la droite vers la victoire avec le noeud majoritaire

la droite vers la victoire avec le noeud majoritaire
la droite vers la victoire avec le noeud majoritaire

L’ancien barrage anti-Le Pen s’est levé hier à six heures de l’après-midi. A l’issue du délai de confirmation des candidats inscrits pour le scrutin de dimanche prochain, 218 noms étaient absents. Il s’agit des “absents”, candidats issus principalement du Front populaire (127) ou de la coalition Ensemble de Macron (81) qui avaient passé le premier tour mais ont préféré se retirer pour barrer la route à leur adversaire d’extrême droite dans leur circonscription. L’appel lancé aux électeurs français est désormais de faire front eux aussi, de reconstruire ce front républicain qui les a toujours tenus à l’écart du pouvoir en 2007. France l’extrême droite de Le Penet maintenant il doit empêcher que les urnes du 7 juillet obtiennent une majorité absolue qui conduirait au gouvernement Jordan Bardella. Voter non pas pour, mais contre, peut-être en se bouchant le nez. Beaucoup de gens ont abandonné, plus que prévu. Il y avait 306 circonscriptions dans lesquelles trois personnes auraient dû concourir, le candidat d’extrême droite étant presque toujours en position favorable. Désormais, dans 218 circonscriptions, ce même candidat devrait affronter les voix cumulées de ses deux adversaires. Le conditionnel est indispensable, car il est difficile de prédire dans quelle mesure les électeurs seront disposés à appliquer la logique des partis dans les sondages. Sans compter que même les dirigeants politiques et de nombreux candidats ne se sont pas retirés le cœur léger : un pourcentage – aussi faible soit-il – a décidé de ne pas se retirer malgré la faveur objective accordée au challenger d’extrême droite. D’autres n’ont décidé qu’à la dernière minute, avec de grandes souffrances déclarées.

LES NOMBRES
Les sondages révèlent qu’un pourcentage élevé, jusqu’à 50 pour cent, des électeurs d’Ensemble et du Front Populaire sont tentés de s’abstenir dans les sièges où leur candidat s’est retiré. Ce sont les macroniens qui ne voteront jamais pour un candidat de la gauche radicale de la France Insoumise, ou les militants de gauche qui pour rien au monde, pas même pour contrer l’extrême droite, donneront leur voix à un candidat de Macron, un président auquel ils s’opposent depuis des années, lors de dizaines de manifestations, se terminant souvent par des heurts et des violences policières. Cependant, les chiffres d’hier suggèrent que l’hypothèse d’une majorité absolue, demandée par Bardella et Le Pen pour former un gouvernement, s’éloigne. Les premières projections en sièges donnent au Rassemblement National un maximum de 262 députés à la prochaine Assemblée Nationale : une trentaine de sièges sous le seuil fatidique de 289. Et c’est la fourchette la plus élevée. A l’opposé, le nouveau Front Populaire pourrait récupérer entre 137 et 157 et Ensemble entre 107 et 133. Bref, un Parlement divisé en trois blocs, avec une arithmétique politique compliquée. Pleinement à droite, Jordan Bardella continue son combat. L’ennemi numéro un est désormais Jean-Luc Mélenchon, le leader radical de la France Insoumise, figure controversée et clivante, capable de provoquer des fissures dans le front anti-extrême droite.

L’ASSE
«Nous sommes le front républicain !» Bardella a déclaré dans un entretien au Figaro, définissant la coalition électorale qui se dresse contre lui comme “l’axe Macron-Mélenchon”, “l’alliance du pire” qui conduirait “à un gouvernement avec Mélenchon comme premier ministre”, et par conséquent “désarmement de la police, ambiguïté envers l’antisémitisme, volonté de libérer les prisonniers, enfer fiscal, désordre et insurrection”. Hier, la France a connu une nouvelle journée chaotique depuis que Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée le 9 juin. Les polémiques se sont poursuivies à mesure que l’on approchait du moment d’arrêter le dépôt des candidatures. Ce sont surtout les candidats du camp de Macron qui ont le plus fermement résisté à l’idée de désistance. Au moins 5 d’entre eux ont finalement refusé d’obtempérer et ont confirmé leur présence sur les bulletins de vote. En revanche, pas moins de 5 ministres ont choisi de se retirer de la course et de mettre un terme à l’espoir d’obtenir une place au Parlement. Dans la soirée, les chiffres du second tour de dimanche étaient tous là : 380 duels, 108 élections triangulaires, dans deux circonscriptions il y aura même 4 candidats en lice. Si la France Insoumise a fait preuve de fidélité, allant même jusqu’à retirer son candidat de la circonscription de l’ancienne première ministre détestée de Macron, Elisabeth Borne, les socialistes ont émis de sérieux doutes sur la ligne que suivront les gaullistes des Républicains, qui n’ont pas suivi leur secrétaire Ciotti. l’alliance avec le Rassemblement National mais reste également à égale distance des autres blocs. Dans plusieurs cas, la coalition Ensemble a choisi de ne pas présenter de candidats dans des circonscriptions où se trouvait un candidat gaulliste jugé modéré et allié potentiel dans une future coalition gouvernementale élargie. Le secrétaire général du Parti socialiste Pierre Jouvet a mis en garde contre l’ambiguïté de nombreux gaullistes qui “pourraient cacher aux électeurs leur intention réelle de s’allier avec Bardella”.

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