Giro d’Italia 2024, Pogacar et Merlier protagonistes à Fossano

En attendant de terminer le reportage de l’étape, le journaliste anticipe parfois des bribes de commentaires (c’est ainsi que se termine en premier l’article), et aujourd’hui l’écrivain croyait avoir identifié le point le plus important de la journée, et lui avait consacré deux paragraphes. , ceux qui suivent en italique.

Moment phare de la journée, celui où il reste 22 km à parcourir Tadej Pogacar (aujourd’hui curieusement vêtu d’un maillot rose et d’un short… cyclamen) est allé sprinter sur la ligne d’arrivée volante à Cherasco, avec un bonus de 3″ à gagner pour le vainqueur (il en a eu 2)… Pour les autres coureurs de ce moment On se demanderait alors quelles sont les motivations sous-jacentes d’une telle démarche, “est-ce le pouvoir excessif qu’il estime avoir, ou au fond, il n’est pas sûr de lui et ressent le besoin de mettre du foin à la ferme ?”.

Pas pour Tadej, on sait très bien qu’il y a des moments où il ne comprend plus rien, alimenté par une idée primordiale, enfantine et donc extrêmement sincère de compétitivité. Celui qui le pousse à se dire “euh, il y a une ligne d’arrivée lancée, voyons si je peux la gagner !”, même si jusqu’à un instant avant la consigne était d’économiser toute l’énergie possible.

Nous n’avions pas eu le temps de penser à des choses heureuses comme ça « Que pourrait-il se passer d’autre que le sprint ?qu’on s’est retrouvé à devoir multiplier par dix les concepts exprimés juste avant, car ce fou a même tenté de gagner l’étape avec un fin insensée à tous points de vue (de quel but avait-il besoin ? Combien aurait-il pu gagner face à un dépassement de cinq minutes ? Combien de possibilités réelles avait-il d’anticiper le groupe, fortement encouragé par l’idée du premier sprint du Tournée?), mais précisément pour cette raison de beauté suprême.

La randonnée de 2,2 km, celle avec laquelle Tadej a donné un répit à l’action née peu avant en réponse à Mikkel Honoré… le visage dessiné de Geraint Thomasqui s’était joint à l’attaque mais peinait à garder le volant de l’irrépressible Slovène… Honoré qui fut bientôt dispersé par les rafales pogacariennes… les compagnons des sprinteurs l’âme à l’extérieur, dans l’effort de fermer, et le celui qu’il n’a pas arrêté et a persisté jusqu’à 200 mètres, quand ils l’ont finalement rejoint et l’ont dépassé.

Fatigue : beaucoup. Bénéfice : zéro. Contrôle tactique de Thomas : présent (Geraint a effectué deux remplacements, faisant souffler Tadej et l’incitant donc à poursuivre l’effort jusqu’au bout : énergie gaspillée, plus celle de Pogi que celle de G). Pourtant, admiration gagnée du public : tendre vers l’infini. Des moments mémorables offerts à ceux qui, dans vingt-trente ans, raconteront aux plus jeunes à quel point ils se sont amusés lorsqu’ils étaient là Pogacar qui ont sprinté sur les lignes d’arrivée ou à la fin des étapes de sprint : à gogo !

Pour Tim Merlier, victoire dédiée à Wouter Weylandt

Il y a ceux qui peuvent être quelque peu offensés par les idées impromptues et folles de Pogi. Tim Merlier, qu’il aurait effectivement gagné l’étape. Mais si vous invitez le mec le plus cool de l’école à votre anniversaire, vous ne pouvez pas espérer garder le sceptre de roi de la soirée. (Mais d’un autre côté, tout le monde parlera de votre fête !).

