Les ronds de fumée de l’Etna fascinent la NASA

« Lune et anneaux de fumée de l’Etna » est la photo sélectionnée comme NASA Apod du 22 avril 2024. Crédits et copyright : Dario Giannobile

Les nouvelles et les images des « anneaux de fumée » sortant de l’Etna ont fait le tour du monde. Mais si l’on ajoute une aube réchauffée par la lumière rouge du Soleil et un croissant de Lune dans le ciel, le paysage devient encore plus spectaculaire, à tel point qu’il finit comme la photo du jour choisie par la NASA pour l’Apod – Astronomie Revue d’images de la photo du jour.

Le cliché exceptionnel a été pris à l’aube du 7 avril par l’astrophotographe de Syracuse Dario Giannobile, qui s’est rendu à Gangi, en Sicile, pour capturer ce moment évocateur. Sur l’image choisie, plusieurs anneaux de fumée, ou plutôt de vapeur, sont visibles, émis avec grande surprise ces derniers jours par l’Etna, le plus grand volcan actif d’Europe.

Techniquement connu sous le nom d’« anneaux de vortex volcaniques » (anneaux de vortex volcaniques), les cercles de vapeur sont générés par les explosions de bulles de gaz à l’intérieur d’un conduit étroit au-dessus d’une chambre magmatique. En effet, lorsque le magma remonte par le conduit, la pression environnante diminue, permettant aux gaz dissous d’émerger sous forme de bulles. Si le magma n’est pas trop visqueux, les bulles peuvent fusionner en poches singulières de gaz sous pression. À l’approche de l’évent, ces poches de gaz peuvent se dépressuriser violemment et exploser, poussant la vapeur chaude vers le haut à des vitesses élevées, jusqu’à 40 mètres par seconde. À ce stade, les parois du volcan ralentissent légèrement la montée des bouffées de fumée vers l’extérieur, accélérant ainsi le déplacement du gaz interne et créant un cercle de basse pression qui fait que la bouffée de gaz et les cendres volcaniques émises s’enveloppent. un anneau, une structure géométrique familière qui peut être étonnamment stable lorsqu’elle s’élève.

Maat Mons, ici en perspective tridimensionnelle générée par ordinateur, est le relief volcanique le plus élevé de la planète Vénus : il s’élève à près de 5 kilomètres au-dessus du terrain environnant. Crédit : Jet Propulsion Lab / NASA

Le volcan sicilien, en raison de ses caractéristiques éruptives et géomorphologiques particulières, est spécial et intéressant pour de nombreuses autres études scientifiques. Pour comprendre ce qui arrive aux volcans de Vénus par exemple. À cette fin, dans les semaines à venir, un groupe de recherche dirigé par Piero D’Incecco de l’Inaf des Abruzzes reviendra sur l’Etna avec une équipe de géologues planétaires, de volcanologues, de planétologues et de spectrographes pour collecter des échantillons de la lave qui s’est récemment échappée des cratères de l’Etna.

«La dernière mission Magellan vers Vénus nous a montré une planète couverte de grands bassins de lave solidifiée avec des centaines de volcans. Une étude récente a confirmé qu’il y a une activité volcanique continue sur Vénus, mais nous devons en savoir plus sur le type de volcanisme qui s’y produit et sur le passé géologique de la planète”, explique D’Incecco. Inaf moyen. «Pour cette raison, la comparaison spectrale entre les «jeunes» matériaux volcaniques provenant de l’Etna avec ceux de la surface de Vénus nous servira essentiellement à voir comment identifier et classer les laves sorties récemment des cratères d’Idunn Mons et d’autres volcans de la planète vénusienne.

Alors, les volcans de Vénus sont-ils toujours actifs ? Vont-ils éclater avec de violentes explosions ou des épanchements lents ? Pourront-ils aussi jouer à des « jeux de fumée » ? Il y a encore tant à découvrir sur les mystères du volcanisme de Vénus et le projet Avengers (Analogs for Venus’ Geologically recent Surfaces), dirigé par l’Inaf des Abruzzes, se chargera de sélectionner et d’étudier une série de volcans actifs sur Terre tels que « planète sœur » de Vénus. «La collaboration multidisciplinaire entre astrophysiciens, géologues planétaires et volcanologues», conclut D’Incecco, «apporte un nouvel éclairage sur les phénomènes vénusiens. Et cette synergie entre experts sera également le protagoniste de notre prochaine activité d’échantillonnage et d’analyse des éruptions volcaniques de lave fluide, attendues vers la fin de l’été, sur les volcans d’Hawaï”.

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