Richard Gere en Armani, avec la femme et le fils de son ex au Festival de Cannes 2024 L’étreinte sur le tapis rouge.

Richard Gere en Armani, avec la femme et le fils de son ex au Festival de Cannes 2024 L’étreinte sur le tapis rouge.
Richard Gere en Armani, avec la femme et le fils de son ex au Festival de Cannes 2024 L’étreinte sur le tapis rouge.

Julian Kay est torse nu dans son luxueux appartement de Los Angeles et se dirige vers l’armoire : il en sort quatre vestes et les pose sur le lit. Puis il ouvre les tiroirs pour choisir un maximum de chemises et de cravates, pour les combiner avec soin et créer son look. Puis le plan se dirige vers les chaussures qu’il attache et on entend un téléphone sonner : il est prêt à commencer la journée. En deux minutes et 40 secondes, Paul Schrader assure sa mémoire dans l’histoire du cinéma et de la mode, tandis que Giorgio Armani assure le succès à l’étranger..

©Paramount/Courtesy Everett Collection

La relation entre l’homme et le vêtement se transforme en un lien symbiotique : Julian ne porte pas simplement des vêtements, il porte ses vêtements, ses vêtements minutieusement étudiés et assortis. La séquence sur les notes de Smokey Robinson et les Miracles devient un symbole du style et du glamour italien, signé exclusivement par Giorgio Armani. L’Amérique reconnaît le génie du designer qui a débuté comme étalagiste chez Rinascente à Milan. Le film met l’accent sur le costume masculin révolutionnaire de «le roi George», proposé pour la première fois en 1974 : le costume, veste plus pantalon, est déconstruit, nettoyé de tous ces éléments rigides qui le caractérisent. L’uniforme de l’homme moderne (et réussi) est plein de sensualité, fait de formes et de tissus légers. Une icône d’une élégance exquise qui restera dans l’histoire comme « le style du Gigolo américain signé Giorgio Armani ».

John Travolta a été initialement choisi pour le rôle, mais il est aujourd’hui impossible d’imaginer Julian Kay avec une personnalité et un physique différents de ceux d’un jeune Richard Gere dans Armani. Après avoir rangé les vêtements rigides des décennies précédentes – ces vestes sombres et boutonnées, symboles de l’homme d’affaires sérieux, ou des yuppies rampants qui déambulent d’un pas allègre dans Manhattan – l’Américain Gigolò ose les couleurs pastel et la veste déstructurée, toutes dessinées par Giorgio Armani, donc coupés dans des tissus qui tombent doucement sur les corps, mettant en valeur leurs formes. C’est à ce moment qu’est née la révolution drastique de l’esthétique masculine, dédiée au personnage emblématique Julian Kay. Depuis ce moment, la garde-robe masculine a changé, élégante mais décontractée, qui célèbre encore aujourd’hui l’amitié Gere – Armani, même à travers le tapis rouge. Pour cette raison, plus de 40 ans plus tard, nous imaginons la célébration de ce style armanien à l’occasion du tapis rouge de Oh, le Canada au Festival de Cannes 2024 qui voit Richard Gere réalisé, encore une fois par Paul Schrader.

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