Après Bibbiano et le “zéro éloignement” à Turin, le mécanisme de placement familial est bloqué – Torino Oggi

Après Bibbiano et le “zéro éloignement” à Turin, le mécanisme de placement familial est bloqué – Torino Oggi
Après Bibbiano et le “zéro éloignement” à Turin, le mécanisme de placement familial est bloqué – Torino Oggi

L’affaire de chronique de Bibbiano a ouvert un gouffre, notamment dans les médias, sur la question du placement familial. A Turin, mais pas seulement. C’est ce que disent les représentants de l’entreprise associations de familles d’accueil qui ont participé ces derniers jours à la commission de la Salle de l’Horloge et qui interviennent depuis des années là où se trouvent des situations familiales compliquées. Ce sont les associations Anfa, Communauté Pape Jean XXIII, Familles d’accueil, Familles nombreuses et Familles et Communautés.

De l’enquête romagnole à la loi piémontaise

Outre l’enquête “Anges et demain” qui a touché la commune émilienne et qui a ébranlé l’opinion publique sur la question du placement familial (en avril dernier, la Cour de cassation a blanchi le principal suspect dans cette affaire), dans le Piémont, l’enquête régionale “Zéro éloignement” loi, fortement soutenue par Chiara Caucino, alors conseillère aux politiques familiales.

Que signifie « distanciation zéro » ?

Une législation qui prévoit des interventions financières pour aider les familles d’origine en difficulté et éviter de dépendre des services sociaux ou des familles prêtes à accueillir. Une intervention, c’est ainsi qu’on expliquait la règle, par exempler enrayer l’éloignement des mineurs de leur famille d’origine. En effet, selon les données ministérielles évaluées par le conseil régional de l’époque, le Piémont présentait un taux de déménagements supérieur à la moyenne nationale (3,9 pour mille, contre 2,7 pour mille de la moyenne nationale des cas).

Un climat de méfiance

“Nous sommes inquiets – a expliqué le médecin Frida Tonizzo d’Anfa lors de la quatrième commission en présence du conseiller de la Ville de Turin Jacopo Rosatelliun climat de méfiance et de peur s’est créé à l’égard de tout éloignement, qui n’est plus considéré comme une protection, mais comme une intervention punitive envers les parents et l’enfant lui-même. Ce que nous constatons, c’est que les abus et les mauvais traitements au sein des familles existent et, en effet, parfois, des mesures sont prises trop tard. Cela rend difficile le travail de prévention dans un objectif de guérison. »

80% de placement en famille d’accueil organisé par le Tribunal pour Enfants

« En tant qu’associations, nous nous dirigeons vers la municipalité de Turin, la coordination des organismes gestionnaires des interventions sociales et de la Région de manière coordonnée et unifiée – dit le Dr Tonizzo – les enfants et les jeunes qui peuvent être accueillis sont ceux qui ont une situation familiale difficile. Le tribunal pour enfants n’intervient que lorsqu’il n’est pas possible de procéder à des assignations consensuelles. La réalité dramatique est qu’au fil des années, le recours à la garde familiale a concerné de plus en plus de mineurs, sur décision d’un juge. Au niveau régional, nous avons dépassé 80 % des placements familiaux, où la responsabilité parentale a souvent été perdue. »

Soutien aux familles d’accueil et aux familles biologiques

“Nous croyons, d’après notre expérience, au caractère positif du placement familial – c’est la pensée du représentant d’Anfa – mais s’il est réalisé sous certaines conditions. Nous avons toujours soutenu la nécessité de préparation des familles qui accueillent ces enfants, qui doivent être accompagnés et soutenus. Mais nous soulignons en même temps combien le soutien aux familles d’origine doit être poursuivi. Mais plus on intervient tard, plus les chances de retour deviennent limitées. Tandis que les familles d’accueil sont de moins en moins disponibles parce qu’elles ne sont pas recherchées, préparées et accompagnées.”

Le soutien psychologique et neuro-psychiatrique nécessaire

Se pose ensuite la question des services de santé et notamment du soutien psychologique et neuro-psychiatrique. “Si une intervention est programmée après des mois, pour donner la priorité à d’autres types d’interventions, même s’ils sont importants, il est facile de comprendre comment le chemin de la reprise risque d’être compromis”.

“Nous avons des forces et des faiblesses, comme toutes les familles”

Intervenir également Giuseppe Tedesco de l’association Familles et Communautés, un organisme qui regroupe les familles d’accueil du territoire.

« Les familles sont tragiquement en difficulté, nous pourrions raconter des centaines d’histoires – a déclaré Tedesco – Nous nous en félicitons, mais il y a un manque de confiance, même de la part des institutions, dans les familles d’accueil. Nous avons des forces et des faiblesses, comme toutes les familles, mais nous sommes accueillants. La réalité est qu’aujourd’hui il n’y a plus de familles disposées à accueillir. L’alternative pour ces enfants est la communauté : même la meilleure des communautés ne peut pas remplacer ce qu’une famille vous donne. »

La question des quotas, au point mort depuis vingt ans

“Nous avons besoin des aides dont nous disposions autrefois – a soutenu Tedesco dans son discours – Les taux de remboursement des placements familiaux à Turin ont cessé depuis 2004. Nous avons demandé à plusieurs reprises de les égaliser, en les adaptant aux pensions minimales.”

Le conseiller est intervenu à ce sujet Crème Pierino: “Il y a une campagne de désinformation en cours qui criminalise les familles qui les accueillent. Sur le sujet, je constate une attitude tiède de la part du ministère. La question des quotas de placement familial doit être posée avant d’arriver à une discussion sur le budget. ”

A Turin 413 euros, à Gênes 520

“Turin – a déclaré le conseiller Crema – est passé du statut de leader à celui de dernière roue du chariot.” Il le dit chiffres en main en évaluant l’action des autres grands centres. Gênes est passé de 350 à 520 euros. Alors qu’un Milan les frais sont de 480 eurosun Rome est à 400 euros, mais s’attend à une augmentation de 700 à 1 000 eurosdans des cas particuliers. À Turin les frais de placement familial sont 413 euros.

“Nous avons besoin d’un saut qualitatif – c’est l’avertissement du représentant d’Anfa Frida Tonizzo – également par la commune de Turin. Nous souhaitons que la mise en place du placement familial soit une problématique qui implique tous les acteurs de la ville. »

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