Configuration des voitures de F1 à Monte-Carlo, comment ça marche et comment les équipes travaillent à Monaco

Les qualifications et la course sont les moments clés de chaque week-end de F1, mais les essais libres sont cruciaux pour la préparation des voitures. En eux, la structure est déterminée et à Monaco, les deux sessions le sont encore plus. C’est aussi pourquoi l’organisation d’un week-end Sprint n’a pas encore été envisagée en Principauté. Chaque équipe suit un plan de travail préétabli, divisé en trois séances. Chacun est relié aux autres par un fil logique (et technique), qui produit des indications et des données utiles pour effectuer les réglages les plus appropriés. Il devient alors assez intéressant d’analyser en détail comment se détermine et évolue la configuration d’une monoplace au cours de ce qui constitue l’un des week-ends les plus « anormaux » de tout le calendrier des championnats du monde.

procédure complexe

A Monaco, la procédure est plus complexe que sur d’autres circuits en raison du changement important d’adhérence produit au cours du week-end. La configuration aérodynamique généralement adoptée est celle à charge maximale, c’est-à-dire avec des ailes à forte incidence, mais cela ne représente que la configuration de base de la voiture. En réalité, à Monaco, la phase finale du montage est très importante et mérite absolument d’être décrite en détail. Cela commence par l’adoption d’un réglage mécanique prédéfini (c’est-à-dire choix de la dureté de la suspension – réponse des amortisseurs, barres de torsion et garde au sol) et aérodynamique. C’est le moment où il est possible de comparer deux configurations différentes, pour décider celle qui confirme les indications des simulations.

pneus et essence

Des pneus que l’on peut définir comme « prime » sont utilisés, c’est-à-dire généralement ni les plus durs ni les plus tendres parmi les composés disponibles. De cette manière, ils constituent un élément neutre en termes de performances, qui n’influence pas les données issues des tests. Environ 40/45 kg sont chargés, parfois même 50, (il est utile de rappeler que 5 kg de plus ou de moins donnent une différence d’environ 1,5 dixième) et il suffit de tarer la quantité pour obtenir une estimation précise de la performance, en par rapport à la configuration aérodynamique et aux pneumatiques utilisés. En pratique, on évalue la charge aérodynamique qui offre le meilleur équilibre, et en même temps la « dureté » des suspensions. En effet, on vérifie si la monoplace est douce dans les secteurs rapides et si elle a un bon virage, évaluant ainsi si la bonne adhérence a été obtenue des pneus.

aérodynamique

Petit à petit, la configuration aérodynamique et mécanique s’affine entre la deuxième partie du FP1 et la première partie du FP2. On a tendance à augmenter l’incidence des volets, simulant la configuration la plus avancée (issue des qualifications, puis affinée en FP3), les barres de torsion (élément élastique de la suspension) sont remplacées pour garantir une adhérence maximale aux roues avant. Les différentes solutions sont évaluées avec des parcours sur piste de 6/8 tours, les pneus les plus tendres sont montés, ici les C5 Soft (rouges). Dans la deuxième partie du FP2, le long run est testé, donc avec des gardes au sol plus larges par rapport à la plus grande charge de carburant transportée, et des pneus dans les composés qui seront utilisés en course.

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hauteurs du sol

A Monaco, plus qu’ailleurs, des gardes au sol assez élevées et des réglages moins rigides sont généralement adoptés, surtout pour obtenir une exploitation adéquate de l’adhérence produite par les pneumatiques dans les virages serrés comme au Grand Hôtel Fairmont et à la Rascasse. Cela détermine généralement une forte réduction de la charge générée par le plancher de la monoplace, en fait réalisée surtout dans le secteur le plus rapide, celui du tunnel. De manière générale, on peut dire qu’à Monaco, ce ne sont pas les meilleures performances des voitures qui sont récompensées, mais plutôt la précision à l’entrée des virages et la motricité en sortie. Et le mode du groupe motopropulseur en termes d’utilisation de la charge électrique a également un effet significatif sur ces paramètres.

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