Deux secondes en deux jours : Vendrame réfléchit, mais la jambe est là

“Comment suis-je? Bien, mais un peu énervé. Très énervé. Deux secondes places en deux jours…”. Andrea Vendrame est sur le point de rejoindre son hôtel après l’étape des Marécottes qui l’a vu frôler la victoire, qui est revenue au Lidl-Trek flamand, Thibau Nys.

Vendrame connaît jusqu’à présent une saison mitigée. Très bon par moments, beaucoup moins par d’autres, comme lors de la chute à La Roue Tourangelle où il s’est blessé à la tête. Mais maintenant, sur les routes du Tour de Romandie, le coureur du Decathlon-AG2R La Difesa semble être sur la bonne voie. Il était deuxième il y a deux jours derrière son équipier Godon et hier derrière Nys. Le premier jour, ils recherchaient des points et des bonus, le deuxième, ils cherchaient la victoire.

Arrivée hier aux Marécottes, Vendrame est deuxième. La déception est palpable
Arrivée hier aux Marécottes, Vendrame est deuxième. La déception est palpable
Andrea, commençons par le sprint d’aujourd’hui (hier pour ceux qui lisent)…

Je n’ai rien fait de mal : ni pendant le sprint, ni pendant l’étape. Nous étions devant en portant le maillot de leader de Godon et puis je suis parti en pause. La fin s’est déroulée exactement comme je l’avais imaginé, également parce que je l’avais vue et que j’étais bien guidé par le vaisseau amiral.

Même si la courbe était différente, elle rappelait vaguement la finale chaotique de l’étape de Castelmonte du Giro 2022…

Et d’ailleurs c’est aussi pour ça que je me suis lancé, je ne voulais en aucun cas rester enfermé. J’ai abordé le sprint de la meilleure des manières. J’ai quand même obtenu une deuxième place, mais j’ai montré que la condition était là. Je suis ici pour terminer le travail pour le Tour d’Italie.

Au vu des résultats, vous avez fait un bon printemps : deuxième à Laigueglia, deux top 10 à Tirreno et justement ces deux podiums…

En fait, j’ai eu de bons problèmes, en quelque sorte après la chute à la Roue Tourangelle : je me suis blessé à la tête et selon le protocole je n’ai pas pu monter sur un vélo pendant une semaine. L’équipe me voulait à Freccia del Brabant, mais je ne savais pas comment ça se passerait après une semaine de pause. Au contraire, j’ai fait du bon travail pour Godon et Cosnefroy, en les plaçant bien pour la finale, si bien que nous avons réussi à remporter la course (avec Cosnefroy, ndlr). Il y a une bonne ambiance dans l’équipe cette année, nous collaborons bien.

Mais la veille, le Vénitien était d’une tout autre humeur. Deuxième oui, mais derrière son équipier Godon et dans une finition qui n’était pas tout à fait pour lui
Mais la veille, le Vénitien était d’une tout autre humeur. Deuxième oui, mais derrière son équipier Godon et dans une finition qui n’était pas tout à fait pour lui
Cet hiver, avez-vous davantage travaillé les lacunes ou avez-vous insisté sur les points forts ?

Disons que j’ai fait du bon travail à la maison. Il y a à peine deux soirs, j’en parlais avec mon entraîneur et nous avons dit que nous y étions avec les chiffres. On s’en sort très bien… Et d’ailleurs c’est pour ça que je suis énervé de ne pas avoir pu obtenir le résultat. C’est moi qui ai demandé à partir en échappée, aussi pour terminer le travail en vue du Giro. L’équipe m’a donné carte blanche et je me suis lancé dans l’attaque. Je le répète, dommage pour la deuxième place, mais la condition est là. Et je n’ai pas pris de hauteur.

Comment ça se fait?

Car entre l’arrêt dû au traumatisme crânien et la Flèche brabançonne, il n’y aurait pas eu trop de temps. Il aurait fallu faire sept jours, puis descendre deux et aller en Belgique, puis remonter et venir directement en Romandie. Donc deux jours à la maison et direction le Giro. Trop de stress à ce moment-là. J’avais pensé à faire une tente (la tente hypoxique, ndlr), puisque maintenant c’est possible. Mais ma compagne m’a dit en plaisantant qu’avec le bruit du scooter elle n’arriverait pas à dormir : c’était soit moi, soit la tente machine ! Bref, au final je n’ai fait ni la colline, ni la tente ! Mais je suis confiant car le volume d’heures a été bon.

Plus tôt vous disiez qu’il y avait une bonne ambiance dans l’équipe : pourquoi, qu’est-ce qui a changé ?

Peut-être qu’avant il y avait des éléments plus individualistes, mais maintenant nous nous entraidons davantage. Je crois aussi que cela dépend aussi du bon fonctionnement des matériaux. Maintenant nous sommes compétitifs et aujourd’hui il est important d’avoir du matériel valide. Les maillots sont neufs, les vélos sont neufs. Tout cela contribue à détendre le climat et à créer de l’harmonie. Nous sommes amis.

L’objectif de Vendrame pour cette Romandia est désormais de défendre le maillot du classement par points
L’objectif de Vendrame pour cette Romandia est désormais de défendre le maillot du classement par points
Regardons le Giro : il y a beaucoup d’étapes en mouvement, parfaites pour Vendrame. Les avez-vous étudiés ?

Pas grand-chose, pour être honnête. Et d’ailleurs même les réalisateurs commencent à me mettre la pression pour leur faire savoir ce que je veux faire, quelles sont mes intentions. Mais je n’ai rien encerclé pour le moment. Mais au fond, je ne suis pas quelqu’un qui aime faire des projets et des proclamations à long terme. En attendant finissons bien cette Romandie, puis à partir de lundi je me concentrerai bien sur le Giro.

Est-ce que bien finir la Romandie, c’est aussi penser au championnat général ou est-ce trop étant donné que vous êtes deuxième ?

Demain (aujourd’hui, ndlr) il y a le contre-la-montre des 15 kilomètres et ce n’est pas ma spécialité : ça me pénalise. Oui, je travaille à la maison. C’est désormais un exercice indispensable et le parcours est également vallonné, mais c’est trop. Peut-être que je le prendrai comme un jour de « repos ». Puis après-demain, il y aura une arrivée en montée similaire à celle d’aujourd’hui (hier, ndlr), mais j’imagine que les hommes du classement voudront concourir pour cela. Et dimanche, arrivée du sprint classique à Genève. Puisque je suis leader du classement par points, je vais essayer de ramener ce maillot à la maison. Et en attendant je continue à travailler pour le Giro.

En parlant du Giro, O’Connor sera-t-il votre leader ?

O’Connor sera notre leader et en deuxième place sera Aurélien Paret-Peintre. Je pense que nous avons une très bonne équipe pour le Giro. Une équipe solide, équilibrée et globalement bien organisée.

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