Tadej, la bouteille d’eau et l’enfant. Titre d’un conte de fées d’autrefois. Douce nouvelle au Giro d’Italia, montée du Pianaro, Pogacar est seul, en échappée audacieuse selon son répertoire, il pédale sans souffler,
le vélo est un jouet, le phénomène sourit à la foule, il ressemble à un cyclotouriste, à ses côtés un petit fan s’agite, il porte un casque de protection, court au vent, rêvant d’un regard, d’un clin d’œil, le phénomène vient de recevoir la bouteille d’eau pour se rafraîchir, pas même le temps de la prendre et Tadej revoit le film de son enfance, se souvient d’avoir été enfant, comme ce petit fan qui monte avec lui ; il ne change pas d’allure et lui passe la gourde, le photogramme couleur devient histoire, les souvenirs se feuilletent, l’image du Col du Galibier, 6 juillet 1952, Tour de France, Fausto Coppi et Gino Bartali, ils passent une bouteille d’eau, photographie
en noir et blanc il signe une époque, un sport, la paix de deux rivaux.
Sulla strada del Pianaro, il dono di un campione che non ha smarrito le origini: «Ho pensato a me bambino, ho pensato a quanto avrei pianto io se un mio idolo mi avesse regalato una borraccia, ho visto che potevo farlo, l’ho fini”. Le rose n’est pas seulement la couleur de la chemise.
