L’Atalanta bat Marseille 2-0 et est en finale de la Ligue Europa, buts de Lookman et Ruggieri

L’histoire est là, dans la nuit pleine de couleurs et de passions, de chœurs et de larmes, de bonheur liquide. L’Atalanta intimide Marseille avec l’autorité d’une grande équipe, atteint sa première finale européenne, vengeant Mondonico qui s’était arrêté en demi-finale contre Malines en Coupe des vainqueurs de coupe, il y a 36 ans. C’est un autre rêve, aux contours définis et aux perspectives très encourageantes. “Nous allons à Dublin”, chantent les fans à la fin.

Le 3-0 arrive au dernier souffle, une perle de Tourè. La supériorité des joueurs de Bergame est écrasante, Marseille devient petit, petit et succombe progressivement. Le groupe de Gasperini a de la force, du rythme, de la qualité. Pau Lopez, l’ancien joueur de la Roma, épargne aux Français une leçon encore plus dure. Et le football italien, une fois de plus, sort son plus beau costume. Nous devons faire face à des budgets brisés, des stades délabrés et des controverses sans fin, mais l’Europe est en train de devenir notre oasis de bonheur. L’année dernière, nous l’avons honoré en disputant les trois finales, que nous avons perdues sans les mériter. Cette année, nous en avons atteint deux, après la Fiorentina en Conférence, l’Atalanta en Ligue Europa, que nous n’avons gagnée que lorsqu’elle s’appelait Coupe UEFA, il y a toute une vie. Gasp espère mettre fin à cette malédiction face au Bayer Leverkusen, mais en attendant il se régale : la finale est déjà une étape importante pour une merveilleuse équipe. L’entraîneur des Nerazzurri choisit d’oser avec Koopmeines et Ederson sur la ligne médiane et Lookman avec De Ketelaere aux côtés de Scamacca.

De Roon, habituellement pilier du milieu de terrain, joue au centre droit de la défense à trois et envoie le jeune Scalvini sur le banc. Marseille tient le ballon et aussi le ballon mais seulement pendant une vingtaine de minutes, puis l’Atalanta monte le rythme, utilise mieux les flancs, verticalise avec conviction. La première mi-temps se transforme en siège. Et les Bergamotes ont plus d’un regret. Scamacca frappe la barre transversale et Pau Lopez, avec trois arrêts, deux super sur De Ketelaere, constitue un rempart.

Une fois mené, Marseille perd confiance et distance, les anciens Italiens Kondogbia et Veretout s’affrontent, mais l’équipe se désagrège et lorsqu’elle apparaît dans le milieu offensif elle ne sait plus que faire du ballon. En début de seconde période les Français ont une occasion aussi grosse que fortuite, mais le malheureux Ndiaye ne profite pas de la mauvaise sortie de Musso et envoie le lob à côté. Trois minutes plus tard, Ruggeri ferme le score. Et l’Atalante voit la ligne d’arrivée. Gasperini présente Scalvini pour le carton jaune Ederson, ramenant De Roon au milieu de terrain. Puis Touré entre et déchaîne la fête. Rendez-vous à Dublin : le Bayer Leverkusen est fort, mais comme le dit Guardiola, retrouver l’Atalanta, c’est comme aller chez le dentiste.

PREV Roland Garros 2024, aujourd’hui Musetti contre Djokovic
NEXT Borussia Dortmund-Real Madrid, Ancelotti : “La Ligue des Champions est notre histoire”