Pour Tim, la victoire de Fossano est sa 42e en tant que professionnel, la deuxième derrière Tournée après l’étape de Novara en 2021 (disons que le Piémont est un contexte qu’il aime), et celle-ci aussi – comme ça – a été dédiée, avec le signe du W mimé avec les mains, à la mémoire de Wouter Weylandt. Le sprint a été convulsif, comme il sied à un sprint lancé au terme d’un étirement prolongé comme celui auquel le groupe a été soumis aujourd’hui par Pogacar: entre des gens qui partent très longtemps et d’autres qui se retrouvent coincés dans les allées et venues des trains, ce n’est pas une évidence de trouver la bonne voie et de savoir l’utiliser.

Merlier a régulé la non négligeable équipe de sprinteurs présents cette année à la course rose, à partir de Jonathan Milan, qui reprend là où il s’est arrêté lors du Giro 2023 : depuis la deuxième place. L’année dernière, Johnny a finalement obtenu quatre places d’honneur après une seule victoire ; Espérons que cette fois le bilan sera plus favorable à son palmarès…

Giro d’Italia 2024, la chronique de la troisième étape

Le moment de l’attaque d’Honoré, Pogacar et Thomas © UAE Emirates-SprintCycling

Après le départ du sprint de Tour d’Italie 2024, le troisième jour, le groupe a fait une courte pause, neutralisant ainsi toute la première partie du facile Novara-Fossano, 166 km sans difficultés excessives. Allure de marche, bavardages et quelques rires pendant les 50 premiers kilomètres, parcourus sans Eddie Dunbar (Jayco AlUla), non redémarré après la chute d’hier.

Ce n’est qu’à -114 que quelque chose a bougé, au vu du Gpm de Lu (le plus court de l’histoire, à moins que quelqu’un ne prouve que, quelque part dans le monde, il existait parfois un Gpm à une seule lettre…) : était Lilian Calméjane (Intermarché-Wanty) de bouger, avec la perspective de rapprocher au classement des grimpeurs le déjà très lointain Tadej Pogacar (le Français avait été premier maillot bleu samedi). Avec Calmejane il est aussi parti Davide Ballerini (Astana Qazaqstan), qui a continué seul après que Lilian – après avoir marqué trois bons points au Gpm précité à -108 – s’est relevé.

Le Vénitien a pédalé avec une minute d’avance pendant quelques kilomètres, mais même lui n’y a pas trop cru, après quoi à -98 il a arrêté de déraper et a attendu lui aussi le groupe. A l’approche de la ligne d’arrivée de Masio à -87, un écart s’est créé dans le peloton, ils se sont donc retrouvés presque devant. tous les hommes rapides présentsquelqu’un accompagné de followers.

puis Jonathan Milan (Lidl-Trek) a remporté le sprint devant Edward Planckaert (Alpecin-Deceuninck) et Olav Kooij (Visma-Lease a Bike), Filippo Fiorelli (Groupe VF-Bardiani CSF-Faizanè) a relancé l’action après le sprint et nous nous sommes retrouvés avec cette bizarre fuite de sprinteurs : 26 hommes composant un groupe dans lequel, en plus de ceux mentionnés, il y avait aussi Kaden Groves (Alpecin), Danny van Poppel (BORA-Hansgrohe), Benjamin Thomas (Cofidis), Bini Girmay (Intermarché), Tim Merlier (Soudal Quick-Step), Caleb Ewan (Jayco), Christophe Laporte (Visma), Matteo Trentin Et Alberto Dainese (Tudor), Martin Marcellusi et Manuele Tarozzi (Groupe VF).

De l’anarchie soudaine à mi-scène à la télé de Tadej

Jusqu’à une minute gagnée par l’action des 26, Milan a donc également remporté l’Intergiro de Montegrosso d’Asti à -69 (sur Merlier et Groves), et tandis que le groupe accélérait pour rapprocher les leaders, ils se séparaient : se séparaient à -60, empêtré dans le deuxième tronçon entre autres Cian Uijtdebroeks (Visma).

