Leclerc s’impose devant Piastri et Sainz. Célébration Ferrari, Verstappen 6e

Leclerc brise le charme avec une Ferrari magique et princière

Le sortilègeou bien cela s’est terminé grâce à un week-end magique, de ceux qui peuvent changer le destin d’un pilote et d’un championnat. Leclerc a remporté le GP de Monaco, une magnifique balade dans les rues qu’il parcourait en bus scolaire lorsqu’il était enfant. Il a dirigé le carrousel, endormissant le rythme et tirant lorsque cela était nécessaire, comme le font les grands champions.

Il était tendu après la troisième pole ici, il avait déjà essuyé deux moqueries (en 2021 et 2022), mais cette fois c’est une fête totale. Il renoue avec le succès après presque deux ans (GP d’Autriche en 2022, c’était le 10 juillet) à rompre un long jeûne et à se remettre au centre de Ferrari. Un double message pour Sainz qui va partir et pour Hamilton qui arrive.

Ferrari remporte la Principauté après 7 ans (dernière fois avec Vettel-Raikkonen), elle est venue s’imposer et a tenu ses promesses en inscrivant son deuxième coup sûr de la saison qui la place loin devant au championnat des constructeurs. La sixième victoire de Leclerc en F1 s’est construite grâce à sa 24ème pole, c’était peut-être la meilleure performance du Monégasque dans sa carrière. Lucide, froid, même quand il avait tout à perdre. Même quand il a dû repartir ensuite l’énorme accident au départ dans lequel Perez, Hulkenberg et Magnussen ont trop risqué.

Roi chez lui, comme Louis Chiron en 1931 lorsque la Formule 1 n’existait pas (mais le Monégasque participa aussi au GP de 1950 et arriva troisième), une libération pour ceux qui n’avaient ici que recueilli de l’amertume. Mbappé est là en train de brandir le drapeau à damier, c’est tout à fait vrai. Charles a résisté à la pression, qui n’était pas faible de la part de Piastri au début, a réussi à monter les pneus durs après le redémarrage pour mettre la mère Pascale, les frères Arthur et Lorenzo, mais surtout les Ferrari dans un état de délire. Avec un message pour papa, levant les yeux du ciel : « Sans lui, je ne serais pas devenu pilote, dans les derniers tours toutes les émotions sont montées. J’ai essayé de ne pas trop réfléchir.” C’est une grande fête sous le podium, la vague rouge dans le port qui semblait ne jamais revenir. Et au contraire, cette Ferrari grandit visiblement, comme le confirme le double podium avec Sainz devant Norris.

Après les frissons du premier départ (Ocon également absent, responsable de l’accident avec Gasly : il prendra 5 places de relégable au Canada) les esprits se sont calmés au redémarrage. Et Monaco s’est transformé en la caravane habituelle où celui qui est devant dicte le rythme. Le magnifique ennui de Charles qui sur le podium reçoit du prince le drapeau monégasque et le place autour de lui. Vasseur soulève le trophée avec un immense sourire. Alberto est son fan numéro un, il enfreint le protocole royal et le comble de bulles italiennes. Interdit d’échouer dès la troisième tentative à Monaco, Charles n’a pas raté un mètre en trois jours. Et maintenant, il rêve grand, lancé au classement, avec un sixième Verstappen qui risquait de s’endormir en pensant éviter les ennuis. Une autre Coupe du monde commence-t-elle ? D’ici toute pensée est légitime.

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