A Trieste, la démocratie revient dans la rue

Trieste

par GIANNI BORSA
03 juil. 2024 07:42

D’aujourd’hui au dimanche 7 juillet la 50ème édition des Semaines sociales des catholiques qui sera clôturée par le Pape François

Comme au temps de l’agora athénienne, la démocratie revient dans la rue. C’est l’image fournie par Elena Granata, vice-présidente du Comité Scientifique et organisatrice des Semaines Sociales des Catholiques en Italie, lors de la présentation de la 50ème édition qui a lieu à partir d’aujourd’hui à Trieste, en présence du Président de la République Sergio Matarella, au dimanche 7 juillet, jour où arrivera également le pape François. « Au cœur de la démocratie », c’est le titre du grand événement des catholiques italiens : « Thème à organiser et à rendre visible également dans l’espace physique, en le traduisant dans un style », a observé Granata.

L’intention est de “faire à nouveau des places un lieu de discussion, pour retrouver le plaisir du dialogue”, un dialogue “constructif”, a réitéré le professeur de l’École polytechnique de Milan. Ainsi les journées à Trieste verront un programme matinal essentiellement réservé aux 900 délégués de toute l’Italie, tandis que les après-midi nous nous plongerons dans les “places thématiques” avec des moments de discussion et de bonnes pratiques sur l’école, le sport, la conversion écologique, famille, santé, démocratie numérique, banlieues, institutions locales, citoyenneté, migration… Le soir – a encore rappelé Granata – spectacles, musique, théâtre, “car la démocratie est aussi merveille, rencontres, beauté, désir”. Ce qui peut être « un antidote à la fuite des citoyens » de la démocratie participative elle-même.

« Nous sommes arrivés ici à Trieste avec la richesse de cinquante éditions des Semaines sociales et de plus d’un siècle d’engagement » des catholiques italiens, à partir de l’intuition originelle du bienheureux Giuseppe Toniolo. mgr. Luigi Renna, archevêque de Catane et président du Comité scientifique des Semaines sociales, a insisté sur le parcours de l’événement catholique, « qui correspond à l’histoire de l’engagement des chrétiens qui ne se sont jamais retenus, avec d’autres, pour le bien du pays “. L’intention sous-jacente est toujours celle d’origine : « Lire la justice sociale à la lumière de l’Évangile et de l’enseignement de l’Église » et reprendre le débat sur la participation et la citoyenneté « parce que les démocraties ont besoin d’être entretenues ». L’abstentionnisme, a souligné Mgr. Renna, “est un signal : il faut retrouver le sens et la valeur de la participation” des citoyens “à la construction du bien commun” comme “antidote au populisme”.

L’accueil des délégués et de tous ceux qui désirent participer aux innombrables événements prévus au programme de la Semaine a été prononcé par le maire Roberto Dipiazza, avec un aperçu de l’histoire – longue souffrance – de la ville frontalière. “Nous avons posé une pierre derrière le XXe siècle”, a déclaré le maire, en faisant référence aux divisions, aux guerres, aux souffrances endurées par la population locale, en considérant les événements qui ont marqué l’histoire même de Trieste, pour regarder vers l’avenir. De son côté, Mario Anzil, vice-président de la Région Frioul-Vénétie Julienne, a ajouté quelques observations à partir du passé, puis a affirmé la volonté de “changer le sens du terme frontière”, non plus une limite insurmontable, un obstacle, mais plutôt une « nouvelle opportunité de rencontre et d’amitié entre les peuples » ; « la frontière comme synonyme de relation, de dialogue pour construire l’avenir », faisant à son tour référence au sens de la démocratie.

L’évêque de Trieste, Mgr. Enrico Trevisi, a tout d’abord exprimé sa gratitude envers tous ceux qui se sont mobilisés pour créer un événement d’une importance extraordinaire : les institutions, la communauté chrétienne locale, les innombrables entités locales (entreprises, fondations, organismes publics, bénévoles) qui ont collaboré à la préparation et au succès. de l’événement. Il a ensuite parlé de la Semaine sociale « comme une opportunité d’espérance, d’encouragement à partir des valeurs fortes que Jésus-Christ nous a données ». Un événement qui, en mettant l’accent sur la démocratie, l’amitié sociale, la coexistence civile, la culture et le dialogue, “peut être une prophétie pour les peuples des Balkans, pour l’Ukraine comme pour la Russie”. « Nous devons travailler ensemble, patiemment – ​​a observé Mgr. Trévise – pour récupérer la mémoire », pour « apprendre à être tous frères ».

GIANNI BORSA
03 juil. 2024 07:42

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