le DJ et animateur radio avec son one man show «Radio Linetti Live»

La scène ne lui fait pas peur, parler et jouer des disques a toujours été son métier. L’émotion ne manque pourtant pas ; Celui qui écoute le sait bien Linus sur la station dont il est directeur artistique, Radio Deejay. Car sur “Deejay Gioca Italia”, une émission matinale avec un million et demi d’auditeurs par épisode, il y a aussi place aux confidences et Pasquale Di Molfetta, comme on appelle le DJ et conférencier aujourd’hui âgé de 66 ans, a évoqué le sujet à plusieurs reprises «Radio Linetti Live», une émission qui entre le 29 avril et le 11 mai, il le verra pendant 9 soirées au Théâtre Alcione, occupé à sélectionner des chansons et à raconter son histoire. «J’avais envie de me donner un peu plus à ceux qui me suivent depuis chez moi. Alors je me suis dit : ça serait bien de nous retrouver tous ensemble ?

Il aura avec lui ses vinyles préférés : like ?
«Je jouerai certainement Battisti : encore aujourd’hui, chaque fois que je l’entends, cela me provoque un transfert émotionnel qui me ramène aux années 70 et 80, aux endroits où je l’écoutais. Puis De Gregori. Et le premier LP que j’ai acheté, « Wish You Were Here » de Pink Floyd, un album de 75 qui est une étape importante pour moi. Aussi parce que c’était le premier album que j’écoutais en intégralité et qu’il me rappelle mes camarades d’école. Nous l’avons acheté tous les trois pour l’écouter ensemble, en faisant semblant d’étudier, chez celui qui possédait le tourne-disque. À l’époque, tout le monde n’avait pas les moyens de s’en procurer un, et certainement pas moi, qui ne venais pas d’une famille aisée : le premier serait arrivé chez moi des années après ses débuts à la radio.”

Et combien la pop des années 80 comptera-t-elle dans la setlist ?
«Cela est davantage lié à mon travail, à la période où j’ai connu la popularité. Et comme il fonctionne toujours, je l’apprécie jusqu’à l’ennui. J’en suis content, mais en privé, je préfère autre chose.”

Combien de disques vinyles possédez-vous ?
«Moins que ce à quoi on pourrait s’attendre, je suis terriblement sélectif. Il y a quelques années, il y en avait 4/5 mille, mais j’en ai donné au moins 2 mille, ils étaient inutiles. A quoi ça sert de se remplir de disques si la moitié d’entre eux sont de la foutaise ? Je ne me soucie même pas de les conserver intacts dans du plastique, du vinyle, ce qui horrifie les collectionneurs. Mais j’adore toucher les disques, peu importe s’ils sont rayés ? J’en ai de Michael Jackson, Stevie Wonder et U2 avec des pochettes cabossées : je les aime usés et usés.”

Votre disquaire préféré à Milan ?
«J’étais un membre très fidèle de Mariposa, celle de Porta Romana. C’était une référence pour beaucoup de DJ et j’étais tellement passionné qu’en 83 on m’a proposé d’y travailler. J’ai accepté : le matin j’allais à la radio, l’après-midi au magasin. Sauf que j’ai dépensé plus en disques que ce que je gagnais, et j’ai tenu un mois. De quoi apprendre que pour profiter d’un disque, il suffit de monter le volume : ça marche.”

A la radio, il évoque souvent une retraite prochaine. Seriez-vous candidat à la mairie de Milan ?
«J’aimerais arrêter de faire de la radio à une époque où les gens m’apprécient encore. Choix difficile, mais je pense que je vais continuer pendant deux ans, puis je me consacrerai à la peinture et à l’écriture. On m’a demandé plusieurs fois d’être maire, je pense que ce serait bien, je suis un bon médiateur, mais il faut passer par la politique et, pour le moment, je ne sais même pas.

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