dix artistes exposés au CUBO de Bologne

dix artistes exposés au CUBO de Bologne
dix artistes exposés au CUBO de Bologne

Le thème de la nature, transversal à l’histoire de l’art et enraciné dans la ville de Bologne – où Archanges au cœur du XXe siècle réunis les derniers naturalistes – combine les recherches de dix artistes de Bologne mais pas nécessairement de naissance, actifs depuis les années 1950 et présents à l’exposition CUBO à Porta Europa et Torre Unipol, intitulée Natures excentriquesédité par Pasquale Fameli Valentina Rossi.

L’investigation artistique dominante, historiquement masculine, sur les données naturelles du territoire a donné lieu à une ligne de recherche qui entend explorer sa phénoménologie car, au lendemain de la parenthèse picturale informelle, elle a fini par être codifiée en d’autres visions librement divergentes. Une contribution à une enquête sur « l’autre moitié de l’avant-garde » ultérieure, excentrique par rapport au groupe néo-naturaliste qui se mesurait au visage phénoménal de la réalité, mais aussi par rapport aux perspectives féministes et éco-féministes de l’époque. Années 70 – reprise aujourd’hui – ou à un discours catégoriquement politique. Les plus de 25 œuvres, seulement partiellement rappelées ici, articulent un écosystème de réverbérations et de différences.

Pinuccia Bernardoni, En couleur de feuille n. 3, 2006, barre d’huile sur papier sur aspex, aquarelle, 148 x 98 x 14 cm, ph. Guido Piacentini

Du contour d’une forme radiante gravé sur la photographie d’une végétation arbustive solarisée, Serge Avveduti fait surgir un iris céruléen qui attire le regard « au-delà de la surface », semblable en cela à la deuxième œuvre proposée, Cil du soleil, sorte de négatoscope en plâtre céramique orienté vers le panorama qui s’étend à perte de vue au-delà des fenêtres de la Tour. Le papier, la tôle et la rouille construisent l’abstraction géométrisante d’un Germination faite par Pinuccia Bernardoni, œuvre des années 1990 qui fait écho, par son approche essentiellement sculpturale des matériaux, dans le dessin anthropométrique d’une feuille en ligne continue, à une impression du corps par le geste. Depuis Myrte Carroli il y a deux synthèses pointues de chênes, de rivières et de violettes, enchanteresses et agitées comme l’enfance et ses souvenirs. L’acier Corten suggère la dichotomie entre l’idée et la matière qui lui donne forme.

Mirta Carroli, Le grand chêne de la Vallée, 2011, acier Corten, 47 x 61 x 3 cm, collection privée de courtoisie

Le flou pour percevoir plus finement, tentant d’ouvrir l’âme familière et étrangère irradiée par le sensible tout autour, imprègne le Abîme De Valentina D’Accardi, agrandissement de votre propre jardin potager ; les feuilles de céramique éparpillées au sol, obstinément blanches, font office de contrepoint. Depuis Giulia Dall’Olio il existe ce qu’on a appelé ailleurs des « hiérophanies végétales ». Restent les rehauts des frondes, obtenus au fusain à la gomme en les retirant, les fonds picturaux s’ajoutent pour les dominer, rappelant les modes d’intervention humaine sur la terre. Conceptuel et décoratif, Sabrina Mezzaqui elle parsème de petites fleurs, comme des globules rouges et des capillaires, les pages blanches, en quelque sorte sœurs, d’un livre d’artiste et d’un paravent. La voix de Sabrina Muzicitant les connaissances anciennes des mystiques et des femmes médecins, émerge avec les sons des éléments d’une sinueuse alchimie du papier que l’âme de fer et la peinture ont rendue sculpturale.

Valentina D’Accardi, ABISSI#0015, 2021, impression, jet d’encre sur papier Fine Art, 30 x 20 cm, avec l’aimable autorisation de l’artiste

Des formes de la nature, des inspirations fiables Francesca Pasqualil’artiste abstrait plutôt ses propres structures, textures, couleurs, élisant la matière organique et minérale comme maître de l’artifice. Greta Schödl il obtient les pigments de la végétation pour ses textures d’écriture incomparables où certaines rangées de lettres, isolées et remplies d’or, semblent se propager à la surface des pages et des objets comme un rayonnement électromagnétique. Enfin, la suture que Sissi réalise entre des natures parallèles – psychologique, anatomique, botanique : les fibres textiles travaillées comme un nid autour de miroirs aveugles, dont l’un encapsule un dessin de rideau de ronces qui apparaît à hauteur du visage en guise de d’un autoportrait, ils extrudent l’intérieur.

Greta Schödl, Sans titre, 1980, Technique mixte sur papier fait main, 35 x 24 cm, avec l’aimable autorisation de l’artiste et LABS Art contemporain

Pluriellement étudiée et réinventée, la nature en tant que donnée phénoménale et concept compris au-delà de sa manifestation physique révèle, en fin de compte, un paysage essentiellement humain. Un croisement de tendances contemporaines, dialectiquement suspendu entre instances formelles et indices mentaux, mais aussi expression d’une philosophie du sensible où le lien avec la nature vit aussi de sa distance à l’égard de la panique et des conceptions ancestrales, assumé comme un axe formateur. activité de réflexion.

L’exposition peut être visitée à Bologne, dans les deux sites de Porta Europa et Torre Unipol du CUBO, le musée d’affaires du groupe Unipol, jusqu’au 5 octobre 2024.

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