Quels changements en Italie après les élections en France ? Les conséquences sur le gouvernement Meloni, point par point

La préférence évidente Meloni a dit : «Je félicite le Rassemblement national et ses alliés pour leur net succès au premier tour. Quant au second tour, je traite toujours la dynamique politique et électorale des autres nations avec respect. Bien sûr, nous sommes confrontés à un scénario très polarisé et si vous me demandez si je préfère la gauche, parfois assez extrême, ou la droite… Evidemment je préfère le droit».

Parce que c’est important Car, au-delà de « l’évidence » du typhus, il ressort ici plastiquement l’hésitation entre pose institutionnelle — en tant que chef de gouvernement qui devrait s’abstenir de commenter le vote d’un autre pays, encore plus s’il est en cours — et pose de leader politique. Leader de droite, attiré par un appel de droite. Meloni sort de l’impasse et embrasse officiellement Le Pen après un long gel.

Non aux vieilles barrières «J’ai toujours espéré qu’ils disparaissent au niveau européen les vieilles barrières entre les forces alternatives de gauche et il me semble que la France va aussi dans ce sens».

Parce que c’est important Les mots à garder sous observation sont «également au niveau européen». Le vote français s’inscrit en effet entre celui européen du 9 juin et la longue course aux nominations clés au sommet de l’Union (président de la Commission européenne, président du Conseil européen et haut représentant pour la politique étrangère) qui a vu l’Italie s’abstenir ou votez non après que Meloni ait été isolé par les populaires, les socialistes et les libéraux.

Le 18 juillet, les candidatures seront examinées par le Parlement européen et Meloni devra décider que faire faire aux députés européens des Frères d’Italienotamment s’il faut ou non voter pour la confirmation de Ursula von der Leyen à la tête de la Commission.

Autrement dit, il doit choisir si accoster à l’établissement — plaçant ainsi l’Italie dans une meilleure position dans la nomination des commissaires — au prix d’une prise de distance par rapport à la droite. Ou si réaffirmer son identité de droite au détriment de debout international. Le fait est que les groupes de droite dont il espère l’unité se dispersent au contraire, avec la naissance du nouveau groupe des « Patriotes » promu par le premier ministre hongrois. Viktor Orban et avec la probable réduction des effectifs de l’Eurogroupe mélonien, les conservateurs européens. Un succès lépéniste en France pourrait renforcer la tentation melonienne de contester l’establishment tant au Parlement que dans les négociations entre gouvernements.

Diabolisation et contre-diabolisation Le Premier Ministre a ajouté : «Je remarque en France quelque chose qui se produit aussi sous différentes formes en Italie : la tentative constante de diaboliser et coincer les gens qui ne votent pas pour la gauche».

Parce que c’est important Parce que l’intention se fait sentir exacerbent également le conflit politique interne, symétriquement à ce qui se passe en France. Après des années de diabolisation dans leurs années, les lépénistes tentent de diabolisation de la gauche, peint comme subversif : «Le Nouveau Front Populaire conduirait au désordre, à l’insurrection et à la ruine économique», a encore dit Bardella hier. Des propos qui font écho à ceux avec lesquels, ces derniers jours, Meloni s’en est pris à la gauche italienne, présentée comme «féroce», «fou», «violent» et accusé d’avoir utilisé «tons de guerre civile».

L’alignement avec Salvini En effet, Meloni est aujourd’hui à la poursuite de son allié-rival qui tente de se redynamiser grâce au succès de son ami Le Pen. Ce faisant, le Premier ministre aussi s’éloigne d’Antonio Tajani, l’âme modérée du gouvernement, en pleine dispute avec le leader de la Ligue du Nord sur les choix européens et donc sur le profil même du centre-droit italien. L’effet est celui décrit par Massimo Franco :

«Le résultat français fait glisser le gouvernement italien vers la droite. Avec un taux de confusion évident».

«Depuis hier, le sujet de l’Ukraine semble, s’il n’a pas disparu, du moins éclipsé de ce qui se passe en France. Et d’une certaine manière, cela montre Palazzo Chigi plus proche de la ligne de Salvini : le leader qui, tout au long de la campagne européenne, a théorisé l’unité des forces de droite également au niveau continental, recevant le « non » de Meloni et surtout celui de Tajani.».

«Le problème est de savoir comment redonner un rôle à la coalition, divisée sur la politique étrangère. Salvini et Tajani sont dans des camps opposés. Et la Première ministre elle-même, après avoir choisi avec conviction l’atlantisme de l’UE sur l’Ukraine, il pourrait se retrouver écrasé par une extrême droite de Le Pen et Salvini, soupçonné de relations ambiguës avec Poutine. Il faudra attendre le résultat du scrutin français. Et en arrière-plan, il y a les élections présidentielles aux États-Unis. Mais les prémisses d’une phase convulsive sont déjà là, de toute façon».

Pendant ce temps, gaucher Pendant ce temps, la gauche italienne semble également s’inspirer de la France, ainsi que du résultat des élections européennes. Hier, tous ses dirigeants se sont réunis à Bologne à la fête de l’Anpi, l’Association des Partisans. Ils y étaient Schlein (Pd), Conte (5 chiffres), Bonelli et Fratoianni (Verts-Gauche), Les mages (+ Europe)e Vert (Refondation). La Constitution a été louée, une bataille a été promise pour le poste de Premier ministre et on a chanté Belle au revoir. Schlein jure que nous déménageons «par» quelque chose de constructif en plus «contre» Melons. L’effet mastic instantané du Nouveau Front Populaire français semble inspirer les progressistes italiens. Reste à savoir si le mastic tiendra, là comme ici. Ce texte est extrait de la newsletter PrimaOra (inscrivez-vous ici).

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