Produit à bas prix en Asie, payé cher ailleurs

Des baskets produites à bas prix en Asie et vendues à prix élevé en Suisse: non seulement la société suisse On, mais aussi d’autres marques comme Adidas, Nike et Puma présentent des écarts notables entre les coûts de fabrication et les revenus finaux, ces derniers pouvant même arriver être le premier dix fois, rapporte K-Tipp. Toutefois, les différences entre Dosenbach et Decathlon sont bien moindres.

Le journal grand public, qui avait ridiculisé au début de l’année la société zurichoise On (qui compte parmi ses copropriétaires l’ancien champion de tennis Roger Federer) notamment pour l’un de ses modèles, le Roger Advantage, fabriqué au Vietnam pour 19 francs et vendu à 190 francs, il reprend désormais les commandes en étendant ses recherches à d’autres grands opérateurs du secteur.

Le journal a mis la main sur des documents douaniers confidentiels couvrant l’année 2021 et la période de mars à décembre 2023. « Acheter des chaussures bon marché et les revendre ensuite à un prix nettement plus élevé : d’autres fabricants de chaussures de sport et de loisirs gagnent également beaucoup avec ce modèle économique. “, écrivent les journalistes.

Concrètement, d’après les déclarations en douane, le modèle Puma Suede Classic est fabriqué en Indonésie pour 7 francs, alors que dans les magasins de la Confédération il est vendu 15 fois plus, soit 110 francs. La production – au Vietnam – de l’Adidas Stan Smith Primegreen FX5502 apparaît encore moins chère, soit moins de 6 francs, alors que le prix final est de 130 francs. La Nike Air Force 1 ’07 coûte 14 francs à l’usine, 140 francs dans le magasin suisse, tandis que pour le Reebook Classic Leather, les chiffres sont respectivement de 14 et 110 francs.

Dechatlon, en revanche, paie nettement plus les constructeurs, du moins pour certains modèles, et affiche alors des prix de vente nettement inférieurs à ceux des grandes marques : par exemple, le modèle Kiprun Long 2 Damen est produit pour 28 francs et vendu 60 francs, Kiprun KS 500 2 Herren coûte 22 francs et récolte 85 francs, Newfeel Walk Protect Mesh passe à 12 francs à la douane et atteint 40 francs en boutique.

La Converse All Star OX présente également un écart relativement faible entre le coût de production (25 francs) et le prix final (85 francs). Cependant, la plus petite différence absolue est montrée par Victory (la marque Dosenbach), qui fabrique pour 8 francs et vend pour 30 francs.

Contacté par K-Tipp, Adidas justifie ses prix par le fait que les coûts de production ne constituent qu’une partie du prix final : s’ajoutent les frais de recherche et développement, de conception, de transport, de vente et de marketing. Mais de son côté, Decathlon prétend contrôler toute la chaîne de valeur, c’est pourquoi il n’a pas à composer avec des marges intermédiaires, tandis que Dosenbach explique le prix de ses baskets Victory par une discipline de coûts élevée.

Comme je le sais, le prix est une chose, la qualité en est une autre. Dans le même numéro, K-Tipp présente un test de robustesse qui a pris en compte 14 modèles de baskets : dans la plupart des produits, le revêtement du talon s’est cassé ou les semelles s’usent rapidement. “C’est mauvais pour les clients, mais aussi pour l’environnement, car les chaussures finissent à la poubelle”, note le journal.

Seules deux chaussures ont obtenu un excellent score : les modèles Suede Classic de Puma et la Stan Smith d’Adidas, qui ont survécu à tous les tests sans subir de dommages significatifs. Ils ont montré peu de signes d’usure même après avoir été rayés et pliés des milliers de fois sur plusieurs bancs d’essai. Cependant, le modèle Victory abordable de Dosenbach semblait nettement plus robuste que le The Roger Advantage de On, qui a également été surpassé – mais dans ce cas plus dimensionné – par le Newfeel Walk Protect Mesh de Decathlon.

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