des immigrés exploités 12 heures par jour pour fabriquer des vêtements et des chaussures

des immigrés exploités 12 heures par jour pour fabriquer des vêtements et des chaussures
des immigrés exploités 12 heures par jour pour fabriquer des vêtements et des chaussures

À neuf mille kilomètres. 400 euros pour un vol de Naples à Dacca, avec escale à Dubaï. Vous traversez le monde mais vous y arrivez. Cela vous prend une journée entière mais vous le faites. Et ce n’est pas difficile du tout. Alors que tous les projecteurs sont braqués sur la Méditerranée et sur les traversées du désespoir à bord de bateaux de la mort, les véritables flux de migrants arrivent par d’autres routes. Les données apportées par le président Meloni à la Direction Antimafia sur les anomalies de flux, notamment en provenance Bangladesh vers la Campanie, ne font que surprendre ceux qui n’ont pas observé attentivement le phénomène migratoire dans les territoires. Ils ne débarquent pas, les Bangladais (ou Bengalis, ou Bengalis : on peut le dire n’importe comment), ils embarquent aux portes de leurs aéroports et arrivent placidement comme s’ils étaient des touristes, attirés même par les agences de voyages, et poussés par leurs compatriotes qui ont déjà fait la transition auparavant et ils lui préparent un accueil et un placement, un lit et un travail. Nous nous déplaçons en groupe, nous construisons des communautés.

Bangla Campanie

C’est ainsi qu’est née la Bangla Campanie, toujours marquée sur les cartes comme Palma Campanie, qui a ouvert la voie ces dernières années. Sur les 16 000 personnes inscrites au bureau d’état civil de la petite municipalité située à l’est de Naples, plus de 2 000 viennent du Bangladesh. A ceux-ci, il faut en ajouter bien d’autres qui ne sont pas effectivement inscrits dans les registres communaux. Il atteint plus de 3 mille. Pour avoir une idée des proportions, considérons que dans l’ensemble de Naples, il y a moins de résidents bangladais qu’à Palma Campanie. Dans toute la région, il y a environ 12 000 habitants originaires du Bangladesh. Deux mille rien que pour Palma. La manière dont ils ont choisi ce lieu est exactement liée à la dynamique de ce type de migration. On se déplace en groupe, des communautés se forment. Les liens familiaux et territoriaux, en effet les îlots des villes d’origine sont reconstruits. Ainsi Palma Campania devint la Dacca des Napolitains. Mais ensuite, le motif s’est propagé dans les environs. À Saint Joseph Vésuvien 2 174 Bangladais résident, encore une fois plus que Naples dans une ville qui ne représente même pas un dixième de la capitale. Encore 900 ans San Gennaro Vésuveencore 400 a Octave. Ici aussi, les termes de comparaison sont avec d’autres communes de même taille : 5 Bangladais vivent à Bacoli, 9 à Marano, 6 à Arzano. Qu’est-ce qui détermine une disproportion aussi importante des implantations ? Bien sûr, le travail.

Le textile

Un réseau dense de tailleurs, même petits, aux usines improvisées, au service aussi bien des grandes marques de mode que de l’archipel textile des marchés low-cost. L’endroit idéal pour les ouvriers prêts à affronter des quarts de travail épuisants et des conditions de vie difficiles. C’est ainsi que les premiers travailleurs bangladais s’installèrent, attirant d’autres jusqu’à atteindre le nombre actuel. Plus le textile se développait, plus le nombre de citoyens bangladais augmentait : frères, sœurs, épouses, enfants, cousins. Ensuite, le saut. Des ouvriers aux propriétaires. On estime qu’au moins 60 % des migrants bangladais, après une certaine période de travail salarié, créent leur propre entreprise et recréent leur propre chaîne, ce qui attire évidemment d’autres compatriotes. Dans la province de Naples, le système vésuvienne s’est également étendu à la région de Fratte. À Casandrino plus de 600 Bangladais résident, un Morceau Nevano 483, un Sant’Antimo 375. Ici aussi, il s’agit des usines. Textiles et chaussures, petits ateliers qui travaillent pour de grandes marques. Et là aussi le même circuit : d’abord on est ouvrier, ensuite on crée sa propre entreprise. Bien entendu, la communauté organise également son propre réseau commercial : des magasins tenus par des Bangladais où les Bangladais dépensent et où travaillent les Bangladais ; restaurants du même genre.

Exploitation

Mais ne commettez pas l’erreur de penser qu’il s’agit d’une histoire d’autodétermination et de rédemption. C’est aussi une histoire d’exploitation et d’illusion. Au Bangladesh, les jeunes migrants sont appelés les guerriers des envois de fonds. Ils font partie de ceux qui transfèrent le plus d’argent vers leur pays d’origine, se contentant ici de vivre dans des conditions extrêmement précaires. Mais on ne lui dit pas cela de cette façon. Le Dalal, le médiateur, l’équivalent du passeur pour ceux qui tentent le voyage maritime, promet des perspectives extraordinaires et demande des frais de 10 mille euros pour organiser le visa, le voyage et l’atterrissage, à la demande d’Italie d’un employeur qui est souvent lui-même. un compatriote qui a ouvert sa propre entreprise. Con il risultato che quando questi giovani arrivano non trovano l’eden ma stanze dove dormire in 15, laboratori dove lavorare 12 ore consecutive, ei primi mesi solo per ripagare i debiti contratti per fare il viaggio, e poi lavorare molto solo per mandare soldi a Maison. La terre étrangère du bidesh se transforme ainsi en quelque chose de très similaire à la patrie, mais ils ne peuvent même pas y revenir. Celui qui revient a échoué. Ceux qui reviennent sont responsables de leur échec. Celui qui revient n’a pas de chemin. Vous restez ainsi prisonniers d’un destin de pauvreté et de fatigue qui vous suit partout, même en Bangla Campanie.

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