«La tempête ne suffit pas. Ils pourraient se reproduire. » Vague brune (24 heures plus tard) sur la Baia Flaminia

«La tempête ne suffit pas. Ils pourraient se reproduire. » Vague brune (24 heures plus tard) sur la Baia Flaminia
«La tempête ne suffit pas. Ils pourraient se reproduire. » Vague brune (24 heures plus tard) sur la Baia Flaminia

ANCÔNE – Les ondes de tempête tant évoquées ne seront pas un désastre, mais elles feront du bien Francesco Régoli. Le directeur du Département des sciences de la vie et de l’environnement de l’École polytechnique évite de glisser sur la patine visqueuse du mucilage. Le collègue de Camerino, le climatologue Carlo Bisci, donne de la force au concept : « Le changement arrive, dès ce soir (hier, ndlr). L’anticyclone des Açores L’anticyclone des Açores va tout balayer, il affectera le centre-nord de l’Adriatique. La tempête va durer deux, trois jours, et elle ne sera pas intense.”

Mais à Pesaro le lendemain c’était encore pire : Baia Flaminia, si chère à Pavarotti, envahie par la vague brune

Les considérations des deux professeurs semblent confuses : « Les vents emporteront le mucilage, le déplaçant en partie vers le sud, beaucoup seront rejetés sur le rivage ». Ce sera un effet domino: «Il faudra nettoyer les plages – Bisci est déjà au-delà – de cette masse de substance putride et en décomposition qui dégagera une odeur désagréable». La synergie scientifique conduit à un point de convergence : il n’y a aucune certitude quant à demain.

Les circonstances

Naviguer à vue, plus qu’une métaphore appropriée, est une nécessité. Le postulat de Regoli : « C’est une manifestation naturelle, liée à différentes circonstances. Ainsi, si les mêmes situations se reproduisent, la chaleur intense et prolongée, les algues subiront à nouveau un stress et relâcheront à la surface du mucus, ce composé de polysaccharides. Scénarios possibles : « Si tout en mer continue à rester stratifié tel quel, l’événement se reproduira. Autrement, si un remaniement efficace a lieu, cela risque de ne plus se reproduire. » Fixez les coordonnées de la discontinuité. La première : “Cela dépend de la force et de la durée de la tempête.” Deux : « Seulement si cela est efficace, nous repartirons d’une situation de réinitialisation. Si elle est courte et peu intense, l’urgence pourrait réapparaître dans les deux semaines. » On n’échappe pas aux effets secondaires : “L’augmentation des températures modifie inévitablement l’écosystème marin.” Il s’appuie sur un exemple qui ne rassure pas : « En septembre ce pourrait être le tour de l’ostreopsis ovata, les spores de cette microalgue sont déjà présentes, il faut observer son évolution. Ils sont toxiques, il y a des années une interdiction de baignade a été imposée à Ancône.” A la recherche d’une issue de secours, il impose le rythme : « Les problèmes critiques qui existent depuis longtemps ne peuvent être résolus par des interventions rapides. Il faut mettre en œuvre des stratégies : intervenir sur les fleuves, faire baisser le niveau global de CO2.” L’enseignant utilise le paradigme de la crise des moules : « En raison des substances qui s’étaient déposées sur le substrat, le rendant impropre à leur croissance, il y a cette année une urgence. Il y a deux semaines, pour les surveiller, à Portonovo, nous les avons repiqués sur des filets : aujourd’hui, ils sont recouverts de mucilage et les étouffent.” Interférence fatale.

Chaos

Les deux professeurs voyagent à l’unisson et déduisent : « Si la mer reste en ébullition, puisque de fortes pluies ne sont pas attendues sur les côtes – revient la voix off de Bisci – ce sera la condition idéale pour qu’elles prolifèrent à nouveau ». Son raisonnement s’appuie sur le chaos de l’eau : « Les averses qui ont frappé le nord ces derniers jours gonflent les rivières, ce qui augmente le flux de nutriments dans l’Adriatique, par l’intermédiaire des polluants. Le phénomène s’aggrave. » Il termine par un avertissement aux marins : “Au-delà d’une semaine, aucune prédiction n’a de sens.” Apollinaire Lazzari, le président des pêcheurs, le prend depuis le large, où il se trouvait hier avec son bateau : « C’est plein de bancs de mucilage, ils bouchent les filets et bloquent les moteurs. Les petits sont obligés de rentrer au port. Nous, avec les plus gros bateaux de pêche, résistons, attendant que le gouverneur Acquaroli nous réponde. » Leur voix, comme le chœur des sirènes d’Ulysse, évoque un état de calamité. Au siège de la Capitainerie Dorique, hier, tard dans la matinée, il y avait encore une alerte verte, mais depuis les fenêtres qui donnent sur le quai Nazario Sauro, on pouvait voir le vent venir. Dans la nuit – c’était le bourdonnement de l’espoir – du sirocco ils devaient se tourner vers le mistral-nord-ouest. Les mucilages, pour l’instant, devraient voir leurs jours comptés.

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