Beaucoup – notamment les automobilistes – l’auront remarqué : les prix des carburants ont de nouveau augmenté. Ils dépassent désormais souvent les deux francs le litre et cela n’était plus arrivé depuis l’automne dernier. La situation géopolitique reste tendue et le prix du pétrole, y compris des produits dérivés, est en hausse.
Depuis janvier, le prix du pétrole brut n’a fait qu’augmenter, surtout le mois dernier, oscillant désormais autour de 87 dollars le baril, une valeur similaire à celle d’octobre dernier, lorsque les prix à la pompe étaient aussi élevés qu’aujourd’hui. Mais tout cela n’est pas entièrement imputable aux tensions internationales, en premier lieu à celle qui est montée en flèche depuis ce week-end entre Israël et l’Iran.
« Les États-Unis ont actuellement des réserves assez faibles – explique-t-il au RSI Luca Giampietro, du comité de la Service Station Association – cela signifie qu’ils achètent des produits. Par ailleurs, les producteurs membres de l’OPEP n’ont pas augmenté les quotas de production, de sorte qu’on se retrouve avec un marché assez « short » : la demande est assez forte par rapport à une production qui reste plutôt faible. Ajoutez à cela la situation géopolitique et on se retrouve avec des prix assez élevés.”
Le problème touche toute la Suisse, comme le montre le graphique des prix moyens. Les différences régionales ou de station à station sont en fait minimes. « Chaque acteur du marché fixe les prix comme bon lui semble – continue Giampietro –, il peut y avoir des différences dans les différents points de vente, peut-être parce que les stations ont des coûts de structure inférieurs ou ont déjà amorti des investissements, ce qui peut se traduire par des différences de l’ordre de quelques centimes. En tout cas, on a l’impression qu’aujourd’hui le marché au Tessin, mais aussi en Suisse, est assez stable, notamment parce qu’il n’y a plus beaucoup de marge de manœuvre.»
Les écarts, constatés vendredi, ne dépassent en réalité pas 10 centimes pour l’essence et 4 pour le diesel.
