Vingegaard garde le rythme malgré sa blessure

Ses attaques sur le Giro d’Italia sont encore gravées dans la mémoire collective. La route montait, ses partisans sadiques émiratis épuisaient le reste du groupe, Tadej Pogacar il jouait avec les pédales jusqu’au moment où il décidait de faire l’écart d’un clic, deux au maximum, sans grimace d’effort.
L’épilogue de la deuxième étape du Tour de France, hier à San Luca, une colline abrupte au cœur de Bologne, ressemblait à une réplique d’Oropa, Prati di Tivo, Livigno ou Bassano del Grappa. Mais lorsque Pogi se retourna après le deuxième plan pour mesurer la taille du vide derrière lui, il le trouva rempli par l’ombre d’un fantôme : sa bête noire, qui Jonas Vingegaard qui a emporté les deux derniers Tours.

L’humeur noire de Pogacar

Revenu au jaune après deux ans d’abstinence, A la ligne d’arrivée, Tadej avait le visage gris et d’humeur noire pour avoir réalisé que les super pouvoirs dont il était doté dans l’équipe semblent n’avoir aucun effet contre le pâle Danois. Invité et obtenu de répondre (à contrecœur) seulement aux quatre premières questions des journalistes, le Slovène a expliqué : «J’ai lâché la fuite, renonçant à la victoire pour ne pas tuer immédiatement mes camarades. J’ai attaqué pour perturber le groupe, j’ai partiellement réussi. Jonas? Va forte».

Vingegaard, la blessure est-elle déjà du passé ?

Personne ne peut dire pour l’instant comment le Danois (fraîchement blessé par un pneumothorax profond et diverses fractures de l’omoplate et des côtes) parvient à faire face à un rythme aussi fou. Les thèses physiologiquement les plus crédibles de la veille (il cédera ou perdra du terrain la première semaine et ne s’en sortira que bien la dernière, après s’être habitué au rythme de la course) sont déjà à jeter.
La seule certitude est qu’après deux étapes et dix heures de course, Pogacar porte le maillot jaune (avec tâches protocolaires incluses) en même temps non seulement avec son ennemi Vingegaard mais aussi avec ses rivaux. Evenepoel et Carapaz qui hier, après s’être arrêté dans la pente raide, est revenu en descente. Moins brillant Roglic — sous le maillot Red Bull, le roi du Giro 2023 est devenu un cure-dent — qui a perdu une vingtaine de secondes comme Le bardequi a immédiatement renoncé au maillot jaune.

La fable du Vauquelin

Mais le Cesenatico-Bologne joué dans une chaleur suffocante a eu deux autres protagonistes : le Normand de 23 ans Kévin Vauquelin (zéro victoire dans sa carrière, zéro dans l’histoire du Tour pour sa micro équipe Arkea, qui chaque année se bat pour ne pas sombrer) et un public (800 mille personnes selon les organisateurs) épuisé sur les routes d’Émilie-Romagne. Après la victoire de Bardet au départ (d’habitude les cousins ​​français attendent anxieusement le 14 juillet pour leur premier succès), Vauquelin a entraîné neuf compagnons hors du groupe le long de la côte Adriatique puis les a courageusement abandonnés dans la première des deux ascensions vers San Luca, où restait un passage très étroit pour le passage des coureurs.

Sans succès définitif sur le Tour depuis 39 ans, la France cultive un grand nombre de talents grâce à quatre équipes du World Tour qui les chouchoutent avec patience. En tant qu’équipes de haut niveau, nous n’en avons aucun et les conséquences sont visibles. Après avoir bien lutté la veille, Alberto Bettiol il était attendu sur le San Luca mais arriva avec vingt minutes de retard. Peut-être parce que c’était sa région, peut-être parce que nous avons traversé ses rues, mais le public bleu (maillots, drapeaux, banderoles, écrits sur l’asphalte) soutient encore et toujours Pantani et a désormais remplacé Nibali par Pogacar, italien d’adoption.

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