ANCST – Culture de la brutalité

ANCST – Culture de la brutalité
ANCST – Culture de la brutalité

vote
7.0

  • Bandes:
    ANCST
  • Durée : 00:34:29
  • Disponible à partir du : 03/05/2024
  • Étiquette:
  • Dossiers de force vitale

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Toujours très prolifique, et désireux de se tester régulièrement avec de nouvelles collaborations et expériences, avec la nouvelle “Culture of Brutality” ANCST essaie de créer une œuvre qui se démarque dans sa discographie par sa férocité et son essentialité. Au fil des années, on a vu le groupe allemand tenter diverses voies, partant d’un crust hardcore teinté de black metal pour arriver à des parenthèses drone/dark ambient, des immersions complètes dans le metal le plus black et même quelques recours à un hybride et un metal plus accrocheur. hardcore.
Avec ce nouvel album, le groupe berlinois atteint de nouveaux sommets d’intensité et de colère, avec des chansons extrêmement concises (une vingtaine), qui explosent avec une fureur primitive, conservant une enveloppe métallique – qui fait référence aux expériences metalcore et black metal – et évoquant en même temps, le punk s’enracine dans l’esprit et l’approche.
Comme c’est toujours le cas avec les sorties d’ANCST, “Culture of Brutality” est un voyage sonore qui ne se limite pas au divertissement, mais invite également à la réflexion : une fois de plus, en effet, les paroles abordent les thèmes de l’oppression sociale, de l’aliénation et de l’inégalité, créant une image de une société qui se détruit par sa propre ignorance.
Sur le plan musical, l’une des caractéristiques distinctives de la nouvelle proposition est la capacité de mélanger différents styles sans trop compromettre la cohérence de l’album : ceux qui connaissent le répertoire du groupe reconnaîtront – sous le parapluie représenté par les cris sincères du leader Tom Schmidt – tous les ingrédients typiques de son offre, canalisés dans des structures particulièrement sobres, dans lesquelles tout a été fait pour mettre en valeur l’urgence et le caractère instinctif renouvelé qui animent le projet. On a par moments presque l’impression d’avoir devant soi le vieux Heaven Shall Burn aux prises avec des formules grindcore, même si, somme toute, les références sont nombreuses et fugaces, justement parce que le groupe à cette occasion se donne rarement le temps de explorer pleinement un seul thème. En effet, à certains moments l’enthousiasme est si grand qu’il donne à l’auditeur l’impression d’être en présence d’un brouillon à terminer plutôt que d’un vrai morceau – voir “Of Rusty Knives”, dont le break midtempo se fond dans le plus beau.
Tout en reconnaissant le plaisir indéniable d’écouter « Culture of Brutality », on ne peut s’empêcher de remarquer à quel point le dernier chapitre des Allemands manque parfois d’un sentiment de finitude ou d’une touche supplémentaire de personnalité. Le groupe a sans doute délibérément opté pour ce montage plus brut et déstabilisant que d’habitude, afin de souligner, en ces temps plus sombres que jamais, combien leur musique agit aussi et surtout comme un véhicule d’expression d’indignation et de dissidence envers un système qui perpétue diverses formes. de violence et de marginalisation. Cela dit, les chansons très réussies ne manquent pas (“Armed with Despise”, “Destination Nowhere”, “Vitreous Conformity”, “Edge of Reason”), si bien que ceux qui ont toujours apprécié les efforts du collectif teutonique seront presque cette fois-ci, je trouverai certainement plus d’un sujet d’intérêt.

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