Mais qu’il s’agisse d’un tapis rouge ou d’une soirée exclusive, à Cannes faites comme nous : une tournée des pires bars parmi les alcooliques, les Italiens rebondissants et les ambulances qui vont et viennent parce que… – MOW

Mais qu’il s’agisse d’un tapis rouge ou d’une soirée exclusive, à Cannes faites comme nous : une tournée des pires bars parmi les alcooliques, les Italiens rebondissants et les ambulances qui vont et viennent parce que… – MOW
Mais qu’il s’agisse d’un tapis rouge ou d’une soirée exclusive, à Cannes faites comme nous : une tournée des pires bars parmi les alcooliques, les Italiens rebondissants et les ambulances qui vont et viennent parce que… – MOW

Quand on n’a pas accès aux soirées exclusives, aux soirées Campari ou aux afterparties après les projections, que fait-on au Festival de Cannes ? Nous avons fait le tour des bars où traînent les simples mortels et parmi les gens ringards, les ambulances qui vont et viennent et les Italiens rebondissent hors des clubs. Nous vous parlons de notre expérience…

CIl y a ceux qui vont au Festival de Cannes pour le cinéma, d’autres pour réseauter. D’autres y vont pour enfiler des vêtements qu’on ne peut pas porter les jours ordinaires. Enfin, il y a ceux qui veulent vivre la nuit. Mais toutes les soirées ne se ressemblent pas. Soyons réalistes : les soirées organisées par Campari, les soirées à l’hôtel, les afterparties après les projections sont presque impénétrables. C’est pour cette raison que nous avons décidé de faire le tour des bars avec le commun des mortels (oui, en plus des stars, ils sont aussi là à Cannes) pour voir comment ils passent leurs nuits si vous n’en avez pas envie (ni temps, ni argent). , ni même l’invitation) pour assister aux soirées scintillantes des jours de Festival. Commençons par le premier lieu : le Barrel Pub. Franchement, rien de mémorable. File d’attente bondée et interminable, boissons oubliables (dix euros le cocktail, donc accessible aussi) et gens maussades qui attendent devant les toilettes : un type nous fait le geste du couteau sous la gorge dès que nous partons, comme un pur criminel (en réalité il était inoffensif) . Oui, peut-être que les seuls points forts proviennent des conversations avec les gens. Michel (c’est apparemment son nom) commence à discuter avec l’un de nous et, après nous avoir demandé la raison de notre présence à Cannes, se lance dans des excuses spontanées pour Marseille : “Paris c’est fini, Marseille c’est l’avenir. C’est là que l’argent tournera, tu verras». Bref, Marseille comme Milan, pour ainsi dire. Il nous montre quelques photos sur son téléphone, car il ne nous voit pas convaincus : “Elle est belle, non ?”. Nous n’avons pas le courage de lui dire que ces images sont fausses. Nous le remercions, lui disons au revoir et quittons le Barrel, également parce que la moyenne d’âge est d’un peu plus de dix-huit ans. A quelques mètres se trouve le Marcel et Simone. Il y a deux barmans, il est donc raisonnable de penser que ce sont Marcel et Simone. Nous essayons de nous parler, mais ils sont de mauvaise humeur et surtout trop occupés à donner des ordres à une pauvre fille, obligée de monter et descendre un sous-sol avec des escaliers en bois très raides en tenant le seau à glace sur son épaule : elle descend quand il est vide, il remonte quand il est plein. De temps en temps, un client a pitié d’elle et essaie de la faire rire avec une blague. Elle répond simplement et retourne au travail. Ici aussi, la musique n’est pas la meilleure et nous décidons de partir. Mais peu avant, nous voyons une femme debout derrière ses amis. En deux minutes, une ambulance arrive et s’arrête devant nous. Les médecins sont sereins : rien de grave, juste une grosse bosse (citation de Francinoen sa mémoire). Le bar ferme peu de temps après. Nous sommes rue Victor Cousin et c’est devenu un peu. Des groupes de personnes sortent des locaux pour s’arrêter dans la rue, surveillés par les policiers qui parcourent les rues. Il n’est pas encore temps pour eux de rentrer chez eux. Et ce n’est pas pour nous non plus.

FCommençons De là, où nous avons laissé un morceau de notre cœur. Avant d’entrer, il y a quatre garçons italiens devant nous : ils sont renvoyés, sans raison, sans explications. Ils essaient de négocier en anglais. Certainement pas: “Merde, nous ne sommes même pas entrés ici», dit l’un d’eux en s’éloignant. Après une brève vérification de nos sacs à dos, nous repartons. Nous allons directement au comptoir et testons la patience de la barmaid. Nous sommes au festival du film, c’est normal de demander un Russe blanccomme, comment Le Grand Lebowski. Il n’y a pas de crème, donc nada. Relevons la barre : un Singapore Sling, quoi Johnny Depp demande dans Peur et dégoût à Las Vegas: évidemment il n’a pas les ingrédients (gin, cerise, Cointreau et Dom Bénédictine). On lui dit qu’on plaisante et elle nous prépare un gin tonic. Le lieu n’est pas encore plein et elle n’est pas encore submergée de clients, donc elle le prend bien. Le Dalì se remplit vers 14h30 d’une faune étrange. Des familles, des gars en smoking, certains en baskets. Un groupe d’hommes vêtus de noir passe la recharge de narguilé au DJ. Il ne semble pas y avoir de fil conducteur entre tous ces gens. Un mélange que nous aimons. Nous en partons une heure plus tard.

LLa rue est désormais pleine de monde. Quelqu’un tente de faire la queue dans un bar où tout le monde se retrouve pressé face au comptoir. Ça n’en vaut pas la peine, c’est trop tard maintenant. Certaines filles, fatiguées des talons, marchent pieds nus sur l’asphalte, sans se soucier du verre, de la bière et du dégoût accumulé ces dernières heures. Sur le chemin du retour, un couple élégant attend la voiture pour les soirées que nous avons décidé de refuser ce soir. À l’extérieur du Chrystie (un club que nous avons évité), il y a encore des danseuses à la manière des cafés new-yorkais des années 1920 : bas blancs et plumes, corset et casquette avec bijoux. Les riches continuent de vivre encore un peu. Pas nous pour l’instant. Et la belle robe doit rester encore quelques heures dans la valise.

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