Oscar Graubner, Margaret Bourke-White au sommet du Chrysler Building, La ville de New York, vers 1932. Margaret Bourke-White/La collection d’images LIFE
Margaret Bourke-White, Mohandas Karamchand Gandhi lisant près d’un rouet dans sa maison de Pune, Maharashtra, Inde, 1946. Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection / Shutterstock
Exactement 120 ans après la naissance de Bourke-White, l’exposition organisée par Monica Poggi suit la photographe dans ses voyages à travers le monde, témoin de trente ans d’histoire : des reportages sur les industries américaines aux voyages en Union soviétique, de la dénonciation de la ségrégation raciale en du sud des États-Unis aux grands travaux réalisés pendant la Seconde Guerre mondiale en Afrique du Nord, en URSS, en Italie et en Allemagne, suite à l’entrée des troupes alliées à Berlin et documentant les horreurs des camps de concentration.
Margaret Bourke-White, bannière sud-africaine « Stop au terrorisme policier » lors d’un discours au deuxième congrès communiste en 1950. Margaret Bourke-White/La collection de photos LIFE / Shutterstock
Dès l’origine, les transformations du monde sont au cœur des recherches enthousiastes de Margaret, qui étudie la biologie à l’Université de Columbia et suit les cours du célèbre photographe pictorialiste Clarence H. White. En 1929 l’éditeur Henry Luce l’invite à contribuer à la naissance de la revue illustrée. Fortunes et à partir de ce moment, sa carrière va prendre un essor. Observer son évolution est tout sauf une activité monotone : si au départ ses œuvres se concentrent sur l’architecture et les machines industrielles, excluant presque complètement l’homme du champ de vision, Bourke-White effectuera plus tard un changement de direction décisif, visant à se concentrer sur l’homme. Préférant les photographies posées, son objectif transformera les sujets les plus humbles en acteurs universels, héroïques même dans la pauvreté.
Margaret Bourke-White, une ouvrière russe resserrant les écrous d’énormes boulons lors de la construction d’un générateur pour le barrage du Dniepr, Zaporizhzhya, Ukraine, 1930. Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection / Shutterstock
Malheureusement pour nous, le voyage s’est terminé en 1960, alors que Margaret n’avait que 56 ans. Après une carrière de reportages inoubliables, la maladie de Parkinson l’oblige à abandonner la photographie, mais son histoire continue grâce à l’écriture : son autobiographie Portrait de moipublié en 63, sera un best-seller.
Margaret Bourke-White, Esquimau, Tuktoyaktuk, Canada, 1937. Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock
Margaret Bourke-White. L’œuvre 1930-1960 il sera ouvert au public à Camera – Centre Italien pour la Photographie du 14 juin au 6 octobre 2024.
Margaret Bourke-White, victimes afro-américaines des inondations faisant la queue pour recevoir de la nourriture et des vêtements d’un centre de secours de la Croix-Rouge devant un panneau publicitaire qui vante ironiquement : « Le niveau de vie le plus élevé au monde / Il n’y a pas d’autre route que la route américaine. », Louisville, Kentucky, 1937. Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection / Shutterstock
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