La Ligurie des auteurs-compositeurs-interprètes – -

Terre de poètes, d’écrivains, d’hommes de lettres mais aussi d’illustres auteurs-compositeurs-interprètes. La Ligurie a donné la maison natale du grand Fabrizio De Andre,auteur de chefs-d’œuvre tels que Bouche rose (1967), Le pêcheur (1970), Don Raffa (1990).

Faber (Gênes, 18 février 1940 – Milan, 11 janvier 1999), tel qu’il a été rebaptisé, né dans le quartier génois de Pegli, via De Nicolay 12.Aujourd’hui, une plaque en céramique est visible près de sa maison natale qui se souvient de lui pour son talent, pour son esprit de solidarité, pour avoir donné une importance universelle à la langue de Gênes. Dans sa jeunesse, De Andre s’installe ensuite dans le quartier Foce de Gênes : via Trieste 8, où il n’y a cependant aucune plaque à sa mémoire. Il s’installe ensuite à la Villa Saluzzo Bombrini, via Francesco Pozzo 2839, dans le quartier Albaro. L’auteur-compositeur-interprète a vécu ici de nombreuses années et a donné vie à certaines de ses chansons. Malheureusement, il n’y a pas non plus de plaques commémoratives ici.

Le centre historique de Gênes a toujours été très proche de Fabrizio De Andre: dans via del Campo 29 rougeoù se trouvait le magasin de musique le plus fréquenté de Faber, abrite aujourd’hui un musée dédié aux auteurs-compositeurs-interprètes génois, on peut voir une gravure qui représente De André avec sa cigarette omniprésente entre les doigts ; à côté des vers : Rien ne vient des diamants, les fleurs poussent du fumier…

Un autre auteur-compositeur-interprète ligure bien connu était Umberto Bindi(Gênes, 12 mai 1932 – Rome, 23 mai 2002). Sa maison natale est située via della Libert 26 à Gênes, où il n’y a pas de plaques commémoratives. Avec De Andre, il faisait partie de la célèbre école génoise, un mouvement culturel et artistique des années 1960, axé sur l’écriture de chansons italiennes.

Les autres fondateurs sont Luigi Tenco, Gino Paoli, Bruno Lauzi, Giorgio Calabrese, les frères Reverberi.Beaucoup d’entre eux ont vécu une partie de leur jeunesse à Gênes, dans le quartier de Foce, mais leurs maisons ne sont pas commémorées par des plaques. Non loin, dans sa maison montée de Santa Chiara à la Boccadasse (Gênes), Paoli composé Le chat (1956). Le groupe se caractérise par une grande amitié et un talent qui a commencé un peu pour le plaisir et était destiné à devenir célèbre dans toute l’Italie.

Umberto Bindi, en particulier, était également un grand compositeur et pianiste : il a notamment écrit Au revoir (1959; avec Giorgio Calabrese), Ne me dis pas qui tu es (Festival de San Remo 1961), La musique terminée (1967, avec Franco CalifanoEt Nisa pour Ornella Vanoni).

Bien entendu, il faut également citer Luigi Tenco (Cassine, 21 mars 1938 – Sanremo, 27 janvier 1967), pour l’épilogue tragique qui le lie à jamais à la Ligurie. Même s’il n’existe pas de plaques pour le commémorer, Tenco possédait plusieurs résidences à Gênes :dans via Rimassa 143r, dans via Nizza 18, via Fratelli Canale 10, au-delà de la maison familiale La Torre à Recco (Gênes), en montant Bastia.

La ville de Gênes est très proche de l’auteur-compositeur-interprète, à tel point qu’elle lui a dédié une plaque à Vicolo Aurora, près de la baie de la Boccadasse. On lit : À Luigi Tenco, jeune musicien et poète qui a révolutionné la chanson italienne. Dans cette baie, on entendait sa voix et ses pas,au-delà des couplets : Je suis tombé amoureux de toi parce que je n’avais rien à faire, une de ses chansons les plus célèbres, née en 1962. La ville de Recco a également donné le nom de l’auteur-compositeur-interprète au Belvédère, qu’il visitait souvent. Une date tragique, le 27 janvier 1967 : ce jour-là, l’auteur-compositeur-interprète est retrouvé mort par suicide dans la chambre 209 de l’hôtel Savoy de Sanremo lors de la célèbre manifestation de chant : il était en compétition avec Au revoir mon amour, chanté avec Dalida. Il n’avait que 28 ans.

Dans l’image : Fabrizio De Andre (photo LaPresse).

Dans la Lettura #649, présenté en avant-première aujourd’hui dans cette appli et demain en kiosque, dans le Spécial de 33 pages sur la Foire du livre de Turin, l’article de Sara Erriu consacré aux auteurs, pas seulement italiens, liés à la Ligurie, région invitée du Lingotto. L’article est accompagné d’une carte de la Ligurie réalisée par Antonio Monteverdi avec un recensement des plaques placées là où vivaient les écrivains et les hommes de lettres. L’enquête poursuit le travail commencé par la Lettura dans le numéro 602 du 11 juin 2023 avec les articles sur Milan ; Rome (n° 615 du 10 septembre) ; Venise (n°623 du 5 novembre) ; Turin (n°626, du 26 novembre) ; Naples (n°633 du 14 janvier) ; Florence (#638 du 18 février), tous disponibles dans l’App Archive.

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