Antonio Ornano : “Ils ne m’ont pas expulsé de GialappaShow. Pour eux, j’irais même nu à la télé !” – TONDRE

Antonio Ornano : “Ils ne m’ont pas expulsé de GialappaShow. Pour eux, j’irais même nu à la télé !” – TONDRE
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HAvez-vous vu le premier épisode de la nouvelle édition ? Qui s’en sort le mieux parmi vos anciens collègues ?

En morceaux. Je ne peux donc pas donner un avis complet. Cependant, d’après ce que j’ai vu, c’est toujours un spectacle vraiment cool. Max Giusti, par exemple, je l’ai trouvé extraordinaire. Ça m’a tué de rire !

Est-ce que Brando Godano et les personnages que vous avez amenés au GialappaShow « revivent » sur la scène de votre spectacle « Maschio Caucasico Irrisolto » ?

Non.

Vous aimez vraiment ces personnages, vous savez…

Ce n’est pas ça. C’est juste qu’il serait impossible de les amener sur scène. Sur scène, je préfère toujours faire des monologues. Dans ce cas, très concentré sur mes insécurités et mes fragilités. Evidemment je pars de l’observation et ensuite j’exagère ce que je vois pour que ça soit comique, drôle. Un exercice qui ferait du bien à tout le monde dans la vie, je pense. J’aime jouer sur les fragilités. Sur le mien comme sur celui des gens.

Par exemple?
Par exemple, je parle du fait que je me suis lancé pour la première fois en analyse à 48 ans.

Et comment ça s’est passé ?

Disons que j’étais et suis très sceptique à l’égard de la thérapie. Je pense que ça pourrait marcher. Seulement, pas avec moi. Encore une fois, le problème, c’est moi (rires, ndlr). Bref, en fin de compte, la cause de tout, ce sont toujours vos pauvres parents et la solution est que vous devez vous aimer un peu plus. Evidemment, ici, je vais à l’extrême comme sur scène. Mais de mon point de vue, ce n’est même pas si loin de la réalité, c’est tout.

Un peu comme si la fin était toujours que le meurtrier est le majordome, mais pour le “découvrir” il faut dépenser beaucoup d’argent…

Eh bien, même la question de l’argent, en bon Ligure, n’est pas secondaire pour moi (rires, ndlr).

Et comme de nos jours il semble impossible d’être artiste sans afficher ses complexes et ses « troubles », quels sont les vôtres ? Avez-vous, je ne sais pas, au moins un soupçon du syndrome de l’imposteur ?

Je ne sais même pas ce que c’est (rires, ndlr). Cependant, je ne sais pas si cette phobie a un nom précis, j’ai toujours peur des places vides au théâtre. En fait, j’ai juste peur que personne ne vienne me voir. Après cinquante dates que j’ai faites, je peux vous dire que je suis sûr de faire un très beau spectacle, que j’aime beaucoup, qui me représente et qui divertit les gens. Mais du premier au cinquantième, si je t’avais répondu de la même façon peut-être que je t’aurais menti. Dans le sens : je suis très précaire, je dois me préparer sans fin avant de monter sur scène, travailler comme un fou, être sûr que tout est parfait. Et puis que ça marche, que les gens rient vraiment. Ils sont là pour me voir, c’est juste moi. Je ne peux pas échouer.

Juste pour exorciser : la fois où vous avez joué devant le plus petit nombre de personnes ?

Quand j’avais 20 ans, nous étions en moyenne plus nombreux sur scène que de personnes nous voyant. Une fois en particulier, j’ai fait une matinée devant trois personnes dans le public. Théâtre de 60 places, un spectacle atrocement lourd sur le procès de Nuremberg. Le dimanche après-midi, au printemps.

Bon choix! A propos de “l’exorcisme”, ta plus grosse merde ?

Ah, je peux te dire la première, j’ai bien commencé : au lycée, lors d’un contrôle, j’ai pété devant le prof de latin pensant que ça passerait inaperçu. Et à la place, avec le bébé ! Il m’a regardé de travers et m’a demandé poliment d’aller aux toilettes, devant toute la classe. Je fais encore des cauchemars à propos de cet épisode (rires, ndlr).

Félicitations ! Pour clôturer la sous-intrigue « thérapie » de cette interview, d’autres fragilités que la peur que « personne » ne vienne vous voir au théâtre (ou de péter bruyamment en public) ?

Je ne suis pas très sûr de mon corps, même faire le Maneskin pour le sketch de Brando Godano au GialappaShow n’a pas été très facile pour moi, par exemple.

Et si les Gialappis, peut-être pour la prochaine édition, vous proposaient de créer un personnage qui consiste à se montrer nu à la télé ?

J’accepterais immédiatement, sans si ni mais. Je te l’ai dit, je les aime. Et je leur fais aveuglément confiance. Mais sur une scène de théâtre, je n’en aurais jamais le courage. Non pas que me voir nue soit vraiment en tête de la liste de souhaits de mon public, je pense (rires, ndlr).

Voudriez-vous MDR?

Absolument oui, en fait peut-être ! Je trouve que c’est un programme très amusant !

Vraiment? Encore aujourd’hui ?

Bien sûr. Je sais que ça te dérange parce que tu veux que j’en parle en mal. Mais je ne le fais pas parce que j’ai l’impression que ce n’est pas pour moi ou quoi que ce soit, je pense juste que c’est vraiment amusant. Avec mes enfants, nous avons ri comme des fous.

Eh bien, c’est une question de goût. Quoi qu’il en soit, Unresolved Caucasian Male, c’est 80 euros la séance.

Comme l’enfer! N’oubliez pas que je suis ligure, hein !

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