“Le détroit ? Le pont sur lequel investir est l’Italie centrale”

“Le détroit ? Le pont sur lequel investir est l’Italie centrale”
“Le détroit ? Le pont sur lequel investir est l’Italie centrale”

Strasbourg, Bruxelles… Dario Nardella, nouvellement élu député européen PD, Florence, dont il a été maire pendant dix ans, vous manquera-t-elle ?

“La relation que j’avais en tant que maire me manquera. Une relation globale. Mais ma base restera ici. Et en effet, j’investirai beaucoup d’énergie dans la relation entre Florence et l’Europe.”

Dans quelle mesure le troisième mandat manqué des maires des grands centres vous dérange-t-il ?

“Sur le plan personnel, cela ne me dérange pas. J’ai terminé une longue période en tant qu’administrateur. Au niveau politique national, la question est ouverte mais nous ne devons pas nous diviser au sein du Parti démocrate car la priorité est maintenant de vaincre la droite. une réforme qui est un monstre à deux têtes : « l’autonomie différenciée et le premier ministre anti-Quirinale ».

L’un des plus gros problèmes réside dans la distance que les citoyens perçoivent par rapport à l’Europe. Comment résoudre le problème, également à la lumière de votre expérience à la tête d’Eurocities, qui rassemble les maires européens ?

“Avec un travail sérieux et constant dans les relations avec la société civile, le monde de la production et du travail, les administrateurs. Ensuite, nous devons parler un langage clair et simple aux citoyens. Quand je leur dis, par exemple, que les écoles maternelles gratuites en Toscane sont garantie par le Fonds Social Européen pour mieux comprendre l’utilité et l’importance de l’Europe”.

Et pour quelle Europe va-t-il se battre ?

“Pour une Europe plus forte et plus unie, avec une vraie politique étrangère plus à l’écoute des citoyens et des entreprises. Le rêve ? Continuer les combats de David Sassoli”.

La circonscription d’Italie centrale qui l’a élue risque d’être écrasée entre le Nord productif et le Sud troublé…

“Pendant la campagne électorale, je me suis engagé à promouvoir chaque année un sommet sur la macrorégion de l’Italie centrale, dont on parle rarement car l’attention est entièrement concentrée sur le Nord et le Sud. Mon objectif est d’unir les acteurs économiques et sociaux et institutionnels des 4 Régions d’avoir un véritable agenda de priorités, depuis les infrastructures jusqu’aux politiques urbaines”.

Quel est le principal déficit ?

“Infrastructures. Le véritable pont dont l’Italie a besoin n’est pas celui sur le détroit de Salvini, mais c’est l’Italie centrale sans laquelle le Nord et le Sud ne se parleraient pas. Ensuite, il y a d’autres priorités comme l’économie et la santé publique”.

La droite avance, quel scénario imaginez-vous pour l’Europe ?

“Le résultat du scrutin du 7 juillet en France sera important. Je ne considère pas comme acquise une victoire écrasante de la droite, notamment parce qu’un accord sans précédent entre le Front populaire de gauche et le centre de Macron pourrait bloquer cette avancée. serait une perspective intéressante. La vraie réponse pour la droite est d’unir les forces progressistes et démocratiques dans toute l’Europe avec un nouveau projet politique et le Parti Démocrate, qui est la première délégation, peut promouvoir et pousser ce processus.”

Rester au Parti démocrate : en tant que réformiste, souhaitez-vous longue vie à Schlein ?

“Je n’ai pas voté pour Schlein au congrès, comme on le sait, mais j’ai immédiatement travaillé pour aider le secrétaire. Je n’ai jamais toléré le vieux vice de notre parti consistant à affaiblir la direction dès le lendemain du congrès. C’est aussi pour cela que les réformistes du Parti Démocrate, ils peuvent apporter une valeur ajoutée au travail d’Elly Schlein, en élargissant encore le consensus de notre parti par rapport au vote européen déjà positif”.

Vous avez toujours privilégié les attitudes non agressives en politique : comment endiguer la barbarie ?

“En construisant une nouvelle génération de dirigeants politiques et d’administrateurs. Je travaillerai comme député européen dans une école politique sur les questions européennes pour jeunes administrateurs qui aura son siège à Florence mais qui fonctionnera également dans d’autres régions. L’une des raisons de l’augmentation l’abstention est liée à cette barbarisation qui découle elle-même d’une baisse de la qualité du personnel politique”.

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