Quai européen, demandes de Legambiente

mercredi 03 juillet 2024 – 06h30

Goletta Verde en Toscane pose la question de Darsena Europa, lors de son escale à Livourne.
Suite au feu vert du Ministère de l’Environnement et de la Sécurité Énergétique pour le projet Darsena Europa à Livourne, “Legambiente revient pour réitérer sa position et le fait aujourd’hui à l’occasion de la deuxième étape de Goletta Verde à Livourne”, comme il l’explique dans une note.

Pour l’association écologiste “il faut rester vigilant sur les modalités de construction de l’ouvrage, à partir des exigences fixées par le MASE, compte tenu des enjeux critiques qu’il présente essentiellement sur les impacts sur l’environnement et la biodiversité”. Par ailleurs, Legambiente appelle à la création d’un table d’échanges associant également les associations et représentants locaux.

“La construction de la Darsena, si elle est réalisée correctement, peut être une grande opportunité pour entreprendre des voies de développement de travaux zéro émission dans les ports en vue d’une transition énergétique correcte, qui s’intéresse au repassage à froid (l’alimentation électrique à terre de navires amarrés tandis que ses moteurs principaux et auxiliaires sont éteints) et qui comprend un approvisionnement en énergie à partir de sources renouvelables à partir des quais. À cet égard, le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) a alloué 700 millions d’euros pour la construction de ferries froides. plantes, ce qui serait également un premier pas vers la décarbonisation du secteur. Il s’agit d’une intervention encore plus nécessaire dans le cadre du projet Darsena Europa, qui pourrait permettre un approvisionnement à partir de sources renouvelables produites localement”, lit-on dans une note.

« Un grand travail public détermine toujours une masse presque inextricable d’espoirs et de préoccupations – déclare Fausto Ferruzza, président de Legambiente Toscana – Darsena Europa, de ce point de vue, est l’exemple plastique d’un projet conçu à grande échelle, pour provoquer et générer de nouveaux flux de transport et commerciaux croissants. L’expérience nous enseigne cependant que cette posture prédictive ne s’avère pas toujours exacte pendant le processus de construction, de sorte que les impacts négatifs des travaux ne l’emportent jamais sur les positifs, également attendus.

Legambiente Toscana, à travers une motion signée au Congrès en octobre dernier par les Cercles de Pise et de Livourne, fait savoir qu’« elle s’est déjà engagée à continuer d’attirer l’attention sur cette question, tout en faisant part de ses inquiétudes concernant les risques pour l’écosystème marin, le littoral, la qualité de l’air et le paysage. Ces enjeux ont également convergé dans les Observations à la procédure d’EIE instruite par le MASE et élaborée par l’association en mars 2023. Parmi celles-ci, elle demande notamment une surveillance permanente, remettre les sols en état d’exploitation conditionnelle, évaluer et atténuer les perturbations des animaux sur le site du réseau Natura 2000, enregistrer les “récepteurs” du bruit produit lors de la phase de transformation et réaliser un “plan d’émissions atmosphériques”.

Legambiente rappelle également que « l’avis ministériel concerne uniquement la « Phase 1 » du projet, c’est-à-dire le processus de création des structures portuaires. En effet, les conséquences environnementales de la réalisation des travaux n’ont pas été évaluées, c’est-à-dire l’augmentation du trafic naval et la poursuite de l’imposante structure dans le temps. L’augmentation du passage des navires de croisière, déjà aujourd’hui source de forte pollution atmosphérique à Livourne et le long de la côte adjacente, aura des répercussions inévitables sur la santé environnementale des côtes toscanes”.

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