l’un des tracts, en racontant ce qui est arrivé au séminariste qui, ensemble, avec lui, il a rapporté qu’il avait été touché “avec des gestes qui avaient embarrassé les personnes présentes dans la pièce”, par le collègue plus âgé, qui se penchait par derrière en faisant allusion à des plaisanteries sexuelles. Ce comportement n’est pas nouveau puisque, selon lui, “il faisait toujours des références à la sexualité, parlait aux hommes avec des inflexions féminines, faisait des doubles sens… À une occasion, il a également parlé d’une soirée avec des hommes”.
L’actuel curé de Padoue a ensuite expliqué que lui et son confrère séminariste (à qui la défense de Giorgi a demandé d’être entendu devant le tribunal) ont décidé de porter plainte, tout en sachant qu’ils seraient exposés, également pour défendre le plus jeune des séminaristes qui était « constamment soumis à une pression et à une attention inhabituelles » de la part de l’aîné, qui avait 18 ans de plus. “Il ne pouvait s’asseoir à côté de personne, il était surveillé lorsqu’il sortait, où il allait : une attitude possessive.” Parmi les objectifs déclarés de la plainte, en plus de vouloir aider le collègue opprimé, il fallait également éviter que, face à un tel comportement, jugé inapproprié, le séminariste âgé puisse devenir directeur adjoint du Séminaire, comme cela avait été proposé, ainsi être capable d’exercer encore plus de pouvoir sur ses subordonnés. Et en fait, il n’a pas pu obtenir cette nomination, mais il est devenu responsable de la pastorale de la famille. “Il s’est mis très en colère contre nous, mais son attitude envers le jeune séminariste a changé.”

LA VERSION OPPOSÉE

La version fournie par le prêtre padouan n’a cependant pas été confirmée par le jeune séminariste de l’époque, aujourd’hui frère à Milan, qui, tout en confirmant l’attitude possessive dont il a été victime au Séminaire, ne l’a pas motivée par des raisons d’ordre sexuel. nature, mais avec des questions théologiques. Selon lui, son compagnon séminariste âgé de l’époque voulait l’éloigner de ses autres collègues parce qu’ils avaient une vision traditionaliste de l’Église, différente de sa vision progressiste. «J’ai été soumis à ces limitations relationnelles, j’ai un peu souffert – a admis le frère -. Mais je ne connais aucun séminariste qui ait été “proie” (comme écrit dans l’un des dépliants “corbeaux”, ndlr), du moins pendant ma présence au séminaire.”
Le procès se poursuivra le 27 septembre avec l’audition des autres témoins de la défense.

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Le Gazzettino

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