Un moment de merveilleuse anarchie : s’il s’agissait de quelques secondes de danse pour l’un et l’autre, la situation était certainement un multiplicateur de stress pour les coureurs de la course, parmi les Vismas derrière occupés à tenter de clôturer, les Movistar en pleine animation de ce demi-gamme avec Bahreïn-Victorious et Polti Kometaet même les meneurs se tendent le cou avec des sprints et des tentatives.

Lorsque Cian et ses hommes (il y avait 80 coureurs dans la section, un bon nombre) atteignirent le groupe maillot rose, à -46, il restait 10″ au groupe qui commandait, qui furent rapidement éliminés peu de temps après, lorsqu’à -43 le peloton Nous revenions ensemble. Cependant une petite bruine commençait à tomber sur la caravane, et la nouvelle du retrait de Simon Carr (EF Education-EasyPost).

Puisqu’il y avait encore un peu de pédalage pour arriver à Fossano, et qu’on n’aurait pas vu l’ombre de nouvelles évasions pour le moment, à -22 Tadej Pogacar (UAE Emirates) a décidé de rompre la monotonie en sprintant vers la ligne d’arrivée volante avec bonus à Cherasco, devant Geraint Thomas mais précédé par l’autre INEOS Thymen Arensman. Une seconde de gagnée sur le Gallois, deux sur tous les autres adversaires du classement.

La finale absurde et la victoire de Merlier sur Milan

Nous pensions que le voyage du champion de Komenda s’était terminé par ce sprint rapide, mais la fin était à écrire. De -4 à -3 une petite déchirure à l’entrée de Fossano : en d’autres temps elle serait disparue sans laisser de traces. En d’autres temps, en effet. Aujourd’hui à 3,1 km il a commencé Mikkel Honoré (EF) et Pogacar, qui était là pour garder les premières positions derrière INEOS qui menait le groupe, ont décidé de les suivre.

Le maillot rose démarre-t-il ? Evidemment le deuxième de l’équipe générale se sent aussi remis en question : et d’ailleurs Thomas n’a pas tardé à comprendre qu’il devait être présent. On passe de la présence à la possession d’arguments utiles au débat : et en effet Géraint il se contenta de s’accroupir (avec difficulté) sur la roue de Pogi, tandis qu’Honoré sautait presque aussitôt. Et il a sauté parce que Tadej frappait très fort.

L’énergie produite à trois kilomètres de Ciuffettino aurait suffi à alimenter une ville de taille moyenne. Cela ne lui a pas suffi, malgré quelques brefs changements de Thomas, pour atteindre la barre des 0 mètres, car les sprinteurs ont fini par se jeter sur eux. C’était physiquement proche de 200 mètres Matteo Trentinqui donnait le sprint à Alberto Dainese (qui a cependant fait exploser la roue de son coéquipier par Tobias Andresen de DSM-Firmenich PostNL).

Jonathan Milan est sorti fort vers le côté gauche de la route suivi de près par Jenthe Biermans (Arkéa-B&B Hotels), mais est sorti encore plus fort au centre Tim Merlier qui a réussi à dépasser le Frioulan dans les derniers mètres, entraînant également derrière lui Girmay qui a pris la troisième place. Sixième place pour Kooij, Dainese seulement dixième au final.

Le classement change peu, juste quelques ajustements entre personnes en même temps provoqués par le jeu de placement, quelques affinements dus aux bonus. Pogacar est dans le groupe avec 46″ sur Thomas, 47″ sur Dani Martínez (BORA), 56″ sur Einer Rubio (Movistar) et Uijtdebroeks, 1’07” sur Lorenzo Fortunato (Astana Qazaqstan).

Demain, la quatrième étape de Tour d’Italie 2024 ce sera l’Acqui Terme-Andora, 190 km faciles mais clairement ondulés depuis le Colle del Melogno à mi-parcours. Disons qu’il existe des perspectives d’évasion structurée, contrairement à ce que l’on a vu aujourd’hui ; mais au final (et malgré le facile, Sanremo Capo Mele à -3) les sprinteurs devraient quand même s’imposer.

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